Sous l’impulsion du sénateur communiste de Paris Ian Brossat (bien connu pour ses photos du bout du monde postées sur Instagram au milieu de messages écologiques alarmistes), le Sénat a réduit les avantages fiscaux des revenus procurés par AirBnb dans les “zones en tension”. Bien entendu, la mesure vise tout particulièrement les propriétaires franciliens qui espèrent bien s’enrichir à l’approche des Jeux Olympiques, notamment grâce aux locations touristiques. Tout le temps attend de savoir si le gouvernement s’opposera ou non à cet amendement extrêmement sensible.
Il faut reconnaître au communiste Ian Brossat un certain talent politicien. Non seulement, ses phrases savent souvent faire mouche, mais en plus il ne manque pas de sens tactique. Après avoir été adjoint au Logement d’Anne Hidalgo, où il a commencé un combat contre Airbnb, le jeune sénateur est parvenu à introduire dans le projet de loi de finances pour 2024 un amendement tout à fait intéressant (pour l’Etat, s’entend, et pour les ennemis de Airbnb, un peu moins intéressant pour les autres). Il propose d’aligner la fiscalité des revenus Airbnb sur celle des meublés touristiques, au moins dans les zones en tension.
En l’espèce, il s’agirait de supprimer l’abattement de 51%, dans la limite de 15.000€ de recettes, pour l’assujettissement à la TVA. Cet abattement ne serait plus que de 30% pour des villes comme Paris.
L’objectif est assumé : éviter d’encourager les spéculateurs, et, par voie de conséquence, la spéculation elle-même, qui risque de prospérer avec les Jeux Olympiques.
On attend avec impatience la réaction du gouvernement sur cette mesure sensible.