Aujourd’hui, Michel Barnier a prononcé sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée Nationale, sans vote de confiance, ce qui en amoindrit considérablement la portée. Restée très générale, cette déclaration s’est dissipée entre vraies solutions (la diminution des dépenses inventées tous azimuts par la bureaucratie) et fausses recettes (par exemple la lutte contre les fausses Carte Vitale dont on rappellera que l’impact sur les dépenses est à ce stade bien mystérieux). Tout cela fait plaisir à son aile droite, mais ne contribuera pas à ramener un équilibre des dépenses publiques dont on n’a pas compris comment il allait se faire. Accessoirement, il n’a rien dit de ce qui se profile : un troisième guerre mondiale, dont le spectre commence à rôder sur nos démocraties impuissantes.
Allez, on ne va pas se le cacher : la déclaration de politique générale de Michel Barnier nous a laissés un peu perplexes sur le degré de lucidité dont le sphinx nommé Premier Ministre par Emmanuel Macron est capable. Pendant un peu plus d’une heure, le Premier Ministre a énoncé ses intentions, sans rentrer dans le détail des réalisations. Il a notamment affirmé (conformément aux pronostics du Courrier depuis le printemps) que le prétendu rétablissement des comptes publics procéderait d’un mixte entre hausse des impôts et baisse des dépenses. Sans surprise, le sphinx a soutenu que les 2/3 du redressement proviendraient de baisse des dépenses.
Oui, mais lesquelles ? Sur ce point, le sphinx n’a rien dit et, ne le cachons pas, nous restons sur notre faim !
Car, après un été passé à attendre une ligne politique, et en ce début d’automne où le budget devrait être depuis longtemps sur le bureau du Président de l’Assemblée Nationale, on aimerait en savoir un peu plus sur ces fameuses diminutions de dépenses dont tout le monde parle mais que personne ne voit venir. S’agit-il d’une baisse de dépenses en matière de chômage ? de formation ? comme le disent les “fuites” organisées jusqu’ici ? Nous n’en savons rien, à ce stade, et la démocratie proclamée par la caste au pouvoir commence à avoir un goût amer.
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