Nous l’avons évoqué il y a une quinzaine de jours, et le gouvernement poursuit son oeuvre destructrice, au nom de ses idéaux de gauche, bien entendu. Ainsi, l’ancien socialiste Dussopt, dont nous avons déjà souligné les errances managériales de sa suppléante, explique pourquoi il reprend une proposition anti-sociale de la CFDT : repousser à 57 ans l’allongement de la durée d’indemnisation des seniors. Pour ceux-ci, la situation est de plus en plus tendue. Si l’âge de départ à la retraite est repoussée de deux ans, et désormais leur indemnisation longue également repoussée de deux ans, leur espérance d’être recruté après 50 ans est toujours aussi faible. Sauf à accepter une baisse de leur niveau de vie.
Attention les yeux, Dussopt justifie que les mesures annoncées par Bruno Le Maire sur l'emploi des seniors soient un copié-collé d’une proposition de la CFDT rejetée par la macronie au moment de la réforme des retraites
Ne faites pas ça chez vous ⚠️pic.twitter.com/Bx5FXGJuOi— Marcel (@realmarcel1) December 10, 2023
On comprend bien la logique qui prévaut : retraite deux ans plus tard, donc indemnisation chômage renforcée deux ans plus tard. Soit 57 ans. Le gouvernement refuse de valider la convention chômage négociée par les partenaires sociaux tant que cette disposition n’est pas intégrée. On apprend au passage que la CFDT (jamais en retard d’un Trafalgar social en lousdé) l’avait proposé au gouvernement qui l’avait écarté d’un geste de la main, avant que Gilbert Cette, l’économiste chouchou de Macron, ne propose de la réintégrer.
Aussitôt dit, aussitôt fait, au risque d’une nouvelle cacophonie qui ne participe guère à la crédibilité du gouvernement, et tout spécialement à celle du ministre Dussopt.
On rappellera ce tableau déjà publié dans nos colonnes :
On le voit, un tiers seulement des salariés de plus de 60 ans est en emploi : ce chiffre donne une image assez fidèle de l’espérance de se reclasser une fois passés les 55 ans.
Pendant ce temps, la suppléante de Dussopt donne l’exemple d’un management antisocial qui nous rappelle le poids de la casse dans la stratégie gouvernementale.
Les chômeurs ne votent généralement pas. Autant leur mettre bien profond en exigeant qu’ils sourient.