La nouvelle Commission Européenne n’est pas encore nommée (et nous avons beaucoup évoqué les risques qui pèsent sur la réélection d’Ursul von der Leyen ce jeudi), mais l’ancienne annonce déjà le programme de la mandature suivante en matière de finances publiques. L’Eurogroup (le conseil des ministres de l’Economie de l’Union) s’est réuni hier à ce sujet. Et leur déclaration ne ravira pas les Français.
Tout le monde ne connaît pas Pascal Donohoe, l’Irlandais qui préside l’Eurogroup, le groupe des ministres de l’Economie de la zone euro. Alors que la zone euro est en phase de renouvellement, il a tenu hier une réunion sur la suite des événements. On retiendra cet extrait de la déclaration finale du groupe :
Nous avons adopté une déclaration au nom de l’Eurogroupe dans laquelle nous sommes d’accord sur le fait qu’à l’avenir, un assainissement budgétaire progressif et durable est nécessaire dans la zone euro. Cela dit, nous sommes tous très conscients qu’il sera crucial d’améliorer la qualité des dépenses publiques et de préserver les investissements, alors que nous essayons de minimiser tout impact négatif sur la croissance économique. Notre déclaration réaffirme notre engagement à mettre en œuvre rapidement et systématiquement le cadre de gouvernance économique révisé. Pour 2025 – première année d’application du nouveau cadre – sa mise en œuvre devrait conduire à une orientation budgétaire restrictive pour l’ensemble de la zone euro. Nous examinerons notre position à ce sujet lors de notre réunion de décembre.
Aujourd’hui, nous avons également convenu de notre programme de travail pour les mois à venir, nous menant jusqu’en mars de l’année prochaine. Encore une fois, l’accent est mis sur notre travail en matière de coordination budgétaire, de marchés de capitaux, d’avenir de notre monnaie et de compétitivité.
Eurogroup
Donc : “le cadre de gouvernance économique révisé”, que Bruno Le Maire, comme nous l’indiquions il a quelques mois, a validé l’an dernier, devra s’appliquer. Et il durcit les critères de Maastricht.
La France est dans le collimateur.
Conseils en patrimoine
Le Maire se barre en Suisse. Les rats quittent le Titanic.
Même les plus riches seront ruinés. La dévastation emportera tout.
Selon «Le Canard enchaîné», Bruno Le Maire quitte la France «sans même dire Bercy». Le ministre de l’Economie pourrait enseigner à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. En a-t-il vraiment la capacité?