Certes, il y a les risques de finances publiques, notamment en France, qui ne manquent pas d’inquiéter la BCE. Mais il y a plus grave et, de façon significative, le cartel de la presse subventionnée n’en a pas parlé : la même BCE vient de lancer une alerte sur le “shadow banking”, qui avait déjà fait couler l’économie mondiale en 2008, et qui prend une ampleur redoutable sur le vieux continent, en dehors de toute régulation bancaire.
Au Courrier, nous ne sommes pas forcément de grands fans de la “régulation bancaire” et de toutes ces protections réglementaires qui limitent la concurrence dans un secteur entièrement pilotés par des “gros”. Nous savons que la fameuse “régulation” préconisée par le néo-libéralisme pour organiser les marchés est d’abord un instrument privilégié du capitalisme de connivence pour imposer un ordre vertical.
Donc, l’organisation du marché bancaire entre quelques grands acteurs transnationaux se trouve aujourd’hui au coeur du blocage du capitalisme mondial par la caste.
Mais il y a probablement pire : l’emprise du shadow banking sur le financement de l’économie, tout particulièrement en Europe où les sommes désormais en jeu sont considérables. Comme l’indique le Financial Times, le shadow banking traite des volumes d’affaires supérieurs à celui des banques :
Les intermédiaires financiers non bancaires, souvent appelés « banques de l’ombre », dans l’UE détenaient des actifs d’une valeur de 42,9 billions d’euros au troisième trimestre de l’année dernière, contre 38 billions d’euros détenus par les prêteurs traditionnels, selon la Commission européenne.
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Bonjour Monsieur Verhaeghe et merci pour tout ce travail que vous réalisez.
Pouvez-vous nous démystifier ce qu’est le shadow banking, comment il se crée et s’alimente et, du coup, pourquoi il représente une menace ?
Merci d’avance et à bientôt
Marc Jassogne