Pour tous les entrepreneurs qui ont l’intention de se verser des dividendes en 2024, notamment par crainte de voir le prélèvement forfaitaire unique (PFU) soit supprimé, soit relevé, en cas de victoire de la gauche, se pose la question d’une loi fiscale rétroactive qui pourrait remettre en cause la situation acquise cet été. J’évalue ici les risques qu’il y a à procéder de la sorte.
Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les premières actions de la gauche au pouvoir consisteront à rétablir l’impôt sur la fortune et à supprimer le prélèvement forfaitaire unique (PFU) aussi appelé “flat tax”. Au nom de l’alignement de la taxation du capital sur le travail, l’opinion devrait être facile à convaincre de l’esprit juste et égalitaire de cette disposition qui nie, nous le répétons souvent, le prix du risque que les entrepreneurs assument pour créer de la richesse.
Comme si atteindre un chiffre d’affaires suffisant pour se payer et pour payer ses salariés était du même ordre que percevoir un salaire à la fin du mois.
Faut-il, pour cette raison (et comme nous continuons à le recommander pour des raisons expliquées dans la vidéo), se verser en 2024 le maximum de dividendes avant la curée ?
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Si je peux me permettre, la justification du revenu de l’entrepreneur n’est pas précisément le risque en lui-même.
Le fait qu’une personne prenne des risques n’est pas opposable aux autres membres de la société.
C’est son affaire, et il est bien possible que ce soit un comportement idiot, ou non productif.
Ce qui justifie le revenu de l’entrepreneur (selon Von Mises), c’est la production.
Si on produit, et que l’on vend cette production dans la cadre d’un marché libre, c’est à dire à des clients qui consentent à réaliser la transaction librement, dans le cadre d’un contrat équilibré; alors il n’y a lieu de rendre de comptes à personne.
Tout est en ordre, et ceux qui ne sont pas satisfaits de la situation sont libres de se substituer à l’entrepreneur, s’ils en sont capables.
Mises dit ça oui. Mais on a le droit de penser autrement que lui. Le fait que Mises ne l’ait pas dit n’est pas un argument en soi…