Gaza : l’administration Biden admet avoir couvert les crimes de guerre d’Israël

Gaza : l’administration Biden admet avoir couvert les crimes de guerre d’Israël


Partager cet article

L’administration Biden savait que Netanyahou bloquait le cessez-le-feu à Gaza mais a refusé de le contraindre. Dans une interview dans l’émission israélienne Hamakor (Channel 13), des anciens hauts responsables de l’administration Biden ont publiquement reconnu leur soutien aux crimes de guerre israéliens à Gaza . Ces responsables ont admis, devant les caméras, que les États-Unis ont soutenu la campagne militaire génocidaire de Benjamin Netanyahou à Gaza, tout en refusant d’exercer une pression suffisante pour obtenir un cessez-le-feu. Ces aveux soulèvent des questions sur la complicité américaine dans ce que de nombreuses institutions internationales qualifient de crimes de guerre et de possibles actes de génocide.

Dans un récent épisode de l’émission « Hamakor » de Channel 13, une chaîne de télévision israélienne, de hauts responsables de l’administration Biden ont confessé leur implication dans la guerre criminelle et génocide lancée par Benjamin Netanyahu à Gaza. Selon leurs aveux, ils se sont abstenus de faire pression sur le Premier ministre israélien pour obtenir un accord de cessez-le-feu.

Complicité américaine dans les crimes à Gaza

Plusieurs responsables de l’administration Biden ont fait des aveux de crimes de guerre dans une émission de télévision israélienne. Jake Sullivan, un conseiller à la sécurité nationale de l’époque, a avoué que « pendant des mois, le Hamas n’a pas voulu sérieusement de la situation des otages. Cela signifie-t-il qu’il n’y a pas eu de moments où le Premier ministre n’a pas posé de conditions supplémentaires ou n’a pas manifesté une certaine réticence à aller de l’avant ? Je ne dis pas cela ».

Jake Sullivan, a reconnu que Netanyahou était un obstacle majeur à un accord de cessez-le-feu.Cette déclaration confirme que Netanyahou a délibérément entravé les négociations, mais Sullivan minimise cette réalité en maintenant un soutien indéfectible à Israël.

Pire encore, Sullivan a affirmé :

« Je serai toujours fermement convaincu qu’Israël a le droit de se défendre et que les États-Unis ont la responsabilité d’aider Israël. Et je le ferai, peu importe qui est le Premier ministre, peu importe ce qu’ils disent de moi, des États-Unis ou du président pour lequel je travaille. »

Alors que le Hamas avait proposé la libération des otages « le 9 ou le 10 octobre », en contrepartie du retrait d’Israël à Gaza, le gouvernement israélien a rejeté l’offre a aussi révélé l’ancien porte-parole israélien, Haim Rubinstein.

L’ancien ambassadeur américain en Israël, Thomas Nides, a livré une déclaration encore plus troublante sur le soutien inconditionnel de Biden. Il a reconnu que, malgré les fortes pressions internes pour faire cesser les bombardements sur Gaza — notamment à cause du mécontentement des électeurs arabes et musulmans aux États-Unis —, Joe Biden a sciemment refusé de changer de cap.

« Il y avait d’énormes pressions au sein de la Maison Blanche sur lui pour changer sa position. Il a refusé. »
Cette décision de Biden, selon Nides, aurait pu avoir un coût politique élevé sur les électeurs démocrates, notamment dans des États-clés comme le Michigan. Biden a choisi l’alignement avec Israël, malgré les conséquences humanitaires majeures sur le terrain.

Plusieurs responsables américains, dont Ilan Goldenberg et Jack Lew, ont ouvertement admis dans l’émission que Netanyahou avait sciemment fait dérailler plusieurs tentatives d’accords de cessez-le-feu, notamment avec l’Égypte. Le Times of Israel, en commentant l’épisode, confirme que des décisions israéliennes, comme l’insistance sur le contrôle du corridor de Philadelphie, ont été perçues par Washington comme des manœuvres pour saboter les négociations.Goldenberg, conseiller à la sécurité nationale, déclare :

« Je commence à le croire quand il y a tellement de choses qui indiquent que Netanyahou est clairement un problème. »

Malgré ces constats, l’administration Biden a refusé de mettre en œuvre des leviers de pression sur Tel-Aviv. Toutes ses confessions indiquent que l’administration Buiden aurait pu sauver la vie de nombreux civils incluant notamment des enfants et des journalistes. Pour rappel, les forces armées israéliennes ont attaqué des hôpitaux et des logements civils. Thomas Nides a même déclaré que l’administration Biden savait très bien qu’elle a soutenu des crimes de guerre.

