Les analystes s’attendaient à des chiffres de la croissance américaine en berne. Mais les statistiques ont surpris tout le monde : l’économie américaine est extraordinairement résiliente, avec une croissance vigoureuse au dernier trimestre. Reste à savoir comment cette vigueur sera interprétée par la Fed. Tant que l’inflation reste contenue à moins de 3%, on peut imaginer que les banquiers centraux américains maintiendront leurs annonces d’une pause dans le relèvement des taux, voire accéléreront une baisse de ceux-ci. Mais en cas de surchauffe… on sait quelle sera la sanction. Les marchés restaient orientés à la baisse aujourd’hui, et les taux d’intérêt à 10 ans reprenaient leur ascension.
Personne ne s’y attendait vraiment, puisque la croissance américaine est en berne depuis 2022, et puisque la remontée des taux brise les reins du crédit. Et pourtant, dans une résilience étonnante, cette croissance produit un chiffre brillant pour le dernier trimestre : 4,9% ! Un chiffre à transformer Bruno Le Maire en extraterrestre.
Bienheureux sont les Américains, s’ils connaissaient leur bonheur !
Selon le Wall Street Journal, cette croissance a largement profité de l’appétit de dépense des Américains, qui ont retrouvé une vie sociale « normale » après les années COVID. Le quotidien américain précise que les consommateurs d’Outre-Atlantique se sont offert pas mal de loisir cet été pour se changer les idées. Ils y ont consacré une part des économies réalisées durant le COVID.
Reste à savoir si ce regain de consommation s’accompagnera ou non d’un regain d’inflation. Dans cette hypothèse, la FED n’hésiterait probablement pas à relever les taux, ce qui explique en partie la frilosité des marchés malgré cette annonce triomphante.
De son côté, la BCE n’a pas annoncé aujourd’hui de nouvelle hausse de taux.
La situation pourrait donc se détendre, à rebours des craintes exprimées par M. Banga. Mais à 17h30, heure de Paris, les taux d’intérêt à long terme aux USA reprenaient leur ascension. La montée des tensions au Proche-Orient semble plus forte que tout.
Merci pour cette belle photo du bocal à poissons rouges, la bouche ouverte aspirant le bonheur inconditionnel, la bonne nouvelle de l’humanité woke export.
Il y a quelque temps, on nous disait qu’il fallait 2, 3 ou 4 $ ou euros de dette pour 1 de croissance.
Les USA doivent s’approcher tranquillement du ratio 10 pour 1 – on verra comment tout ça finira
Il y a de bonnes nouvelles:
Les USA se font botter le cul en Irack…