Vaccin nasal COVID: entre critiques politiques et innovations scientifiques

Vaccin nasal COVID: entre critiques politiques et innovations scientifiques


Partager cet article

Alors que l’administration Trump a officiellement tourné la page COVID,  le président US s’est  toujours opposé aux obligations vaccinales, que les républicains ont qualifiées de « cruelles et non scientifiques », une nouvelle technologie de vaccin nasal contre le COVID-19, développée par l’Université de Washington à Saint-Louis, entame ses essais cliniques. Selon les chercheurs, cette vaccination par voie nasale pourrait réduire les maladies graves, mais aussi de stopper la transmission du virus, empêchant les risques d’infections respiratoires.

L’efficacité du vaccin COVID est de plus en plus  remise en cause, les nombreux effets secondaires sont de plus en plus relayés par la presse mainstream. Pour autant, les essais cliniques de phase 1 d’un vaccin nasal contre le Covid-19 développé à partir de la technologie innovante développée par l’Université de Washington à Saint-Louis (WashU) en 2022 vont bientôt débuter aux Etats-Unis. Les travaux seront menés par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), qui dépend des National Institutes of Health (NIH). Le vaccin nasal expérimental a été développé par des scientifiques de WashU Medicine.

Un vaccin nasal pour stopper la transmission

Outre leurs effets secondaires, les vaccins actuels, administrés par injection ne parviennent pas à empêcher la transmission du virus. C’est ici qu’intervient le vaccin nasal expérimental développé par l’Université de Washington à Saint-Louis (WashU). Ce vaccin, basé sur une technologie innovante, vise à induire une immunité locale dans les voies respiratoires, là où le virus pénètre dans l’organisme.

Les essais cliniques de phase 1, menés par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), débuteront ce printemps. Ils impliqueront 80 adultes répartis en quatre groupes pour tester différentes doses et méthodes d’administration (inhalation ou pulvérisation nasale). L’objectif est d’évaluer l’innocuité et l’efficacité du vaccin, avec l’espoir de bloquer la transmission du virus.

Lancement des essais cliniques ce printemps

Ce vaccin nasal contre le Covid-19 est basé sur une technologie innovante développée par les scientifiques du WashU en 2022. Il est administré par inhalation dans les poumons et par pulvérisation dans le nez. Les essais cliniques de phase 1 vont débuter ce printemps pour ce vaccin. Ils seront menés par le NIAID, dépendant du NIH. 80 adultes âgés de 18 à 64 vont y prendre part. Ces participants seront répartis de manière aléatoire dans 4 groupes : intranasal à faible dose, intranasal à forte dose, inhalé à faible dose, inhalé à forte dose.

L’objectif pour cet essai de phase 1 est de déterminer l’efficacité et l’innocuité du vaccin. Le vice-chancelier chargé de l’innovation et de la commercialisation à WashU a déclaré que cette technologie de vaccination nasale a « le potentiel non seulement de contribuer à contrôler le Covid-19, mais aussi de réduire la charge des infections respiratoires dans le monde. Elle pourrait être adaptée à d’autres virus respiratoires courants tels que la grippe saisonnière, la grippe aviaire et le virus respiratoire syncytial (VRS) qui provoquent d’énormes maladies et décès ». Il est ravi que les essais cliniques soient lancés.

Selon le professeur de médecine de microbiologie moléculaire et de pathologie et d’immunologie à WashU Medicine, Jacco Boon, les essais réalisés sur des hamsters ont montré que le vaccin nasal permet aussi de rompre la chaîne de transmission. « Cette capacité est essentielle pour ralentir la propagation d’infections respiratoires » a déclaré le professeur de médecine et d’obstétrique et de gynécologie Curiel.

Donald Trump, bien qu’il n’ait jamais été opposé à la vaccination contre la COVID-19 en tant que telle, a toujours rejeté son caractère obligatoire. Cette position a trouvé un écho parmi les républicains, qui ont critiqué les mandats vaccinaux de l’administration Biden, les qualifiant de « cruels et non scientifiques ».

Cette posture anti-obligation vaccinale pourrait avoir des conséquences sur les politiques de santé publique aux États-Unis, Trump a déjà menacé de couper les financements aux écoles imposant la vaccination obligatoire.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Banque Populaire : Maigret au guichet et les voleurs gris, par Veerle Daens

Banque Populaire : Maigret au guichet et les voleurs gris, par Veerle Daens

Derrière les vitres fumées du siège de la Banque Populaire Rives de Paris s'est joué un drame bureaucratique d'une banalité effrayante. Pas de braquage, pas de gangsters en traction avant, mais un vol feutré, commis par des algorithmes et validé par des hommes en costume gris. La nouvelle est tombée comme un rapport d'autopsie : la DGCCRF a infligé une amende de 2,5 millions d'euros à la banque. Le motif ? Des « pratiques commerciales trompeuses ». En français courant : du vol. La banque a


CDS

CDS

Le mirage multipolaire : quand la réalité brise les rêves de l'Occident, par Thibault de Varenne

Le mirage multipolaire : quand la réalité brise les rêves de l'Occident, par Thibault de Varenne

Il est des lectures qui agissent comme un acide sur le vernis de nos illusions. Dans le confort ouaté des ministères parisiens, où l'on se berce encore de la "puissance d'équilibre" et de l'autonomie stratégique européenne, la récente recension par le Financial Times de l'ouvrage de Neil Shearing, The Fractured Age, devrait résonner comme un tocsin. Mais il est à craindre que ceux qui nous gouvernent préfèrent, comme à l'accoutumée, détourner le regard. Neil Shearing, économiste en chef ch


Rédaction

Rédaction

Candace Owens, la machine médiatique US continue de fragiliser Macron

Candace Owens, la machine médiatique US continue de fragiliser Macron

Candace Owens, figure médiatique conservatrice américaine, a lancé une accusation démentielle contre le couple Macron : un complot d'assassinat impliquant le GIGN. Ses accusations révèlent moins un complot qu’une réalité politique : la puissance de la communication américaine peut déstabiliser Paris. Candace Owens, figure médiatique américaine suivie par plus de 7 millions d’abonnés, affirme que le président français Emmanuel Macron aurait tenté d’organiser son assassinat. Sans preuve tangible,


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Ingérence russe ou prétexte sécuritaire ? Quand Macron joue la surenchère

Ingérence russe ou prétexte sécuritaire ? Quand Macron joue la surenchère

L'affaire SOS Donbass révèle la tension entre sécurité nationale et libertés fondamentales. Sous couvert de lutte contre l'espionnage, l'État étend son contrôle sur la société civile et les engagements politiques individuels. Le Parisien, Aujourd’hui en France et la lettre spécialisée sur les renseignements Intelligence Online ont rapporté l’interpellation d’une Russe nommée Anna N. et d’un militant français pro-russe Vincent P par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils son


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany