Gabriel Attal fête ses 100 jours à l’Elysée et recherche obstinément les éléments qui lui permettraient de “communiquer” sur sa réussite. Problème : en dehors de déclarations ronflantes préparées avec des media trainers, il n’a pas la moindre cacahuète à offrir à la dent des Français. Voici une bonne occasion de rappeler brièvement ce que nous, en 100 jours, nous aurions fait…
Face au bilan politique inexistant d’un Gabriel Attal, qui était supposé changer la donne macroniste, et qui, faute de consistance, n’a pas formulé le moindre projet consistant, nous voudrions rappeler que ce pays ne se résume pas à des baratineurs ou à de doux rêveurs. Nous avons un projet, régulièrement rappelé, pour occuper les 100 premiers jours d’un gouvernement, que nous mettons à jour ici. Il reste à compléter avec notre programme libertarien, bien entendu.
Notre ambition : pour une société de liberté, de responsabilité et de confiance
Premier point : quelle est notre visée intentionnelle ?
Nous voulons sortir de la société verticale, fondée sur la surveillance et la méfiance, construire par la caste pour conserver le pouvoir. Nous avons expliqué ce point dans une vidéo récente :
Nous préférons une société de confiance, où le contrat spontané entre les individus est une pierre angulaire de la construction collective : nous devons réapprendre à nous faire confiance les uns les autres, sans médiation d’un policier, d’un gendarme, d’un inspecteur, d’un procureur, d’un juge !
C’est pourquoi nous voulons, dans la durée, remplacer la règle imposée d’en haut par le contrat librement consenti entre les parties.
30 jours pour moraliser la bureaucratie
On balaie toujours un escalier par le haut. On purge une société par son élite.
Plusieurs mesures d’urgence doivent être prises pour remettre la fonction publique au travail, et ces mesures commencent par une purge de l’élite :
- suppression de la garantie de l’emploi pour les 750 postes-clés de l’administration ; détermination d’une feuille d’objectifs à atteindre pour chacun de ces postes ; licenciement “sec” sous contrôle du Parlement en cas d’échec. La maîtrise des finances publiques fait partie de ces objectifs
- tout fonctionnaire doit démissionner de la fonction publique pour passer en cabinet ministériel ; démission obligatoire des fonctionnaires en cas de détention d’un mandat de député ou de sénateur
- publication des salaires des 5.000 fonctionnaires les mieux payés de l’Etat, primes comprises
- contrôle des patrimoines des 750 postes-clés de l’administration
- publication des 100 entreprises qui enregistrent le chiffre d’affaires le plus élevé grâce aux commandes publiques
- licenciement immédiat des 10% des commissaires de police dont les états de service sont les moins favorables quant à leur attachement à l’intérêt général
30 jours pour baisser la dépense publique
- dépôt d’un projet de loi constitutionnelle instaurant un bouclier de dépense publique à 35% du PIB et interdisant de financer des dépenses de fonctionnement par le déficit et la dette
- interdiction du déficit budgétaire pendant 10 ans
- les dépenses de protection sociale “sortent” du PIB par l’ouverture des systèmes de protection sociale à la concurrence, la notion de fraude à la protection sociale devient un fantasme
- suppression du statut de fonctionnaire dans les hôpitaux publics et dans l’enseignement
MAIS :
- renforcement des dépenses de solidarité : + 20% pour la prise en charge des maladies graves (l’actuel “100%”)
- sanctuarisation du budget des CHU
- contribution exceptionnelle de 10% du patrimoine sur les 5.000 plus grosses fortunes du pays
30 jours pour libérer l’instinct vital des Français
- création d’un congé illimité pour création d’entreprise
- instauration d’un flat tax de 15% sur les revenus des fondateurs d’entreprise, qu’il s’agisse de revenus du capital après impôt sur les sociétés ou de revenus salariaux
- remplacement de l’impôt sur les sociétés par un impôt de 15% sur les “bénéfices personnels”. Cet impôt peut être progressif jusqu’à 30%
- création d’un revenu mensuel de 300€ par enfant portant un premier prénom chrétien, jusqu’à 21 ans. Le changement de prénom est facilité
- le changement de nom est facilité ; nous reprenons la rédaction du roman national
- suppression des cotisations sociales durant les trois premières années de CDI
- tout contribuable cumulant 7 ans de CDI avant ses 30 ans bénéficie d’une prime de 25.000€
- transparence des compagnie d’assurance sur la tarification des assurances emprunteurs en matière immobilière
- autonomie des établissements scolaires
- instauration d’un chèque éducation
Nous devons reconstituer une nation de Français fiers de l’être, bénéficiant d’une véritable égalité des chances, forts de leurs libertés de choix, et ayant foi dans l’avenir.
