Lors de l’acquisition de Twitter vers la fin de l’année 2022 , Elon Musk l’a baptisé X. Il avait promis à l’époque, de faire de la plateforme un « bastion de la liberté d’expression ». Le milliardaire s’est aussi engagé à résister aux influences gouvernementales en matière de modération de contenu. Mais depuis le retour de Trump, il est assez saisissant que nombreux politiques, journaux, personnalités liés à la caste quittent la plateforme. Certains clubs de football allemands ont décidé d’emboiter le pas, dénonçant une dérive inquiétante sur X. Le FC Sankt-Pauli a ouvert la voie en annonçant, le 14 novembre dernier, son retrait de la plateforme, suivi par d’autres équipes comme le Werder Brême et le Hansa Rostock. Le message est clair: se poser en victime et appeler à fermer X ou à le “réguler”. L’ère de la liberté d’expression en Occident semble bel et bien finie.
Des clubs engagés en Bundesliga, le championnat d’Allemagne de football, ont décidé de quitter le réseau social X. La plupart d’entre eux estiment que la plateforme est devenue une « machine de propagation de la haine » depuis l’arrivée d’Elon Musk.
Une plateforme accusée de propager la haine
Dans un communiqué, le FC Sankt-Pauli, club basé à Hambourg, a vivement critiqué la gestion d’Elon Musk, affirmant que X est devenu un espace où “le racisme et les théories conspirationnistes se propagent librement”. Le club dénonce également une absence de modération efficace, soulignant que “les insultes et les menaces sont à peine sanctionnées et sont même vendues comme une prétendue liberté d’expression”.
Le club va plus loin en accusant Musk d’avoir transformé la plateforme en une “machine de propagation de la haine” qui aurait “activement soutenu Donald Trump” durant les récentes élections présidentielles aux États-Unis. D’autres clubs engagés en Bundesliga ont suivi les pas du club de Hambourg. On cite entre autres le pensionnaire de troisième division, Hansa Rostock et le Werder Brême. Ils ont quitté X pour les mêmes raisons. Ils espèrent retrouver leurs followers sur BlueSky.
Certains clubs ont décidé de rester
Même si certains clubs partagent les mêmes opinions, ils ont décidé de rester sur X. C’est le cas du Bayer Leverkusen. Le club veut observer l’évolution de la situation avant de prendre une décision.
Le VfB Stuttgart a aussi choisi de rester « pour l’instant » sur X même s’il pense que le « discours politique est de plus en plus menacé sur X ». Le vice-champion de Bundesliga veut continuer à partager ses valeurs et combattre les discours de haine.
Par ailleurs, la fédération allemande de volleyball a, elle aussi, annoncé son retrait de X, illustrant un phénomène qui pourrait toucher d’autres disciplines sportives.
La réaction des grands clubs comme le Bayern Munich, suivi par plus de 12,5 millions d’utilisateurs cumulés sur X, reste à surveiller.
De son côté, l’industriel le plus puissant du monde, Elon Musk a toujours réitéré son engagement à défendre la liberté d’expression. Il s’est dit inquiet des conséquences démocratiques de la purge des nouvelles sur les réseaux sociaux. Il a réitéré son engagement à défendre la liberté d’expression même pour des opinions avec lesquelles il est en désaccord. Au mois d’aout, il a déclaré :
« Cette plateforme est vraiment destinée à soutenir tous les points de vue dans les limites des lois des pays, même ceux des personnes avec lesquelles je suis en désaccord total et que je n’aime pas personnellement. Si cela ne semble pas être le cas, merci de m’engueuler (idéalement sur X) ».
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