Le petit monde parisien nous répète, depuis samedi, à propos de la cérémonie d’ouverture, circulez, il n’y a rien à voir. C’est le contraire! Il y a énormément à voir! Prenons l’exemple du traitement des enfants dans le spectacle qu’Emmanuel Macron cosigne avec Thomas Jolly et Patrick Boucheron: je vois un lien direct entre le mépris affiché de l’enfance sur les bords de Seine et l’indifférence coupable de nos élites à ces enfants que les bombes et la faim tuent quotidiennement à Gaza.
Beaucoup ont parlé de sacrilège et de blasphèmes contre le christianisme à propos de la cérémonie d’ouverture des JO. Et ils ont raison. Cela commence dès la première scène, lorsque Djamel Debbouze confond Zidane et Jésus-Christ. Mais le spectacle n’est pas une offense seulement pour les deux milliards de chrétiens de la planète.
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Merci de partager vos analyses. Je vais revoir cette cérémonie. J’avais déjà un sentiment très partagé, maintenant je crois qu’elle est le reflet de la folie de nos dirigeants. Paris donne de magnifiques images qui frappent et marquent, ils y ont mis par dessus leur dégénérescence tel un message subliminal. C’est machiavélique.
Merci Mr Husson pour cette analyse malheureusement d’une réalité et d’une tristesse incommensurables …
Bravo Edouard pour cette analyse pertinente emprunte de compassion pour les enfants victimes de la perversion sadique de la Caste.
Vous avez raison, c’est un sommet d’un certain esprit français qui ressurgit régulièrement, le décadentisme du siècle des libertins sadiques et sadistes, du surréalisme monstrueux d’André Breton et de Dali, de Huysmans et d’Houellebecq, du Balzac de Vautrin.
Fichtre, Debouzze qui confond Zidane avec Jésus, c’est une blague et le reflet d’une époque de starification. Rappelez vous que Zidane pour revenir pour la coupe du monde de 2006 avait évoqué avoir reçu en rêve un message divin ! Ça avait fait sourire certains irréligieux comme moi. C’est curieux. Voilà que l’on ne pourrait plus remettre en cause la religion. Ceci vendu par des esprits qui se veulent en recherche de liberté… Ce qui est nul dans “la cène” de la cérémonie c’est qu’elle ne fait pas sens, elle est là pour créer un effet. Je vais beaucoup au théâtre et je me souviens d’un récent Caligula au T2G traité de cette façon provocante, toujours sexualisée façon cabaret Michou, qui avait les faveurs de la critique et qui faisait salle comble, alors que la pièce était bourrée de contresens et d’effets purement gratuits surajoutés au texte de Camus, lui-même présenté par le metteur en scène (le texte pas Camus) comme vieillot et daté et qu’il fallait régénéré. Sinon, quoi de choquant pour les “croyants” dans cette “cène”? Jésus est entouré d’un nouveau “peuple”, mais que savons-nous des vrais apôtres ? Il y a pour le coup un côté assez réactionnaire à courir sus au blasphème à tout bout de champ…
Ce ne sont pas les croyants qui sont malmenés dans cette cérémonie, ce sont les gens qui pensent que l’art a une existence réelle et essentielle pour l’humanité, gens à qui on présente des faiseurs bien en cour comme des artistes originaux.
Les jeux olympiques contemporains sont à eux seuls une aberration et font partie intégrante du monde spectaculaire et marchand (comme disait notre cher Gatti) alors qu’attendre d’autre d’une cérémonie d’ouverture que sa parfaite adéquation avec le monde qu’elle présente.
Ce fut un gigantesque son et lumière fait par des adolescents attardés à qui on avait rempli les poches de fric pour user des stratagèmes spectaculaires les plus éculés piochés dans leur univers dont ils sont sûrs qu’il est d’une modernité parfaite.
A propos de spectacle, Dullin (Charles) disait : Au théâtre ce n’est pas de machines à faire descendre les Dieux sur scène dont nous avons besoin, mais des dieux eux-même. (Dieux est au pluriel)
Vous avez raison, le problème majeur de cette cérémonie est un très mauvais spectacle, une négation de l’art mais aussi de l’Histoire – mais il est vrai qu’avec Boucheron à la manœuvre, il ne fallait pas s’attendre à autre chose.
Une cérémonie d’un conformisme désolant et actuel, c’est-à-dire d’une vulgarité toute contemporaine. La ploutocratie parisienne se montrait et s’admirait. Que venait faire un Djamel Debbouze (et tant d’autres) dans cette cérémonie qui aurait dû aligner des sportifs et rendre hommage aux champions passés du sport français.
Quant à la pitoyable parodie de la Cène, le sieur Jolly se croyait subversif alors qu’il est juste convenu et d’une grande lâcheté – aux dernières nouvelles, il n’y a pas de terroristes chrétiens. De plus, pour sa mise en “scène”, il nous a ressorti de la naphtaline le débris Philippe Katerine et son unique succès. Pas brillant !
