Microsoft Azure intègre Grok-3 d’Elon Musk

Microsoft Azure intègre Grok-3 d’Elon Musk


Partager cet article

Microsoft a annoncé l’ajout de Grok3, le modèle d’Intelligence artificielle (IA) d’Elon Musk à sa plateforme de cloud, Al Foundry d’Azure. Selon le géant de la technologie, il est possible de l’utiliser dans les domaines de la santé et de la recherche scientifique. Mais en Europe, leur déploiement s’accompagne déjà de questions sur la confidentialité des données et la conformité au RGPD.

Le géant technologique Microsoft a annoncé l’intégration des modèles de la start-up xAI d’Elon Musk à sa plateforme cloud Azure, dans le cadre de sa stratégie de diversification de l’offre en intelligence artificielle. Les modèles Grok 3 et Grok 3 Mini seront désormais disponibles via la plateforme d’IA d’entreprise d’Azure, qui permet aux développeurs de concevoir, gérer et personnaliser des agents et des applications d’IA prêts à l’emploi.Les modèles Grok seront disponibles en prévisualisation gratuite pendant deux semaines, avant une tarification progressive

Grok 3 disponible sur Azure

Selon l’annonce faite par le  géant de la technologie, Microsoft, le Grok 3 et le Grok 3 mini d’Elon Musk seront bientôt disponibles sur la Azure, la plateforme « cloud » pour les développeurs.

Grok 3 est un robot conversationnel « entraîné sur le superamas Colossus de xAI, doté d’une puissance de calcul dix fois supérieure à celle des modèles phares précédents ».  Microsoft a d’ailleurs vanté sa performance. Le géant de la technologie a révélé dans un communiqué que ce modèle phare d’IA d’Elon Musk « excelle en mathématiques, en suivi d’instructions, en codage, en raisonnement et en connaissance du monde ».

Elon Musk a vivement encouragé les tests de Grok dans le domaine médical, invitant les utilisateurs à soumettre des images radiologiques pour diagnostic. En novembre, il a conseillé aux utilisateurs du chatbot « essayer de soumettre des radiographies, des TEP, des IRM ou d’autres images médicales à Grok pour analyse ». Notons que le logiciel sera accessible gratuitement pendant deux semaines. Puis, les utilisateurs devront payer le prix de 3$ pour un million de jetons pour Grok (Global) et 3,30 $ pour Grok 3 (Datazone).

« Grok-3 permet des scénarios métiers variés grâce à ses performances en codage et analyse de données », souligne Microsoft.

Des inquiétudes concernant Grok

Si Microsoft est ravi de l’arrivée de Grok sur Azure, les sceptiques ne partagent pas son enthousiasme. La capacité du logiciel à générer des diagnostics les inquiète. Les régulateurs européens de la vie privée craignent également une violation potentielle du règlement général sur la protection des données (RGPD) avec la manière, dont Grok 3 va traiter les données notamment dans le secteur de la santé. L’Europe craint aussi un manque de transparence , concernant les sources d’entraînement des algorithmes.

Comme avec Méta, depuis le 11 avril, la Commission irlandaise de protection des données (DPC) mène une enquête sur l’utilisation des données personnelles des Européens par X dans le cadre du développement de ce logiciel. Elle vérifie si Musk se sert des publications accessibles au public sur X.

Pour mémoire, lors de son lancement, xAI présentait Grok comme un chatbot doté d’esprit, avec une « traînée de rébellion ».

« Ne l’utilisez pas si vous détestez l’humour »,

prévenait la start-up dans son communiqué de lancement, misant sur un ton plus libre que celui des assistants IA traditionnels.

Malgré cette image anticonformiste, xAI semble désormais entrer de plain-pied dans l’écosystème technologique d’entreprise, grâce à son partenariat stratégique avec Microsoft — une alliance qui pourrait bouleverser l’équilibre des forces dans le domaine de l‘IA générative.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

La démocratie parlementaire se meurt dans le jeu des partis. Mais sommes-nous impuissants face à ce naufrage ? Et sommes-nous vraiment condamnés à attendre les prochaines élections ? Soyons lucides. La France n’est pas une démocratie libérale ; c’est un Moloch administratif, une machine à broyer l’individu sous le poids de la norme, de la taxe et de la morale collective. Depuis des décennies, les libertariens français s’épuisent dans un combat politique qui ressemble à une farce tragique. I


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Sanctionné pour abus de position dominante, Doctolib voit enfin sa toute-puissance mise à nu. Derrière la success story encensée par Macron pendant la crise sanitaire, se cachait une machine à enfermer les praticiens, les patients et la concurrence. L'Autorité de la concurrence vient d'infliger une amende salée à Doctolib, le géant de la prise de rendez-vous médical. Cette sanction pour abus de position dominante révèle des pratiques d'exclusivité et d'acquisitions prédatrices choquantes. Plus


Rédaction

Rédaction