Loin de la guerre en Ukraine, une ligne de fracture apparaît dans la politique étrangère des États membres de l’UE : alors que l’Irlande, Malte, la Slovénie et l’Espagne sont sur le point de reconnaître un État palestinien, la France, l’Allemagne et la Pologne veulent faire d’une politique étrangère commune et transatlantique de l’UE une priorité pour la prochaine législature. Face à la division d’un monde multipolaire avec de nouvelles guerres « froides » et « chaudes », il serait sans doute urgent de réorienter l’ensemble de la géopolitique de manière collective au niveau international. Cela implique un renforcement des règles de droit international et des organisations internationales globales, dans le cadre desquelles tous devraient s’insérer et se retrouver.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège veulent reconnaître un État palestinien fin mai. Malte et la Slovénie l’envisagent également. Au total, neuf ou onze États de l’UE, dont la plupart se trouvent en Europe de l’Est et du Sud-Est accepteraient ainsi la souveraineté étatique de la Palestine. L’Espagne va encore plus loin : pour Yolanda Díaz, partenaire de coalition du chef du gouvernement Pedro Sánchez, la reconnaissance de l’Etat palestinien est une question de droits de l’homme et de légalité internationale :
« La situation en Palestine nous oblige à ne pas rester ici. Nous devons continuer à travailler pour mettre fin au génocide et obtenir un cessez-le-feu. »
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