COVID et relations humaines : comment le covid a changé nos interactions sociales

COVID et relations humaines : comment le covid a changé nos interactions sociales

Cinq ans après le début de la pandémie du Covid-19, la vie reprend son cours. La crise COVID-19 a bouleversé les dynamiques relationnelles à travers le monde. Les autorités sanitaires ont adopté des mesures drastiques pour soi-disant freiner la propagation du virus. Les confinements inutiles en faisaient partie.Entre confinement, distanciation sociale et restrictions sanitaires, les interactions humaines ont été profondément affectées.

Les périodes de confinement ont entraîné un isolement social important, impactant particulièrement les personnes seules et les populations vulnérables. La privation des interactions en présentiel a généré une hausse des troubles anxieux et dépressifs, accentuant la solitude et la détresse psychologique. Mais pour beaucoup, son impact sur différents plans, notamment les relations humaines et les interactions sociales, persiste.

Difficulté d’intégration chez les enfants

C’est l’une des conséquences négatives de la pandémie du Covid-19. De nombreuses personnes ont ressenti une fatigue sociale accrue après avoir été isolées pendant de longs mois.

Au Canada, pour Jennifer Thys, une enseignante de français au Collège Béliveau, le fait d’avoir passé le confinement en famille, auprès de ses jeunes enfants, cela a détérioré sa capacité à rester en contact avec autrui.  « Je n’ai plus autant de patience pour le gaspillage d’énergie », a-t-elle déclaré.  Par ailleurs, les codes de communication ont évolué, beaucoup ont eu une tendance à privilégier les rencontres en petits groupes plutôt que les grands rassemblements.

Quant à Patrick Gagné, enseignant des médias au Collège Béliveau, il a réussi à s’adapter rapidement au retour à la vie normale. « Je suis quelqu’un de très social, donc je me suis réhabitué rapidement », a-t-il indiqué.

Des changements au niveau des interactions humaines

Les enseignants ont constaté un changement sur la manière dont les élèves interagissent après la pandémie. Le fait d’être isolé et séparé des autres élèves de leur âge pendant longtemps a eu un impact sur leur comportement en public.  Selon Patrick Gagné, « plusieurs ne font jamais de contact visuel et préfèrent communiquer sur leur téléphone plutôt qu’en personne ».

L’absence de contact direct avec les enseignants et les camarades a rendu l’acquisition des connaissances plus complexe pour certains, notamment ceux ayant des besoins spécifiques ou un accès limité à Internet.

Cependant, certains élèves ont développé une autonomie accrue et une meilleure gestion du temps. L’apprentissage en ligne a favorisé la flexibilité, permettant à certains d’acquérir de nouvelles compétences organisationnelles.

Chantal Pursaga, enseignante du Collège Béliveau, se réjouit de la fin de la pandémie. Venant d’une grande famille, elle avait eu du mal à supporter le fait de ne pas pouvoir être avec ses proches pendant le confinement. « Maintenant, j’apprécie beaucoup plus le temps que je passe avec eux », a-t-elle confié.

On peut dire que chaque individu évolue, et ce qu’il y ait Covid ou non. Si certaines habitudes numériques et professionnelles perdurent, la nécessité du contact humain demeure essentielle.

Mais ce qui rend particulière la période post-pandémie, c’est qu’après une telle crise, les gens commencent à voir le monde d’une autre manière.