Parfait….
Bravo pour ces belles et bonnes mesures.
Il en est toutefois une qui me surprend.
Je suis catholique, toutefois je suis également en faveur de la liberté de culte ou de la liberté de ne croire en rien.
Aussi, faire dépendre une allocation substantielle du choix d’un prénom chrétien est une façon de tordre le bras à des familles non chrétiennes.
Je n’aime guère ce genre de procédé.
Nous savons bien que beaucoup de familles peu argentées sont musulmanes. C’est bien leur droit me semble-t-il d’appeler leurs enfants de noms issus de leurs racines.
Je suis contre le communautarisme ainsi que le multiculturalisme, mais l’intégration ne signifie pas à mon sens de couper tous liens avec ses origines.
Ma surprise est d’autant plus grande que cela ne ressemble pas à l’esprit de liberté qui souffle dans le Courrier.
D’un autre côté, c’est un symbole fort de volonté d’intégration.
Je connais des Chinois qui sont venus en France il y a quelques décennies. Ils ont choisi un premier prénom traditionnel français (chrétien il est vrai, mais cela résulte de notre histoire) pour leurs enfants, et un deuxième prénom chinois, pour ne pas oublier les racines.
Ça a été une grande erreur de Mitterrand, j’ai connu des maghrébins qui portaient un prénom chrétien pour l’état civil et leur patronyme suffisait pour marquer leur origine comme nos italiens, nos espagnols et jadis nos israélites.
Merci pour votre message auquel je souscris. J’ai été très surprise aussi (surtout dans une logique de sobriété des dépenses), par la phrase d’après aussi.
De plus, on voit bien qu’au fil des générations, les petits enfants portent un prénom rappelant à la fois leur origine et néanmoins adapté aux sonorités françaises.
Même réflexion en ce qui me concerne … Cette proposition m’a plus que surprise, le mot “choquée” correspondant davantage à ce que j’ai ressenti. Je n’envisageais pas sous cet angle la pensée libertarienne … ????
Merci! Vraiment merci!
Je ne vis plus en France depuis 6 ans et votre projet me redonne espoir. Celui de pouvoir revenir un jour « chez moi », dans mon pays que j’aime mais que j’ai fuis estimant avoir donné ce que je pouvais lui offrir: mon talent tant artistique qu’intellectuel, ma ténacité, des sommes élevées via des charges et des impôts parfois disproportionnés car je juge avoir été surtaxée sous prétexte que j’étais en profession dite indépendante. Sous ce même prétexte: pas de congés maternité pour mes 2 premiers enfants.
En France, on est « puni » d’être entrepreneur(se), et on nous achève en nous versant une retraite minimale. Une honte!
Enfin des idées claires et non lâches et une mise en perspective pour l’avenir.
Merci! Vraiment merci! R
Votre programme est l’abolition des privilèges de la nuit du 4 août 1789. Vous proposez une révolution qui sortirait la France de la lente agonie dans laquelle elle est plongée depuis VGE et Mitterrand. Sortir la santé et l’éducation nationale de la fonction publique est essentiel, un grand nombre d’enseignants pistonnés par leur syndicat sont détachés de devoir affronter les classes. Pour les remettre au travail faudrait tout simplement réintroduire la discipline en classe, comme c’est le cas dans les écoles marocaines, 10% des élèves de polytechnique seraient marocains. C’est la magistrature française qui a engendré les Nahels.
Je souscris.
Il est absolument fondamental que l’on remette la fonction et haute fonction publique dans la même responsabilité que celle du privé. C’est à dire que si un salarié, un cadre, un cadre supérieur ou un gérant commet une faute qui aggrave le passif soit sanctionné sans indemnité dans le privé, il en soit de même dans la fonction publique. Avec une dette à dimension cosmique, il est rien de plus rageant que de voir des anciens dirigeants gouvernementaux avec des retraites et privilèges plus que confortables. Comme certains dirigeants de banques ou grands groupes à particularité hexagonale.
Dans une démocratie les citoyens sont des actionnaires d’une certaine façon, et si comme un investisseur dans une entreprise, l’actionnaire est un idiot ignare, ce sera pour sa plus grande déconfiture.
Et en lien avec vos deux autres articles sur les retraites, on met Radio France(surtout France Inter) en dehors du périmètre étatique et retraites à égalité entre fonction publique et privé.
Mais je pense que de manière implicite, c’est un peu ce que vous suggérez dans ce présent texte.