Gabriel Attal rêve de pouvoir voler de ses propres ailes, après une série d’humiliations, notamment sur les questions budgétaires, infligées à la fois par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire. Il vient de prononcer un discours tonitruant sur le retour de l’autorité à l’école, sujet sur lequel on pourrait l’approuver. Problème : ses idées sont à rebours des principes dont il a bénéficié au sein de la très élitiste Ecole Alsacienne, “école inclusive” paraît-il, qui se goberge de principes bienveillants. Le Premier Ministre incarne à merveille ce fils à papa pistonné et servile, qui entend bien ne pas partager le gâteau qu’il avale goulument depuis sa plus tendre enfance.
Ah c’est marrant comme les gens des beaux quartiers qui grandissent avec une petite cuillère d’argent dans la bouche adorent se mettre en scène dans un monde idyllique, fait de bienveillance et de principes généreux, dont le bénéfice est évidemment réservé aux membres de la caste… Pour les autres, c’est “poigner vilains”, le bâton, le rappel à l’ordre, les sanctions et les bruits de botte dans les couloirs.
Nous savons que Gabriel Attal, à l’issue de sa scolarité dans la très sélective Ecole Alsacienne (dont je rappelle ci-dessus quelques-uns des principes dégoulinants de bonne conscience bourgeoise parfaitement pharisienne), a directement commencé à ramper dans les couloirs des cabinets ministériels pour faire carrière, sans même avoir la patience de décrocher un diplôme prouvant qu’il était capable de travailler sans l’aide de papa, de maman, et des mignons qui lui ont donné de réguliers coups de piston.
Face au problème de l’autorité à l’école, il aurait pu se souvenir des principes dont il est au fond l’héritier : l’inclusion, l’entraide, tout ça tout ça. Mais non, dans son discours du jour, destiné aux écoles publiques, il préfère manier la grosse voix et annoncer des mesures contraignantes, comme l’éloignement des perturbateurs dans des internats loin de chez eux.
En soi, l’idée de ramener l’ordre dans les classes est plutôt bonne. Simplement… on ne pouvait mieux avouer l’existence d’une école à deux vitesses en France : celle des carottes des beaux quartiers, et celle des bâtons pour le reste du pays.
Rappelons nos propositions :
- tous les parents doivent pouvoir avoir accès à l’école privée de leur choix, comme Gabriel Attal, grâce à la mise en place d’un chèque scolaire
- les établissements doivent devenir autonomes et chaque parent doit pouvoir choisir, pour ses enfants, le projet pédagogique dans lequel il croit le plus
- il faut en finir avec le mythe des écoles égales et interchangeables
- il faut redonner la liberté d’enseigner aux enseignants
- la fin du statut de la fonction publique pour les enseignants doit permettre le licenciement des moins efficaces
Intéressant de voir que le gouvernement veut restaurer l’autorité à l’école (peut-être parce que l’autorité de l’Etat n’est plus respectée et qu’il y a un lien entre ceci et cela) ?
Mais qui donc a détruit patiemment l’autorité et discrédité la figure paternelle qui l’incarne naturellement? Qui donc a “placé l’élève au centre du système éducatif”?
Pour résoudre un problème, il faut souvent revenir aux racines qui l’ont créé….
“et des mignons qui lui ont donné de réguliers coups de piston.”
De réguliers coups de piston… C’est tout de même très imagé. Surtout si l’on évoque, ici, une école religieuses où les voies du seigneur sont impénétrables.
Pouvez-vous expliquer dans le détail le fonctionnement du chèque scolaire ?
Je ne vois pas bien comment cela pourrait changer les choses fondamentalement.