On ne compte plus les jérémiades et les larmes de crocodile largement versées en France sur la disparition de nos usines, et sur la condamnation au chômage de longue durée qu’elle prononce contre la classe ouvrière. Mais au-delà de ces postures pharisiennes, qui veut vraiment relancer l’industrie et l’emploi industriel en France ? Le Sénat vient de rendre un rapport glaçant sur ce sujet, qui dissèque les raisons pour lesquelles la France se condamne à perdre ses usines. Et tout le monde en prend pour son grade.
On doit à une “mission flash” du Sénat un rapport précieux, éclairant, indispensable sur le drame français contemporain. D’un côté, déplorer la désindustrialisation du pays (qu’on adore imputer à Macron, à l’Europe, à la concurrence déloyale et à d’autres incantantions faciles, pour ne pas dire paresseuses) est devenu une sorte de lieu commun. D’un autre côté, contester les projets industriels, pester contre la pollution et les emplois d’esclaves sont des réflexes pour ainsi dire pavloviens, y compris parmi ceux qui regrettent le bon temps des usines.
Le graphique ci-dessus en donne une parfaite illustration. Il décrit concrètement l’échec de deux projets d’installations d’usine. Dans les deux cas, il fallait au minimum sept ans pour installer une usine. Mais, face aux difficultés, les porteurs du projet ont abandonné en cours de route : études préalables interminables, recours pléthoriques à toutes les étapes, chicaneries administratives, y compris dans les collectivités locales pourtant directement bénéficiaires des projets.
Bref, tout est fait pour que l’industrie disparaisse en France et pour que le chômage s’installe.
Les chiffres donnés par le Sénat sont particulièrement inquiétants : dès 2025, la moitié des parcs d’activité sera saturée en France, et les prix du foncier explosent faute de réserves disponibles suffisantes…
La désindustrialisation est en marche.
Cela avantage les plus gros puisqu’étant les seuls à être fortement capitalisés.
Et pour peu qu’ils le veuillent.
Par contre, pour les autres, même pas en rêve.
Et ce n’est même pas la moitié du problème car les bureaux d’études pour la réalisation d’usines sont quasiment inexistants.
Il reste tout de même Technip qui est encore au niveau, le reste, les Ingerop, Artélia et consorts sont des 3èmes couteaux… et encore.
Ne parlons pas que les chef de projets sont des 30 à 40 ans avec très peu d’expérience et très souvent des bobos wokes avec des sentiments. Je n’ai pas à vous dire que sentiments et l’ordre quasi militaire d’un projet ne vont pas ensemble.
En conclusion, suite à l’accumulation des contraintes et administratives et des nullités managériales, les couts et délais explosent rendant les investissements peu rentables.
S’il n’y avait pas les aides de l’état tous ces projets prendraient le bouillon. On peut noter que les aides étatiques maintiennent ces inefficacités et comportements managériaux basés sur les sentiments et non sur l’efficacité.
Ne parlons pas de la gabegie de nos oligarques du BTP, Eiffage & consorts dont les prix/marges sont devenues obscènes. J’ai récemment acheté des ouvrages simples coffrés en béton à 4000 euros le m3 alors que la centrale le livre encore à 100 euros le m3. (je dirai ici que la société Vinci, soit disant française qui appartient à 70% à des fonds de pensions étrangers est la plus performante de tous ces sociétés d’oligarques). Je n’ai pas parlé de la qualité de la main d’œuvre française qui est proche de nulle donc obligé de faire appel à des étrangers.
Oui l’administration est fautive, à savoir que les ICPE c’est juste de la magouille, car si l’état au travers de BPI france à mis de l’argent, ça prend 6 mois mais vous l’avez à la sortie avec le reste de la paperasse. Faire sans subventions c’est beaucoup plus ardu.
Les problèmes de ces dysfonctionnements sont à tous les étages…… Hélas, j’ai peur que là se trouve le véritable ruissèlement… quand la tête est pourrie, ce qui vient avec l’est aussi.
Illustration parfaite du reflexe bien français du contrôle bureaucratique a priori fondé sur une règlementation complexe, tatillonne et subjective alors que d’autres pays exercent le contrôle judiciaire a posteriori de l’entreprise responsable de respecter une règlementation préexistente logique, claire et prudente.
Le progrès industriel en France est ralenti par la méfiance a priori et par un service judiciaire indéfiniment lent.
Pourrait-on imaginer construire en France en 20 mois une giga-usine Tesla fabriquant 500.000 automobiles par an (comme au Texas)?
Bien entendu les tracasseries administratives et environnementales empêchent l’installation des usines sur le territoire français mais la raison primordiale qui empêche la reindustrialisation de la France c’est ( j’ai cru comprendre) pour l’entrepreneur la faible «marge brute d’autofinancement», autrement dit la fiscalité et le poids de l’état sont trop lourds.
Je crois que ce qu’il faut comprendre, c’est que la fiscalité n’est que l’autre visage de l’excès d’Etat, qui se manifeste aussi par des lourdeurs
Tout ce qui permet de rendre dépendants les Européens sera mis en oeuvre a coups de revenu universel, de tickets de rationnement pour manger, de crédit social et de pass carbone.
La notion imbécile de société “post-industrielle” remonte à plus de 50 ans, ce qui signifie que tous les présidents depuis lors ont été les mêmes artisans de l’état dans lequel nous nous trouvons actuellement, sous l’action déjà active en sous-main à l’époque du démoniaque N.O.M.
Certainement, la crapule ne va pas annoncer, décrire et clarifier son crime, elle va juste déplorer les effets avec des trémolos lyriques pour les idiots qui l’écoutent en se culpabilisant.
Depuis un demi-siècle de haute trahison on en est encore à écouter les sons soporifiques des auteurs et complices de la putréfaction de ce pays.