Elon Musk quitte le DOGE : ses 5 entreprises ont avancé sans lui

Elon Musk quitte le DOGE : ses 5 entreprises ont avancé sans lui


Partager cet article

Elon Musk a décidé de s’éloigner de l’administration Trump en réduisant le temps alloué au DOGE (Département d’efficacité gouvernemental). Bien d’autres missions l’attendent au sein de ses nombreuses entreprises.

Tesla : sous pression mais toujours en mouvement

L’année a été difficile pour Tesla. Les ventes ont chuté, les bénéfices ont plongé, et l’action est tombée de 420 dollars en décembre à moins de 230 dollars aujourd’hui. Ajoutez à cela des actes de vandalisme contre des concessionnaires Tesla, sur fond de polarisation politique liée à l’implication de Musk à Washington.

Malgré tout, Elon Musk a tenté de rassurer les investisseurs : « À partir du mois prochain, mon attribution de temps à DOGE diminuera probablement », a-t-il déclaré lors de l’appel de résultats du premier trimestre. Il souhaite revenir à un rôle plus actif chez Tesla, dans une période où le constructeur a besoin de se redresser et d’innover pour rester compétitif.

The Boring Company : toujours futuriste et révolutionnaire

Même sans l’attention directe de Musk, The Boring Company a poursuivi ses projets. Un protocole d’accord avec l’Autorité des routes et des transports de Dubaï a été signé pour étudier un futur « Dubai Loop » : un réseau de plus de 10 miles de tunnels, répartis sur 11 stations, pour relier les principaux pôles de la ville. L’initiative montre que même avec un leadership partiellement absent, les ambitions internationales de l’entreprise restent vivaces.

SpaceX : croissance fulgurante, indépendamment de Washington

SpaceX s’est distinguée en 2024 par une croissance impressionnante. Les revenus ont bondi à 13,1 milliards de dollars, contre 8,7 milliards l’année précédente. Les lancements de satellites ont généré 4,2 milliards, tandis que Starlink a rapporté 8,2 milliards de dollars et doublé son nombre d’abonnés à 4,6 millions.

La fusée Falcon 9 continue ses missions sans relâche, et Musk peut se féliciter d’avoir bâti une entreprise capable de performer sans son implication constante. Cela pourrait aussi être un modèle pour ses autres sociétés.

Neuralink, en revanche, pourrait avoir besoin d’un coup de pouce. L’entreprise, pionnière des implants cérébraux, a vu son avance érodée. Precision Neuroscience, un concurrent direct, a récemment obtenu le feu vert de la FDA pour son interface corticale de haute résolution.

Alors que Musk s’éloignait de Neuralink pour se consacrer au DOGE, la startup rivale a pris de l’avance sur le plan réglementaire. Un retour plus actif de Musk pourrait être décisif pour relancer l’innovation et la compétitivité de la société.

X (anciennement Twitter) : vers une nouvelle ère ?

Depuis le rachat de Twitter, rebaptisé X, l’évolution de la plateforme a été aussi controversée qu’imprévisible. Des critiques pointent un appauvrissement de l’expérience utilisateur, et la concurrence, notamment BlueSky, s’organise, atteignant déjà 35 millions d’utilisateurs.

Certains observateurs pensent qu’un Musk plus impliqué pourrait relancer la dynamique de la plateforme. D’autres estiment au contraire que son retrait permettrait une gestion plus stable et professionnelle. Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : X est à un tournant.

Le départ d’Elon Musk du DOGE marque la fin d’un épisode politique spectaculaire. S’il n’a pas perdu son influence auprès de Donald Trump, sa frustration à l’égard de la politique protectionniste de l’administration semble l’avoir convaincu de recentrer ses efforts.Pour ses entreprises, c’est une opportunité de le voir revenir à un rôle plus opérationnel. Mais son absence a aussi révélé leur capacité à avancer seules.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël de gêne et d'angoisse, le spectacle offert par l'exécutif en cette fin 2025 n'est plus celui de la gestion, mais de la panique organisée. Pour comprendre la nature profonde du moment politique que nous vivons, il faut cesser d'écouter le bruit de fond médiatique et relier deux faits que la technocratie s'efforce de présenter comme distincts : la militarisation de la crise agricole par Sébastien Lecornu et l'adoption discrète, mais f


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'ivresse des sommets européens a laissé place à la gueule de bois des comptables. Alors que les discours officiels continuent de célébrer une "solidarité inébranlable", la réalité financière du conflit ukrainien vient de percuter le mur du réel. Deux documents techniques, lus conjointement, dessinent une trajectoire effrayante pour l'Union Européenne : l'évaluation glaciale du Fonds Monétaire International (FMI) publiée fin 2025 et les notes confidentielles sur la situation d'Euroclear à Bruxel


Rédaction

Rédaction

L'art de ne pas finir son assiette dans les castes parisiennes, par Veerle Daens

L'art de ne pas finir son assiette dans les castes parisiennes, par Veerle Daens

Finir ou ne pas finir ? Telle est la question qui, croyez-moi, a brisé plus de carrières mondaines qu'une faute d'orthographe dans un livret de messe. Dans le commun des mortels – cette zone floue qu'on appelle "la vraie vie" – une assiette vide est un signe de satisfaction. C'est le compliment du chef, la validation de la grand-mère, la preuve qu'on a bien mangé. Mais nous ne sommes pas ici pour parler des gens qui ont faim, mes chéris. Nous sommes ici pour parler des gens qui ont des principe


CDS

CDS

Comment Le Monde est devenu un journal d'opinion (très) ordinaire

Comment Le Monde est devenu un journal d'opinion (très) ordinaire

Dans l'histoire des régimes à bout de souffle, le masque de la respectabilité institutionnelle finit par glisser pour révéler les connivences. L'affaire « Legrand-Alloncle », qui secoue le landerneau médiatico-politique en cette fin d'année 2025, est de ceux-là. Au-delà de l'anecdote d'un déjeuner parisien enregistré à la sauvette, c'est le traitement qu'en fait le quotidien Le Monde qui doit retenir notre attention. Il signe, si besoin en était encore, l'acte de décès du « journal de référence


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe