USA : les professionnels de santé refusent le vaccin COVID

USA : les professionnels de santé refusent le vaccin COVID


Partager cet article

Les professionnels de santé refusent davantage les injections COVID. Une enquête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains révèle une baisse des taux de vaccination COVID chez les travailleurs de la santé. Moins de 15 % des professionnels dans les hôpitaux et maisons de retraite ont reçu le dernier rappel pour la saison 2023-2024, malgré les recommandations des autorités de santé publique.  A cause des éventuels effets secondaires, leur confiance à l’égard des vaccins a beaucoup diminué.

Selon une nouvelle enquête menée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), seulement 15,3% parmi les quelque 8 millions de professionnels de santé dans les hôpitaux (soit un individu sur 6) ont reçu la dernière dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 pour la saison 2023-2024 des virus respiratoires. Le taux de couverture est aussi faible chez les praticiens indépendants agréés.

Une couverture vaccinale faible chez les professionnels de santé

Les CDC ont mené une nouvelle enquête pour identifier le taux de couverture vaccinale contre le Covid-19 parmi les professionnels de santé aux Etats-Unis pour la saison des virus respiratoires 2023-2024.  Selon l’enquête, sur les 8 millions de professionnels de santé dans les hôpitaux, seulement 15,3 % des professionnels de santé hospitaliers ont reçu le dernier rappel. Ce taux est encore plus bas parmi les praticiens indépendants agréés, avec une couverture de 12,7 %. Dans les maisons de retraite, seulement 10,5 % des 1,8 million de soignants ont été vaccinés, un recul par rapport à l’année précédente, selon les CDC.

Pour rappel,  pendant la saison 2022-2023, le taux de couverture vaccinale était plus élevé selon les CDC. Il était à 17,8 % chez les professionnels de santé des hôpitaux et à 22,8 % chez les soignants dans les maisons de retraite.

Les causes de cette baisse

Les CDC ont associé cette baisse du taux de vaccination à deux évènements majeurs. Tout d’abord, l’administration Biden annoncé la fin de l’obligation vaccinale en mai 2023. Puis, l’automne, la même année, on a annoncé que les vaccins contre le Covid-19 seront désormais commercialisés. Les coûts supportés par les établissements et le personnel de santé ont donc augmenté. .

« Ces facteurs ont probablement eu un impact sur les campagnes de vaccination dans les maisons de retraite », analyse le CDC. Ces raisons financières s’ajoutent aux réticences croissantes au sein de la communauté des soignants.

Toutefois, une enquête récente réalisée auprès des professionnels de la santé a mis en évidence une autre raison à cette baisse. Cette étude publiée dans Vaccine en avril a révèlé l’hésitation à la vaccination contre le Covid-19 chez les professionnels de santé. Cette enquête menée auprès de plus de 4 100 membres du personnel de santé d’un système de santé new-yorkais entre 2021 et 2022 a révélé une inquiétude significative quant aux rappels de vaccin COVID-19 recommandés, ainsi qu’à la vaccination des enfants des professionnels de la santé. Selon l’enquête, les professionnels de la santé noirs, hispaniques, amérindiens, blancs et asiatiques étaient les plus réticents aux vaccins COVID. Ces travailleurs de la santé avaient peur des effets secondaires des produits.

Pour mémoire, durant la crise COVID, aux USA, des médecins ont été suspendus pour avoir critiqué le vaccin , et accusés d’avoir  répandu de “fausses informations”. Par ailleurs, depuis le lancement des vaccins contre le Covid-19, en 2021, le plus grand flou règne sur l’ampleur des effets secondaires de ces injections. Cela ne fait qu’accroître le doute de la population américaine .Les Républicains ont récemment contesté les statistiques sur le nombre de vies sauvées par les vaccins contre le Covid-19, remettant en question l’expertise médicale de la FDA américaine.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
L'INSEE confirme, le moteur de l'emploi reste les ETI

L'INSEE confirme, le moteur de l'emploi reste les ETI

Les derniers chiffres de l'INSEE sur l'industrie française en 2023 dressent un tableau sans appel : contrairement au discours politique ambiant, le véritable moteur de l'emploi industriel n'est pas la myriade de petites entreprises, mais bien une centaine de grandes entreprises et environ 2 100 Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Ensemble, elles concentrent 69% des salariés du secteur, une proportion écrasante qui soulève des questions fondamentales sur l'écosystème économique français et


Rédaction

Rédaction

Dermatose: les éleveurs trahis... abattage de bovins sains malgré la vaccination

Dermatose: les éleveurs trahis... abattage de bovins sains malgré la vaccination

À Pouilley-Français, dans le Doubs, la contradiction est frappante. Un troupeau de 82 vaches, intégralement vaccinées contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a été entièrement abattu le 2 décembre 2025. La raison ? Un seul animal a développé la maladie. Face à la mobilisation de 300 agriculteurs et syndicalistes, l’État a répondu par un arrêté et la force : 175 gendarmes étaient présents pour faire exécuter la décision. Malgré la vaccination et une mobilisation massive d’agriculteurs u


Rédaction

Rédaction

Nutri-Score A, bedaine XXL : journal d’un bobo en perdition, par Veerle Daens

Nutri-Score A, bedaine XXL : journal d’un bobo en perdition, par Veerle Daens

Ah, quel drame hier soir à l’Assemblée ! Les députés ont osé dire non à l’obligation du Nutri-Score sur tous les emballages. On a frôlé la révolution quinoa-bio. Heureusement, les lobbies du camembert et de la saucisse de Morteau ont tenu bon. La République est sauvée. Mais pensons à lui. À ce pauvre Gaspard, 38 ans, chargé de mission « transition écologique et inclusion » à la Métropole de Lille, qui a vécu la pire soirée de sa vie depuis que son bar à poke a fermé pour cause de trop de g


CDS

CDS

Bébés sucrés, lobbies rassasiés : chronique d’un renoncement sanitaire, par Elise Rochefort

Bébés sucrés, lobbies rassasiés : chronique d’un renoncement sanitaire, par Elise Rochefort

C’est une histoire qui commence par une ambition de santé publique et qui finit, comme souvent, par une victoire comptable et industrielle. L’abandon définitif, lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale 2025, de la taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés (et singulièrement ceux destinés aux bébés) est un cas d’école. Il illustre parfaitement comment la puissance des intérêts privés parvient à se faufiler dans les brèches de notre instabilité parlementair


Rédaction

Rédaction