Comme dans nombreux pays européens, le Luxembourg a commandé plus de vaccins qu’il n’en a besoin. Résultat : au cours des dix derniers mois, le Luxembourg a vu 258.488 doses de vaccin COVID détruites, soit 5 millions d’euros partis en fumée. Parmi elles, 600 doses provenaient du fabricant Novavax et 257.888 de BioNTech-Pfizer. Ce gaspillage de ressources représente une perte considérable pour le pays : le coût total des doses détruites avoisine les 5,1 millions d’euros. Ces chiffres ont suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de la population.
Au Luxembourg, plus de 258.000 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été détruites depuis le 8 janvier. Elles coûtent environ 5,1 millions d’euros et leur élimination nécessite un budget supplémentaire de 1.401 euros. C’est la ministre de la Santé, Martine Deprez (CSV), qui a confirmé ces données en répondant à une question parlementaire posée par Sven Clement, député du Parti pirate. Depuis la signature des premiers contrats sur les livraisons des vaccins contre le Covid-19, les pays membres de l’Union Européenne ont du mal à gérer le surstockage. Ils sont obligés de jeter plus de 200 millions de doses d’injections
5 millions d’euros de vaccin détruits
Le Luxembourg a détruit 258.488 doses de vaccins contre le Covid, dont 600 doses de Novavax et 257.888 doses de Pfizer/BioNtech, depuis le début de l’année. Le coût de ces vaccins s’élève à environ 5,1 millions d’euros.
Le 31 octobre, 5.470 doses pour les enfants âgés de cinq à onze ans et 4.730 doses pour les nourrissons de six mois à quatre ans ont expiré. A cela s’ajoute 93600 doses pour enfants à partir de 5 ans et 12.804 doses pour adultes qui seront inutilisables après le 31 janvier 2025. Ces dates de péremption ajoutent une pression supplémentaire sur les autorités sanitaires qui doivent rapidement administrer les doses restantes.
Notons que ces informations proviennent du ministre de la Santé Martine Deprez (CSV). Elle les a fournies en répondant à une question posée par le député Sven Clement (Parti pirate).
Toujours des livraisons malgré le surstockage
Comme dans nombreux pays européens, cette destruction importante de doses de vaccins périmées est la conséquence de la stratégie de vaccination adoptée. Les autorités sanitaires ont accordé plus d’importance à l’accès rapide aux doses de vaccin nécessaires qu’au risque d’avoir des stocks excessifs. Avec la fin du COVID, on assiste à une fatigue vaccinale chez la population, une réticence aux injections ARN à l’origine des effets secondaires notables.
Au total, l’Union européenne a acquis plus de 4,6 milliards de doses, équivalant à près de dix doses par habitant pour sa population totale de 447 millions d’habitants, conduisant à un gaspillage colossal de plus de 215 millions de doses, représentant un coût financier considérable évalué à plus de 4 milliards d’euros selon Politico. L’Allemagne s’est débarrassée de 83 millions de doses, l’Italie a été contrainte de jeter environ 50 millions d’injections. La Grèce, la France, la Pologne et la Hongrie n’ont pas communiqué leurs données.
La Commission européenne a engagé des discussions depuis plusieurs mois avec les laboratoires (ou alliances de laboratoires) producteurs de vaccin COVID, dont les laboratoires Pfizer et BioNTech, dans le but de réviser les conditions des contrats préalablement établis, le contrat révisé avec Pfizer obligeant les pays européens à acheter des vaccins jusqu’en 2027. Au Luxembourg 145.920 doses de BioNTech-Pfizer ont été livrées cette année, et ce chiffre devrait atteindre près de 13.000 doses par an au cours des deux prochaines années. Comme dans nombreux pays de l’UE, des doses de vaccins COVID risquent encore dêtre détruites en Luxembourg d’ici quelques mois. Cependant les livraisons vont encore se poursuivre au cours des deux prochaines années.
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