Le 12 décembre, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé à l’unanimité un projet de loi HR1042 interdisant la fourniture, par la Russie, d’uranium enrichi aux centrales nucléaires américaines jusqu’en 2040. Le document doit maintenant être adopté par le Sénat et signé par le gouvernement du pays. Cette disposition pourrait entrer en vigueur après 90 jours. Or, avec leur important parc de centrales nucléaires, les États-Unis sont désormais totalement dépendants du combustible nucléaire importé. Les conséquences d’un tel embargo sur le marché nucléaire pourraient être encore plus graves que sur le marché pétrolier mondial, estiment les experts. Mais que se passe-t-il dans la tête des Américains ?
Cet article initialement publié sur le site vedomosti.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Aux États-Unis, « les exploitants de centrales nucléaires comptent sur l’enrichissement russe pour répondre à plus de 20 % de leurs besoins ». Ils « ont versé à Rosatom plus de 800 millions de dollars l’année dernière », a déclaré Katie McMorris Rodgers, la présidente du comité de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants. Cette loi sur l’interdiction des importations d’uranium en provenance de Russie « contribuera à mettre fin à cette dépendance, à renforcer le leadership nucléaire américain et à renforcer notre sécurité énergétique », cite un communiqué publié sur le site Internet de McMorris Rodgers. L’on doit comprendre que dans l’esprit de McMorris Rodgers, le danger est représenté par la coopération de Rosatom avec la Chine et par le fait que ce partenariat provoque le «déclin » de l’industrie américaine du combustible nucléaire par dépendance.
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