La polémique s’installe sur un sujet qui a tout, à la fois du cas d’école et de la tarte à la crème : l’État doit-il interdire (l’interdit étant le réflexe pavlovien de tout État) la cession d’Opella Healthcare France, qui fabrique le Doliprane, à un fonds d’investissement américain (CD&R) ? Cette question, qui fait figure de serpent de mer, est rendue particulièrement aiguë par les discours de Macron, au moment du COVID, sur la souveraineté sanitaire. Faut-il ou non céder cette usine à un fonds étranger ? Une question qu’on ne peut aborder sans parler capitalisme de connivence et petits arrangements entre amis.
↪ la vente d'Opella, l'entité "santé grand public" de Sanofi, à un fonds d'investissement américain (CD&R) suscite une polémique : la France de Macron brade-t-elle un nouveau joyau ?
↪ certains considèrent que la fabrication du Doliprane relève de la souveraineté nationale
↪ quel que soit le fond du sujet, cette affaire illustre les inconvénients du capitalisme de connivence et de ses dérives
Comme toujours dans ce type de dossier, la mise en scène habituelle des “pour” et des “contre” permet de ne pas porter le débat jusqu’au bout, et de se limiter à quelques envois de tartes à la crème qui brouillent les pistes. Pourtant, il y a bien un sujet à poser : la fabrication du Doliprane relève-t-elle de la souveraineté sanitaire, concept popularisé par Macron lui-même au moment du COVID, ou bien cette molécule est-elle sans impact “sensible” pour le pays ?
Nous laissons chacun se forger sa doctrine ici.
En revanche, il n’est pas inutile de déjouer quelques idées simples qui faussent fortement les perceptions et les opinions.
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Effectivement vu sous l’angle du “capitalisme de connivence”, on comprend mieux. En dehors de cela, que cette merde parte à des capitaux étrangers, ça m’en touche une sans toucher l’autre comme on dit et bon débarras.