En France, rien de nouveau, serait-on tenté de dire alors que l’impasse politique continue. Progressivement, face à l’enlisement dans la crise, les nerfs craquent. Ceux de François Bayrou, par exemple, qui a proposé officiellement que la réforme des retraites passée au forceps par Macron soit remise sur le tapis. De fait, cette réforme, dont nous avions dit à l’époque qu’elle était imposée sans légimité politique suffisante, est devenue un point de fixation, puisque le Rassemblement national autant que le nouveau Front Populaire (soit environ 2/3 des Français) en demandent la révision. Mais par quoi la remplacer ?
Plusieurs informations sont tombées en quelques heures sur la sauce à laquelle nous serons mangés à la rentrée, au vu du blocage politique qui s’installe en France. Désormais, plus personne ne semble dissimuler que la réforme des retraites, imposée brutalement par Macron en 2023, constitue un point de fixation politique qui empêche la constitution d’une coalition politique.
François Bayrou a eu le mérite de mettre les pieds dans le plat en demandant à Emmanuel Macron de reconsidérer sa réforme des retraites.
Il faut dire que cette réforme a beaucoup souffert du style personnel du Président de la République, qui a éprouvé une espèce de jouissance à entamer un rapport de force lorsqu’il n’était pas nécessaire. Le gouvernement ne manquait pas d’arguments rationnels pour convaincre l’opinion de consentir à un effort pour équilibrer notre système de retraites. Mais, obsédé par son sentiment de triomphe, Emmanuel Macron a exprimé plusieurs fois le besoin d’humilier ses adversaires au lieu de les traites avec respect.
Quand, sur un corps électoral de près de 50 millions de personnes, on remporte les élections avec moins de 19 millions de voix, face à une adversaire comme Marine Le Pen, ce genre d’écart de comportement ne pardonne pas. Il se paie tôt ou tard.
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