Variole du singe: l’OMS continue à alimenter un climat de panique

Variole du singe: l’OMS continue à alimenter un climat de panique


Partager cet article

L’OMS a annoncé lundi que l’épidémie de mpox reste classée comme urgence sanitaire internationale. Selon les derniers chiffres, plus de 37 000 cas confirmés ont été recensés dans 25 pays, avec un bilan de 125 décès. Cette décision fait suite à une réunion d’experts qui ont souligné l’aggravation de la situation en Afrique de l’Ouest et la propagation continue du virus hors du continent. Visiblement, le climat de peur propre à justifier les contraintes d’ordre sanitaires est de retour.

En août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme face à l’émergence d’une potentielle épidémie de la variole simienne(mpox) qui se propage en Afrique.Le Mpox appartient à la famille du virus de la variole. Il provoque des symptômes légers incluant la fièvre, les douleurs corporelles et les frissons en général. Mais certaines personnes pourraient développer la forme grave de la maladie. Elle se manifeste par le développement de lésions sur le visage, la poitrine, les mains et les organes génitaux. La nouvelle variante détectée en Afrique , clade lb, cause des troubles graves chez les enfants et peut provoquer des décès.Le virus du Mpox se transmet par contact étroit de la peau à la peau, incluant les rapports sexuels. Lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré maintenir l’état d’urgence sanitaire autour du mpox. Une décision qui alimente les craintes de manipulation de l’opinion publique.

L’Afrique, épicentre d’une crise sanitaire instrumentalisée ?

Selon l’OMS, la situation en Afrique est préoccupante. Depuis le début de l’épidémie en République démocratique du Congo (RDC) début 2024, ce pays concentre 60 % des cas et 40 % des décès. D’autres pays comme l’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone connaissent également une nette augmentation des cas cette année.

En août 2024, l’organisation avait déclaré le mpox « urgence mondiale de santé publique ». Depuis, le discours alarmiste se poursuit, laissant craindre une volonté de pousser les populations vers la vaccination.

Cette stratégie inquiète d’autant plus que, selon le CDC américain, les risques de transmission restent « très faibles » en Amérique du Nord et en Europe, en Chine. Pourtant, les messages de l’OMS entretiennent un climat de peur généralisée, au-delà des réalités épidémiologiques locales.

Un manque criant de moyens pour les pays touchés selon l’OMS

Le mpox touche principalement les enfants et les adolescents en Afrique. Hors du continent, les données montrent un mode de transmission plus ciblé : en France, par exemple, 96 % des cas déclarés en 2022 concernaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), selon Santé Publique France.

Le virus se transmet par contact étroit avec une personne infectée, une donnée essentielle pour adapter les mesures de prévention sans sombrer dans des campagnes anxiogènes et généralisées.

Au-delà de la communication, l’OMS reconnaît que plusieurs pays peinent à surveiller l’épidémie et manquent de financements pour les traitements et le contrôle du virus. Des contrôles stricts, comme ceux mis en place à l’aéroport de Karachi, illustrent les efforts réalisés pour limiter la propagation.

Cependant, l’urgence reste avant tout celle du renforcement des capacités sanitaires en Afrique, où les infrastructures de santé sont souvent défaillantes face à ce type de crise.Selon l’OMS, les pays africains, fortement touchés par le mpox, peinent à obtenir les vaccins nécessaires en raison de leur coût élevé. En réponse à cette crise, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a accéléré la mise en place d’une « liste des utilisations d’urgence » pour les vaccins contre le mpox.

La prolongation de l’alerte mondiale par l’OMS pose question. Si la situation en Afrique justifie un soutien international, la dramatisation du risque dans les pays peu touchés pourrait bien répondre à d’autres objectifs : entretenir la peur pour favoriser l’adhésion à des campagnes de vaccination, au détriment d’une information claire et proportionnée.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le grand match fiscal 2025 : quel pays "vivable" spolie le moins, par Vincent Clairmont

Le grand match fiscal 2025 : quel pays "vivable" spolie le moins, par Vincent Clairmont

C’est la question qui fâche, celle que l’on pose à voix basse dans les dîners en ville ou lors des réunions de famille d’après-fêtes : « Au fond, pour le même travail, que me resterait-il si j'avais franchi la frontière? ». En cette année 2025, marquée par une tectonique des plaques fiscales sans précédent, la réponse n’a jamais été aussi tranchée. La France cherche des liquidités pour combler ses déficits. La Roumanie rentre dans le rang sous la pression de Bruxelles. Dubaï se sophistique en i


Rédaction

Rédaction

Un an de guerre en Ukraine : le point complet, par Thibault de Varenne

Un an de guerre en Ukraine : le point complet, par Thibault de Varenne

L'année 2025 restera gravée dans l'histoire militaire contemporaine comme le point de bascule de la guerre russo-ukrainienne, marquant la transition d'une guerre d'usure positionnelle vers une guerre de dislocation progressive des lignes fortifiées établies depuis 2014. Si les années précédentes avaient été définies par des offensives et contre-offensives massives aux gains territoriaux souvent modestes par rapport aux moyens engagés, 2025 a vu l'effondrement méthodique, bastide par bastide, de


Rédaction

Rédaction

L'illusion de la transparence : ce que Trump refuse (encore) de nous montrer sur Epstein, par Elise Rochefort

L'illusion de la transparence : ce que Trump refuse (encore) de nous montrer sur Epstein, par Elise Rochefort

Trump nous avait promis le "Grand Déballage". Avec la promulgation de l'Epstein Files Transparency Act en novembre dernier, la rhétorique officielle était celle d'une ouverture totale des vannes. Le Congrès avait parlé, le Président Trump avait signé, et le Département de la Justice (DOJ) avait jusqu'au 19 décembre pour livrer au public "tous" les documents. Nous sommes fin décembre, et si le volume de fichiers déversés sur le portail du DOJ donne le vertige, une analyse minutieuse révèle qu


Rédaction

Rédaction

Comment la caste a transformé le chaos en rente

Comment la caste a transformé le chaos en rente

On vous ment. Depuis des mois, le narratif médiatique dominant vous vend la fable de l'incompétence de l'Etat et des parlementaires, incapables d'être raisonnables et responsables. On vous explique, trémolos dans la voix, que le dérapage du déficit public à près de 7 % du PIB, l'explosion de la dette à 3 300 milliards d'euros et la chute du gouvernement Barnier sont les fruits d'une "perte de contrôle". On voudrait vous faire croire que l'État français, ce mastodonte technocratique qui prélève


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe