Jusqu’ici, nous connaissions la politique agricole commune, qui visait à répartir les subventions que chaque pays accorde à ses agriculteurs. Progressivement, c’est une autre politique, plus large, qui se met en place dans l’opacité des couloirs et des bureaux ouatés de la Commission européenne : celle de la “vision rurale” pour 2040, avec ses dix objectifs communs, son pacte et ses déclinaisons qui constituent l’étrange nouvelle terre de mission (sans jeu de mots) de la bureaucratie bruxelloise. Désormais, les fonctionnaires du monstre multilatéral qui prolifèrent veulent contrôler et ordonner le paysage européen, en généralisant leur vision à tous les pays membres.
Voilà une nouvelle invention essentielle, puisqu’elle devrait façonner le paysage de nos campagnes à l’horizon 2040, voilà un nouveau transfert de souveraineté, validé par le Conseil européen, mais bien entendu dont les peuples sont tenus écartés. Dans le grand fantasme eurocratique, qui permet à quelques milliers de fonctionnaires surpayés et entassés dans les banlieues chic et hors sol de Bruxelles de s’imaginer en créateurs tout-puissants d’une nouvelle Europe débarrassée de ses scories nationales et de ses traditions obscures, façonner un paysage commun à 450 millions de personnes, de l’Atlantique à Brest relève de ce genre d’utopie maladive qui donne d’autant plus l’illusion de la toute-puissance que les principaux concernés par la décision ne sont même pas informés des projets en préparation.
Donc, le Pacte rural est approuvé par le conseil européen, c’est-à-dire par les gouvernements des Etats membres. Désormais, chaque Etat membre s’engage à développer une agriculture durable et à poursuivre les dix objectifs de la vision rurale pour 2040.
Vous le saviez ? Combien de ruraux le savent-ils ? Combien de contribuables qui devront cotiser pour la réalisation de ce projet ?
Dans l’Union Européenne, ce n’est pas le problème. Comme disait Klaus Schwab, l’Union Européenne est un modèle quasiment parfait de multilatéralisme démocratique : les gouvernements décident entre eux, les peuples obéissent.
M. Verhaeghe,
Auriez-vous confondu Brest avec Litovsk ?… :))
Et puis, si Frexit il y a , on pourra de nouveau se délecter de notes administratives écrites “exclusivement” – c’est à dire hors galimatias inclusif – en français ! 😉
Amigos, si l’un d’entre vous peut nous donner la teneur de ce document autrement qu’en patois européiste, ça m’aiderait à comprendre. merci
Merci mille fois de nous informer chaque jour de sujets divers et variés et tellement cruciaux pour notre avenir! J’ai un énorme respect pour votre travail et votre courage.
En lisant les “10 objectifs de la vision rurale pour 2040”, je me dis en effet que ces individus sont payés bien cher pour leurs élucubrations. Finalement, la sémantique a adopté les mots-valises progressistes, mais il n’y a pas grande différence avec les grands planificateurs soviétiques: le réel sera ce que nos cerveaux (forcément géniaux) ont conçu.
On se demande quand même s’ils n’ont pas abusé de certains hallucinogènes!
Le numérique à tout crin, c’est pas un peu contraire au développement durable ça? Il faudrait d’abord qu’ils commencent par résoudre leurs propres contradictions pour avancer. Mais ça…