Crimes et agressions sexuelles du 07 octobre: un journaliste révèle les mensonges d’un faux héros – son enquête censurée

Crimes et agressions sexuelles du 07 octobre: un journaliste révèle les mensonges d’un faux héros – son enquête censurée


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En Israël, Channel 13 avait initialement prévu de diffuser une enquête sur les récits de Rami Davidian, 60 ans, un colon israélien ayant affirmé avoir sauvé plus de 750 Israéliens lors de l’attaque du 7 octobre. Cependant, face à une vague de critiques et d’insultes de la part de groupes extrémistes israéliens, la chaîne a annoncé qu’elle renonçait à sa diffusion. Rami Davidian, présenté comme un héros du 7 octobre, est accusé d’avoir fabriqué ses témoignages par le journaliste Raviv Drucker, auteur de l’enquête. Il a souligné que les récits de Davidian n’étaient pas de simples exagérations, mais des fictions complètes. Ses récits des « inventions pures et simples » ont pourtant été largement relayés par l’ONU et des médias internationaux. Le Hamas a toujours « rejeté » ses accusations , qualifiant ces rapports de « campagne de mensonges et de désinformation ».

Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Même si elle met plus de temps, la vérité finit toujours par arriver. Sous la pression des groupes extrémistes israéliens, la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a renoncé à diffuser une enquête révélant que Rami Davidian, présenté comme un héros du 7 octobre, aurait falsifié ses témoignages. Ses déclarations, adoptées par les médias et des institutions comme l’ONU, sont aujourd’hui discréditées.

Un faux témoignage relayé au plus haut niveau

Les déclarations de Rami Davidian ont largement été reprises par les médias et les institutions internationales. Il apparaît notamment dans le documentaire « Cris Before Silence » de Sheryl Sandberg, où il raconte avoir vu des jeunes filles attachées et violées avant d’être assassinées.

Le New York Times et le Washington Post ont relayé ses propos pour illustrer l’atrocité des attaques du Hamas. Plus encore, un rapport de l’ONU de 2024 sur les violences sexuelles en conflit cite ses affirmations comme des preuves de crimes de guerre.

Pourtant, une enquête de Channel 13 préparée par le journaliste Raviv Drucker affirme que ces récits seraient « inventés de A à Z », y compris les détails les plus horribles :

« Des filles attachées à des arbres, violées avec des planches en bois… Tout cela n’a jamais existé »

Une imposture mise à jour aux conséquences majeures

Channel 13 a finalement annulé la diffusion de son reportage, déclarant :

« Nous sommes conscients des sensibilités du public et préférons ne pas diffuser ce contenu pour l’instant. »

Les raisons de ce revirement: Davidian est devenu une figure iconique en Israël, honoré lors de la cérémonie du flambeau national; ses récits ont servi de preuves médiatiques pour justifier la guerre à Gaza.

Une remise en cause publique aurait des répercussions politiques majeures. Pourtant, l’enquête de Channel 13 a révélé que les récits de Davidian étaient fabriqués de toutes pièces. Ses histoires macabres, racontées à de multiples reprises lors de conférences payantes en Israël et à l’étranger, lui ont assuré une notoriété et des revenus considérables. Il a même eu l’honneur d’allumer le flambeau national le jour de l’indépendance israélienne en reconnaissance de son prétendu héroïsme.

D’autres récits douteux lui sont attribués, notamment celui du sauvetage d’une jeune femme présentée comme une simple civile alors qu’elle était en réalité une ancienne employée des Forces de Défense Israéliennes (FDI). Davidian aurait également prétendu avoir déjoué une tentative d’enlèvement en se faisant passer pour un musulman yéménite.

L’affaire Rami Davidian met en lumière les risques de la manipulation de l’opinion publique à des fins politiques. La diffusion de faux témoignages par des médias influents et leur adoption par des institutions internationales peuvent avoir des conséquences graves, notamment dans la justification de politiques militaires et diplomatiques.


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