L’info de la semaine– Vers une dégradation de la note de la France ?Comment l’an passé à la même époque (nous l’avions relaté dans Finance & Tic), l’agence de notation Moody’s a exprimé son scepticisme quant à la capacité de la France à atteindre son objectif de réduire le déficit public à 2,7% d’ici 2027. L’Insee a annoncé que le déficit de 5,5% du PIB en 2023 dépassait de près de 16 Mds € et de 0,6 pt de % la prévision gouvernementale de 4,9%. Dans les faits, les calculs de Samarie & Cie font d’ores et déjà état d’un déficit public qui dépasse 6% du PIB pour 2023… Ce chiffre complique davantage l’objectif de désendettement affiché par Bruno Lumière©. Malgré cela, ce dernier a réaffirmé sa « volonté de ramener le déficit public en dessous de 3% en 2027 ».
Moody’s met donc logiquement en garde les marchés contre les risques associés à la stratégie budgétaire de moyen terme du gouvernement français, au motif qu’elle est basée sur des hypothèses économiques et de recettes trop optimistes, ainsi que sur des baisses de dépenses sans précédent (mais insuffisantes), ce qui les rend peu probables dans les faits. En effet, elle considère comme peu crédible que le gouvernement atteigne son objectif de réduire le déficit à 4,4% en 2024. Réduire le déficit d’un point de pourcentage en un an, en dehors des circonstances exceptionnelles liées au Covid, n’a été réalisé qu’une seule fois depuis 2000 et représente un effort d’environ 30 Mds € annuels. Moody’s prévoit également une remontée progressive du niveau de la dette publique en % du PIB dès cette année, exposant le pays à une charge de la dette sans précédent depuis plus de 20 ans (de l’ordre de 60 Mds €). Sauf à faire l’hypothèse d’une attaque spéculative des marchés contre la France, qui surenchérirait encore les intérêts de la dette…
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Je suis addict au chocolat et votre article me préoccupe beaucoup.
L’origine de la baisse de la production de cacao en Côte d’Ivoire est beaucoup plus ancienne et vient d’un principe en vigueur la bas qui dit que celui qui plante un arbre prend le sol! La France, tant qu’elle avait une influence en Afrique savait faire passer le message et passer outre à ces coutumes. Mais depuis, la France a disparu de cette région , la tradition revient et les propriétaires terriens ne laissent plus les exploitants planter. Donc moins d’arbres et moins de cacao