Dans la campagne atypique que nous vivons depuis plus d’un mois, certains faits semblent difficiles à expliquer. Par exemple, la mise en quarantaine progressive de Jean-Luc Mélenchon n’a rien à envier à l’échec du Rassemblement National au second tour, échec qui a défié tous les sondages, y compris les sondages “sortie des urnes”. Il est difficile d’inférer une “vérité” simple pour expliquer cette évolution de notre paysage politique. Mais une hypothèse mérite de subir le test de la réalité : celle d’une ingérence américaine dans notre vie politique.
Le cartel des medias subventionnés adore parler des ingérences russes dans la vie politique française. Mais, pour l’heure, plusieurs événements intriguent :
- nous avons déjà signalé les interventions officielles du secrétaire général de l’OTAN sur l’engagement du RN à rester dans le commandement intégré. Il est évident que la montée du RN a inquiété les états-majors occidentaux et leur a fait craindre un affaiblissement de l’emprise américaine sur l’Europe
- on ne présente plus ici les moyens d’intervention de l’OTAN sur le débat public, que nous avons abondamment documentés depuis plusieurs mois. Les sommets du G7 les mentionnent régulièrement
- nous avons par ailleurs pointé du doigt les étonnants revirements dans les sondages “sortie des urnes” qui sèment le doute sur le comptage des voix lors des élections.
Nous reviendrons sur ces points dans les jours à venir.
Du côté de la France Insoumise, la désaffection dont Mélenchon fait l’objet ne manque pas non plus d’étonner.
- les positions pro-palestiniennes du leader insoumis ont suscité beaucoup d’animosité
- on rappellera qu’un Ruffin s’est très tôt désolidarisé de la ligne pro-palestinienne de Mélenchon
- Alexis Corbière, “purgé” par Jean-Luc Mélenchon, avait également pris ses distances avec la ligne de son mentor sur ce sujet
- Clémentine Autain avait également “arrondi” les angles sur le sujet
Il existe un tabou, au sein de la France Insoumise : la place que le soutien (ou l’absence de soutien) à Israël occupe dans la prise de décision au sein des dirigeants.
Connerie ou recherche effrénée de consensus qui serait le signe d’un refus du débat, non pas d’abord parce qu’il représente un effort, mais par peur du conflit quel qu’il soit?
Je ne généralise pas, mais je le constate avec mes proches: comme si le fait de ne pas être d’accord sur tel ou tel sujet signifiait une moindre estime ou affection.
Ceci étant, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. Je remarque d’ailleurs que les prises de position critiques envers Israël sont quasiment devenues invisibles depuis les élections.
Les très nombreuses analyses factuelles sur l’influence du “lobby” aussi bien aux Etats-Unis qu’en Grande-Bretagne vont dans ce sens. Faut-il aussi rappeler le rôle démesuré du CRIF? Pourquoi n’est-ce jamais mis sur la place publique?