Cyberattaque contre X : Elon Musk évoque une piste probable depuis l’Ukraine

Lundi, X n’était pas accessible à ses milliers d’utilisateurs suite à une série de pannes. Quelques heures plus tard, Elon Musk a déclaré que la plateforme était la cible d’une « cyberattaque massive ». Ses équipes « soupçonnent » même qu’elle aurait été menée « depuis la zone ukrainienne ».

Elon Musk a affirmé lundi que la plateforme X (anciennement Twitter) était la cible d’une « cyberattaque massive ». D’après Downdetector, un site spécialisé dans le suivi des pannes, cette panne a entraîné une panne affectant plus de 40 000 utilisateurs. Musk évoque même l’implication d’un « grand groupe » ou d’un « État », les perturbations ont surtout frappé les États-Unis.
X victime d’une cyberattaque massive
Lundi, X a fait face à une série de pannes de services. La première s’est produite à 6 heures du matin, heure de l’Est. Puis, une autre panne est survenue à 10 h du matin. Plus de 40.000 d’utilisateurs se sont plaints de l’impossibilité d’accéder à la plateforme d’après le site de suivi Downdetector.com.
Une autre panne prolongée qui duré environ une heure s’est produite à midi. Bien d’autres perturbations ont été signalées l’après-midi par des milliers d’utilisateurs. Selon Downdetector.com, 56% des problèmes concernaient l’application X et 33% touchaient le site Web.
Quelques heures plus tard, Elon Musk a déclaré que la plateforme était la cible d’une « cyberattaque massive ».
« Nous sommes attaqués tous les jours, mais cela a été fait avec beaucoup de ressources »,
a-t-il ajouté. Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk affirme que l’attaque du lundi a été lancée par un grand groupe coordonné et qu’un pays est impliqué, sans toutefois fournir de preuves tangentes.
« Nous sommes ciblés quotidiennement, mais cette fois, les ressources déployées sont colossales »
, a-t-il déclaré sur X.
Une attaque en provenance d’Ukraine selon Musk
Elon Musk a déclaré sur Kudlow de Fox Business Networld que ses équipes « soupçonnent » qu’elle a été menée « depuis la zone ukrainienne ».
« Identifier l’origine réelle de ces pannes exige une expertise indépendante »
, souligne Stephen Kowski, directeur technologique chez SlashNext, interrogé par l’AFP. Selon lui, les explications fournies par X et le Dark Storm Team manquent cruellement de données tangibles pour étayer leurs affirmations. L’entreprise de cybersécurité Recorded Future, Allan Liska, a aussi affirmé que les attaquants pourraient se trouver n’importe où dans le monde.
Chad Cragle, responsable de la sécurité informatique chez Deepwatch, y voit une illustration flagrante des « conflits cybernétiques modernes », où des acteurs étatiques ou organisés déploient des moyens considérables pour perturber des infrastructures critiques.
Le seul moyen de savoir la provenance de l’attaque, c’est de vérifier les données techniques de X selon l’instructeur auxiliaire du Center for Global Affairs de la School of Professionnel Studies de l’Université de New York, Nichols Reese.
La semaine passée, Musk a déclaré: « sans Starlink, la ligne de front ukrainienne s’effondrerait », avant de s’en prendre au ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski. Ce dernier avait suggéré que la Pologne, qui finance partiellement Starlink pour l’Ukraine, pourrait se tourner vers d’autres fournisseurs.

Musk a répondu sur X:
« Tais-toi, petit homme. Vous payez une infime fraction du coût. Et il n’y a pas de substitut à Starlink. »
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