Une légende tenace veut que l’Etat nous protège et que l’impôt serve à redistribuer les richesses. Sauf que la réalité est très différente de cette croyance idéologique à laquelle, somme toute, peu d’éléments chiffrés permettent de se rattacher. On consultera, pour achever de s’en convaincre, l’étude menée par l’INSEE à la demande du Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO) sur la fiscalité locale, et particulièrement sur l’impôt foncier, qui frappe les propriétaires. On y découvre la profonde inégalité, et la profonde injustice devant l’impôt : ceux qui habitent les zones les plus déshéritées sont ceux qui paient le plus cher… Allez comprendre !
Sur cette photo tirée d’un document de l’INSEE, plus les couleurs sont vives, plus le taux d’effort est élevé pour s’acquitter de l’impôt foncier. Comme on le voit, dans le centre de Paris, ce taux d’effort (c’est-à-dire la part du revenu total consacrée au paiement de l’impôt foncier) est inférieure à 1,5%. En revanche, dans les zones les plus pauvres de la Seine-Saint-Denis, l’effort dépasse majoritairement les 3,5% des ressources.
Autrement dit, si l’on accepte la formulation inscrite dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, selon laquelle l’impôt doit être levé selon les capacités contributives de chacun, il y a quand même un sérieux problème dans les fiscalités locales française. Rappelons que la taxe foncière, que nous évoquions récemment, dépendent à la fois des valeurs locatives nationales et des taux locaux… La conjugaison de ces facteurs conduit à plus taxer les pauvres que les roches, allez comprendre !
Comme en 1789, la réforme fiscale devient indispensable… A tel point que le Conseil des Prélèvements Obligatoires propose une réformette du système.
Riche ou pauvre, le propriétaire est l’ennemi à abattre…
Cela est vrai pour Marseille où les taxes foncières sont élevées car elles reposent sur la minorité qui travaille et contribue à l’impôt. Une majorité de la population ne paye pas d’impôts, de taxes, reçoive des prestations sociales et vit de trafics. Finalement la TVA est l’impôt le plus juste car cette population est friande de marques et d’auto de luxe. Résultat les spoliés dès que possible quittent la ville.
Je suis un ancien marseillais, je suis parti en 1997…
Marseille est économiquement sinistrée depuis la décolonisation et la crise du pétrole de 1973 (fin de la réparation navale, Terrin et autres..)
Les choix de Gaston Defferre, une usine c’est plus de voix pour les cocos, ont sabordé Marseille.
Le reste ne sont que des conséquences.
Bonjour,
Rassurez-vous, Mme Hidalgo est en train de résoudre le problème de cette “injustice”… à sa manière, en ayant augmenté en 2023 la taxe foncière entre 45 et 55% suivant les quartiers parisiens. Comme chacun peut le constater, visiteur ou parisien de la ville lumière, on a pour son argent!