Continuons, à l’occasion de la Semaine de Pâque, l’analyse, à grands traits, de la piété mariale en France dans les derniers siècles. Aujourd’hui je reviens longuement sur le XIXè siècle et je m’interroge sur “l’effondrement de la foi dans le clergé” (Cardinal Jean Daniélou) dans la seconde moitié du XXè siècle. l’épisode récent du COVID nous a montré une ferveur encore réelle: les catholiques français aiment se tourner vers Marie dans les moments d’épreuves. Mais ce sont les fidèles laïcs qui ont l’initiative plus que le clergé.
Il existe rue de Babylone, sur le mur du bâtiment des Missions étrangères, une statue de Notre Dame de Paix qui date de 1815 (photo ci-dessus). Le texte dit:
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en parallèle, qui s’est interrogé sur l’effondrement de la foi à la fin du 18ème (jusqu’à la veille de la Révolution) ?
La foi chute vers 1740, essentiellement dans le Bassin Parisien. Mais il y a un redémarrage des vocations et des entrées dans les ordres religieux dès les années 1770. Ce qui explique la résistance aux persécutions révolutionnaires.
Le silence des évêques pendant le confinement a été surprenant, par contre le jésuite Bergoglio a encouragé la vaccination anti Covid, est ce son rôle ? La bénédiction des couples homosexuels est très surprenant si ce comportement est un péché grave pour l’Eglise. L’Eglise a traversé les siècles en résistant à la modernité et « aux portes l’enfer » qui sont l’autre nom « des opinions hérétiques ». L’apostasie est un des signes de la fin des temps, dans ce cas rappelons-nous sans cesse la parole d’espérance d’Holderlin « quand le péril croit, croit aussi ce qui sauve »
Comme vous voyez juste, cher monsieur Husson ! Le clergé (surtout celui des années 60 et 70) est largement responsable de la grande apostasie dans laquelle nous sommes plongés. Le concile Vatican II n’y est effectivement pour rien, en tout cas le concile réel, non celui des journalistes, selon la distinction de Benoît XVI. La crise du COVID a révélé le suivisme de l’épiscopat par rapport aux décisions gouvernementales, jusqu’à une absence tragique de charité envers les personnes vulnérables. Heureusement, les laïcs ont relevé le gant… Toutefois, le nouveau clergé est davantage tourné vers une piété théologale et décomplexé en matière d’évangélisation. Le statut minoritaire des catholiques aujourd’hui ne peut être que bénéfique en termes de rechristianisation.