Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mondialisation sous l’égide de l’Amérique n’a pas été heureuse pour tout le monde. A commencer par le peuple américain, traversé par de profondes crises, notamment institutionnelles, sans oublier une paupérisation des classes moyennes que décrit très bien le film Nomadland, une fracture culturelle qui risque de conduire à la résurgence d’une forme de guerre de Sécession, et une hausse vertigineuse des morts par overdose de Xylazine, dite la « drogue du zombie ». Idem pour l’Europe, frappée par un déclin économique, social, et surtout démocratique avec une montée d’un « fascisme gris » très bien expliquée par Édouard Husson. Restent les pays émergents, et les autres, qui s’efforcent de croître économiquement, mais souvent confrontés aux conflits générés par les « néocons » de la planète. Avec l’Ukraine, Israël et le Hamas, nous sommes donc bien loin de « La fin de l’Histoire », ce concept du chercheur américain Fukuyama, mais dont l’origine philosophique remonte aux réflexions de Hegel. Le Russe Timofey Bordachev nous donne son point de vue sur la question : la fin ne sera pas rapide …
Cet article initialement publié sur le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Aujourd’hui, la seule solution raisonnable semble être la nécessité d’apprendre à interagir avec la crise mondiale, et non d’espérer une fin rapide. La raison de ce drame n’est pas que quelqu’un tente d’évincer l’Occident, mais que l’Occident lui-même est dans une crise profonde et ne peut pas faire face à sa puissance.
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Ils y a des influences cycliques qui dépassent inexorablement de de loin le mental humain, tout en s’exerçant aussi sur lui. Croire que l’humanité dans toute sa diversité puisse avoir maîtrise et contôle sur son destin et le destin de la planète est un grande illusion, m^me si elle doit jouer pleinement son rôle, mais dans un processus qui la dépasse amplement
Les transferts de pouvoir ne se feront certes pas sans violence, une violence émanant principalement des dominants, qui aura des répercutions sur de plus petits acteurs qui y verront là une opportunité. A mon humble avis, ceux qui souffriront le plus sont les pays où les gouvernements auront pris décisions contre-nature, faisant l’impasse sur les idéaux et valeurs dominants l’imaginaire collectif, une ligne de pensée stratégico-politique, une certaine indépendance économique, etc.