L’aveu d’un soutien aux crimes : « Tuer pour tuer »

L’une des phrases les plus accablantes provient du conseiller Ilan Goldenberg, qui aurait reconnu que l’armée israélienne « tuait pour tuer » à Gaza. Ces termes, rarement employés par des officiels, confirment une volonté de destruction systématique, au-delà de toute justification militaire.

L’ambassadeur israélien Michael Herzog a déclaré :

« Dieu a fait à Israël une faveur que Biden soit président pendant cette période […]. L’administration ne nous a jamais demandé de cesser le feu. »

Une déclaration qui témoigne de l’impunité dont aurait bénéficié le gouvernement israélien, grâce à l’inaction volontaire de l’administration américaine.

Enfin, Dan Shapiro, responsable du dossier Moyen-Orient au Pentagone, a révélé que les négociations de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite ont échoué parce qu’Israël refusait de s’engager en faveur d’un État palestinien. Ce refus a été motivé par les équilibres internes de la coalition israélienne, dominée par des ministres d’extrême droite.

Cela confirme que la stratégie régionale israélienne, soutenue sans condition par Washington, vise non seulement à poursuivre la guerre mais aussi à enterrer toute perspective durable de paix basée sur la solution à deux États.

Par ailleurs l’administration Trump a aussi sa part de responsabilité. Elle a dépêché Steven Witkoff au Moyen-Orient afin de faire pression sur Netanyahou pour qu’il accepte le plan de cessez-le-feu qu’il a rejeté à maintes reprises et que le Hamas a accepté. Mais une fois de plus, le Premier ministre israélien a tout saboté pour des raisons politiques. Il a obtenu le soutien de l’administration Trump.

Cet épisode de Hamakor a confirmé que que sans le soutien inconditionnel de Biden, Israël n’aurait pas pu poursuivre son offensive aussi longtemps.Les hauts responsables américains de l’administration Biden ont confirmé leur implication et complicité dans une guerre que des experts des Nations unies et la Cour pénale internationale qualifient de génocidaire et criminelle. L’administration Biden savait, et a choisi de ne pas agir. Tant que Washington continuera à placer le soutien à Israël au-dessus du droit international, la violence se poursuivra.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Pourquoi l'État Léviathan se moque du budget (Merci, James Buchanan)

Pourquoi l'État Léviathan se moque du budget (Merci, James Buchanan)

Nous avons vu comment le gouvernement Lecornu s’est fracassé sur le bitume du Chicken Game. Mais une question doit vous brûler les lèvres : si l'État est incapable de faire voter son budget, comment se fait-il que les ministères continuent de tourner, que les cerbères de Bercy continuent de prélever l'impôt et que la technostructure ne semble pas s'en émouvoir outre mesure ? Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouilléeEntre Noël et le Nouvel An, le Courrier entame un “parcours” d’éclairage


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouillée

Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouillée

Entre Noël et le Nouvel An, le Courrier entame un "parcours" d'éclairage auprès des lecteurs pour mieux comprendre comment se posent, avec un peu de recul, les problèmes de notre société. Voici une première explication sur l'effondrement de notre système, où il est question de "poulet mouillé", de "prisonnier" et de "passager clandestin". Mes chers amis, pour comprendre pourquoi le "Léviathan" français s’est pris les pieds dans le tapis du budget 2026, il faut cesser de regarder les hommes et c


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Noël, étrennes : comment, en pratique, donner de l’argent à ses proches ?

Noël, étrennes : comment, en pratique, donner de l’argent à ses proches ?

En cette période de fêtes, la générosité est de mise. Mais attention : entre le chèque glissé sous le sapin et le virement « coup de pouce », la frontière pour le fisc est parfois poreuse. Dès le 1er janvier 2026, les règlesse durcissent en effet avec une obligation de déclaration en ligne. Il est temps de mettre les points sur les "i" pour donner… sans se faire épingler. Pour tout abonnement d’un an au Courrier des Stratèges souscrit entre le vendredi 19 décembre 18h et le lundi 22 décembre 1


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

Tech française : le grand enfermement fiscal de 2026, par Vincent Clairmont

Tech française : le grand enfermement fiscal de 2026, par Vincent Clairmont

On nous avait promis la « Start-up Nation », l’eldorado des licornes et le rayonnement de la French Tech. Mais en cette fin d'année 2025, le réveil est brutal pour les fondateurs. Derrière les paillettes des salons Vivatech de jadis, la réalité comptable s'impose : la souricière fiscale française vient de se refermer. Pour l’entrepreneur qui envisageait de prendre le large, la question n’est plus de savoir où partir, mais si l’État lui en laissera véritablement le droit sans le dépouiller au pa


Rédaction

Rédaction