Elon Musk est en chute dans les sondages, d’icône de la tech à paria

Elon Musk est en chute dans les sondages, d’icône de la tech à paria

Elon Musk, l’homme qui incarnait l’innovation et l’audace entrepreneuriale, voit aujourd’hui sa popularité s’effondrer. Selon les sondages du statisticien Nate Silver, une majorité d’Américains ont désormais une opinion négative de lui. Comment en est-on arrivé là ? Et surtout, pourquoi une telle chute devrait-elle nous inquiéter en tant que défenseurs de la liberté individuelle ?

Autrefois encensé comme un génie visionnaire, Elon Musk voit désormais sa cote de popularité s’effondrer aux États-Unis. En cause : ses prises de position accusées d’extrémistes, ses liens politiques controversés et un désintérêt croissant pour ses entreprises. Un revirement aussi spectaculaire qu’inquiétant.

Une dégringolade dans les sondages

Selon les dernières moyennes des sondages compilées par le statisticien Nate Silver, la perception d’Elon Musk auprès du public américain est en chute libre. À peine 39,4 % des citoyens le voient désormais favorablement, contre 52,7 % qui en ont une opinion négative — soit une popularité nette de -11 points. En comparaison, en 2016, Musk jouissait d’une image extrêmement positive, avec un taux de faveur atteignant +29 points.

Ce revirement brutal s’est accéléré depuis le début de l’année, en parallèle avec le retour de Donald Trump sur le devant de la scène politique, et avec l’implication controversée de Musk dans certains dossiers gouvernementaux.

Longtemps admiré pour son rôle dans les succès de SpaceX, Tesla ou encore Neuralink, Musk s’est peu à peu discrédité auprès du grand public. Ses prises de position « extrémistes » (selon ses détracteurs) lors d’événements politiques,  son style de management brutal au sein du « Département de l’efficacité du Gouvernement » et sa volonté affichée de réduire drastiquement les dépenses publiques ont cristallisé un mécontentement grandissant.

Une impopularité qui pourrait nuire à Trump

Un mouvement baptisé « Tesla Takedown » a émergé, organisant des manifestations devant les concessionnaires du constructeur électrique. Mais derrière cette mobilisation se cache une question plus profonde : peut-on encore être un entrepreneur disruptif sans être diabolisé ? Ce rejet populaire a pris une forme concrète avec la naissance du mouvement Tesla Takedown, rassemblant des milliers de manifestants dénonçant l’image dégradée de la marque Tesla, perçue comme reflet des positions controversées de son fondateur.

Résultat : les ventes de véhicules Tesla chutent, les investisseurs perdent confiance, et Musk semble de moins en moins impliqué dans la gestion quotidienne de son entreprise phare. Même ses contributions financières en politique ne font plus mouche : après avoir injecté 25 millions de dollars dans la campagne de Brad Schimel dans le Wisconsin, ce dernier a perdu face à la candidate démocrate Susan Crawford — une défaite cinglante pour le milliardaire et l’administration Trump.

Cette impopularité pourrait également avoir des répercussions sur la stratégie politique de Donald Trump. Alors que  Donald Trump voit lui aussi sa cote de popularité chuter suite à ses droits de douane réciproques, l’association avec une personnalité devenue toxique pourrait s’avérer contre-productive. Les experts commencent à évoquer Musk comme un « boulet » politique, dont l’impopularité pourrait freiner les ambitions de l’exécutif. Et alors que certaines rumeurs parlent d’un retrait prochain d’Elon Musk de ses fonctions au sein de l’administration.

De héros de la tech à symbole de division, Elon Musk traverse une crise d’image sans précédent. Elon Musk paie aujourd’hui le prix de ses contradictions : il a sous-estimé la haine des élites pour ceux qui défient le narratif dominant.Son avenir politique est incertain, et son empire économique est menacé. Musk restera-t-il un entrepreneur ou deviendra-t-il un repoussoir ? Une chose est sûre : son déclin devrait alerter tous ceux qui croient encore en un capitalisme libre et innovant.