Heureusement le travail des athlètes paient
Les médailles sont là avec des performances assez folles
Dommage que la politique utilise le sport pour tenter de dorer son image exécrable
Mais cela est vrai en France comme partout ailleurs
le commentaire de Jean-Dominique Michel : https://www.youtube.com/watch?v=Kd3a0gaEVBk
et celui d’Idriss Aberkane : https://www.youtube.com/watch?v=Vy0SrB0Q5swane
Je viens de voir cette séquence que je n’avais pas vu et elle m’attriste. Je suis musulmane et j’ai mal pour le Christianisme et j’ai mal pour Jésus qui est aussi un de nos prophète (en Arabe Aïssa ) . Oui il y a blasphème . Il n’y a pas seulement les 2 milliards de chrétiens sur terre qui sont blessés …
Merci à vous
Chère Madame,
Jésus n’est pas un prophète mais le Messie.
Le Christ n’est pas un prophète mais le Messie.
Arrêter d’insister …il ne s’agit pas d’une assertion blasphématoire…elle dit qu’elle est musulmane et c’est en tant que prophète qu’il apparaît dans le saint coran….y a déjà suffisamment de problème comme cela pas la peine d’en rajouter une couche….
C’est une action pour banaliser à terme la pédocriminalité
– l’éducation sexuelle à l’école imposée par l’OMS (cf onsexeprime sur internet)
– les affaires pédocriminelles non sanctionnées
– voler une canette de bière dans un supermarché (six mois ferme de prison) est plus sanctionné que violer une petite fille de 12 (3 ans avec sursis)
– ne pas aller jusqu’au bout de l’affaire Dutroux
– arrêter les préconisations rapport de la CIIVISE en démissionnant le juge Durant
– …
Le sport est une discipline qui permet à l’individu de grandir, développer son goût de l’effort, de l’autodiscipline et de l’équilibre, apprendre à dépasser la concurrence et se dépasser soi-même. Rien de plus pragmatique.
En introduction, sont présentés deux enfants accueillis chaleureusement par un monstre masqué, ni homme ni femmme, ni ange ni bête, reste pedophile, au fond d’un tunel du dégout ou de la honte. Non, Freud n’a jamais dit que l’enfant était pervers polymorphe. Conduits par le monstre, ils remontent le courant dans la nuit pour confier la flamme, du désir ou du plaisir ?, à une énergie nouvelle qui enflamme les toits, de cathédrale ou de Rome. Cela ressemble à une biographie de Mac ou Né Ron à 20 siècles près. Allez les Bleus!
Le propre de la poésie est de stimuler l’imagination et le délire virtuel, Merci John Lennon ou Edith Piaf.
Comment ne pas partager cette analyse lucide et sans complaisance, oui la cérémonie était une œuvre de communication des idées de la caste, de ces élites déconnectées de la vraie vie, coupées d’un monde qu’elles refusent de voir, car il est le miroir de leurs idéaux,le résultat de leur politique :de 40 ans de mondialisation anglosaxonne, de cette révolte des élites analysée en 1991 par Christopher Lasch! L’idéologie de l’Occident rétréci est ce mélange de progressisme de staerbuck café, de ce camp du bien qui sans cesse traite les opposants de complotistes, de beaufs, de réactionnaires attardés,atteint le point Godwin à propos de tous les dirigeants et hommes d’état qui se dressent contre ce nihilisme qui conduit l’occident rétréci à sa perte. Notre pays dirigé par un politicien qui confond le mauvais théâtre avec la présidence de la républiquei se comporte comme un adolescent attardé capricieux, soumis à la loi du plus fort : Washington, Bruxelles et Berlin!
Merci de vos mots compassionnels pour ce que vivent les enfants d’aujourd’hui et de Gaza en particulier. J’ai été très touchée par le choix de la photo de cet enfant mort dans l’effondrement d’un bâtiment (bombardement ?) qui est humanisé par cette main vivante qui lui tient la tête. Loin de toute les objectalisations des enfants souvent photographiés sans parents ou adultes et qui plus est quand ils sont morts, ici la main rend l’enfant à l’enfance.
Winicott disait qu’un « Bébé sans sa mère, ça n’existe pas », même si là l’enfant est plus grand, il est redevenu un enfant grâce à vos mots et votre choix de cette photo. Encore merci Edouard Husson.
Je viens de discuter avec deux macroniens parisiens. Ils ont apprécié la cérémonie parce que c’était moderne, disco et à l’image du Paris d’aujourd’hui où l’on croise apparemment beaucoup de LGBT et de féministes. Est souvent revenu dans leur discours le “il faut accepter l’époque”. Pour eux, il n’y avait pas de parodie de cène mais juste un Dyonisos à poil. Ils ont adoré le mélange des genres des scènes de Marie Antoinette et de la garde républicaine.
Il ne leur est pas venu à l’esprit que ce qu’aime Paris n’est pas forcément ce qu’aiment les autres et que l’histoire présentée n’était pas l’histoire de France mais l’histoire de Paris. On est en plein dans Jérôme Fourquet. Ils ne voient pas non plus la contradiction entre le Paris inclusif des JO et la parodie antifachiste des législatives. Ils ont vraiment intégré la croyance qu’il n’y a qu’eux qui font preuve d’amour. Céline Dion est la pour le montrer en fin de spectacle.