Face aux réponses biaisées de Grok , Musk dénonce le narratif des « médias du passé »

Face aux réponses biaisées de Grok , Musk dénonce le narratif des « médias du passé »


Partager cet article

Elon Musk,  voulait une IA libre, transparente, capable de résister à l’idéologie dominante. Il se retrouve avec une IA qui, parfois, lui dit ce qu’il ne veut pas entendre. L’ironie est totale. En qualifiant son intelligence artificielle Grok d’ « échec majeur », il dénonce une partialité dans sa lecture de la violence politique, influencée par des narratifs issus des « médias hérités du passé ». Grok est aujourd’hui au centre d’un débat sur l’objectivité, les sources d’information… et les limites de l’autonomie des machines.

En s’attaquant publiquement aux réponses de son IA Grok, Elon Musk illustre un paradoxe saisissant : comment une intelligence artificielle conçue pour « dire la vérité » peut-elle heurter les convictions de son propre fondateur ? Ce nouvel épisode illustre les défis de créer une IA alignée sur une vision personnelle . L’ancien numéro 1 de la DOGE, Elon Musk illustre malgré lui une leçon universelle : lorsqu’on crée une machine intelligente, on doit aussi accepter qu’elle échappe au contrôle total, y compris politique et personnel.

Grok encore sous l’influence des « médias du passé »

Lorsqu’un utilisateur a interrogé Grok sur la violence politique aux États-Unis depuis 2016, l’IA a répondu en s’appuyant sur des données suggérant que la violence de droite, illustrée par des événements comme l’émeute du Capitole du 6 janvier 2021 ou la fusillade d’El Paso en 2019, était « plus fréquente et mortelle » ,tout en reconnaissant une violence croissante à gauche, notamment lors des émeutes de 2020. Pour autant, cela n’a échappé à personne, avec les événements du Capitole, les GAFAM ont pris des mesures radicales contre Donald Trump, et contre les éléments les plus conservateurs du parti Républicain. A l’époque, Donald Trump, chef d’Etat démocratiquement élu a même été banni  par les réseaux sociaux.

Grok a précisé que les biais médiatiques pouvaient influencer la perception, mais cela n’a pas suffi à convaincre Musk. Il a immédiatement fustigé la réponse, la qualifiant d’« objectivement fausse » et accusant Grok de recycler des narratifs issus des « médias hérités du passé », selon lui biaisés idéologiquement, particulièrement à l’encontre des idées  du mouvement MAGA, dont il reste un fervent supporter.

Ce n’est pas la première fois que Musk exprime son mécontentement envers Grok. En mai 2025, l’IA avait déjà suscité sa colère en affirmant qu’il n’existait « aucune preuve » de malversations de la part de figures comme George Soros ou Bill Gates, s’appuyant sur des sources telles que The Atlantic ou la BBC. Musk avait alors qualifié cette réponse d’ »embarrassante ».

Un autre incident, rapporté en février 2025 par The Verge, a révélé une intervention supposée au sein de xAI : un ancien employé d’OpenAI aurait modifié les paramètres de Grok pour ignorer les sources mentionnant Musk ou Trump comme propagatrices de désinformation. Bien que cette allégation reste controversée, elle alimente l’idée que Grok pourrait être influencé par des biais externes, contraires aux attentes de Musk, qui aspire à une IA « impartiale » et alignée sur sa vision de la vérité.

Les implications pour xAI et l’avenir de Grok

Cette controverse intervient dans un contexte où xAI cherche à établir Grok comme une alternative crédible à d’autres modèles d’IA, tels que ceux développés par OpenAI. Les critiques répétées de Musk pourraient toutefois nuire à la réputation de Grok, en suggérant que l’IA est soit trop influencée par des sources externes, soit soumise à des ajustements pour satisfaire les attentes de son créateur.

Musk a promis de « travailler dessus », laissant entendre que des modifications pourraient être apportées pour aligner Grok sur une vision qu’il juge plus objective. Cependant, cette démarche pourrait accentuer le risque de créer une IA qui, loin d’être impartiale, reflète les biais de son créateur, à l’image des accusations portées contre d’autres plateformes technologiques.

Ces épisodes illustrent une réalité troublante : toute IA comme Grok s’alimente de sources, et ces sources sont choisies par des humains. Lorsque les résultats contredisent les attentes idéologiques de leurs concepteurs, les critiques pleuvent, mais elles soulignent une vérité fondamentale : l’objectivité pure n’existe pas, même pour une IA.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Vaccins COVID : Big Pharma chute en bourse après l'annonce de la FDA

Vaccins COVID : Big Pharma chute en bourse après l'annonce de la FDA

La révélation par le New York Times d’un mémo interne de la Food and Drug Administration (FDA) constitue un séisme dans le paysage sanitaire et boursier. Ce document, rédigé par Vinay Prasad, directeur du Center for Biologics Evaluation and Research (CBER) de la FDA,indique qu’au moins dix décès d’enfants entre 2021 et 2024 sont « probablement » liés à la vaccination COVID-19, principalement via des myocardites. Lundi, les actions des laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna ont dégringolé.


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Brigitte, Jean‑Michel et le « pouvoir profond » : jusqu'où peut-on aller pour attaquer Macron ?

Brigitte, Jean‑Michel et le « pouvoir profond » : jusqu'où peut-on aller pour attaquer Macron ?

Il y a des scandales qui éclairent le pouvoir, et d’autres qui éclairent surtout… ceux qui les propulsent. L’affaire « Brigitte / Jean-Michel Trogneux » appartient de plus en plus à la seconde catégorie. Qu’on se méfie de Macron, de son parcours, de ses réseaux, de son mépris affiché pour les Français, c’est une chose. Qu’on avale sans broncher, et même avec la hargne véhémente du prosélyte, des scénarios invraisemblables sur sa femme transgenre, son beau-frère devenu son épouse, ou son suppo


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Faut-il sacrifier nos enfants pour sauver le régime corrompu de Zelinsky ? par Thibault de Varenne

Faut-il sacrifier nos enfants pour sauver le régime corrompu de Zelinsky ? par Thibault de Varenne

À Paris, dans une atmosphère de fin de règne, le Président Macron rappelle son soutien à Vladimir Zelensky, "président" ukrainien. Le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, prononce devant les maires de France des mots d'une gravité sépulcrale, nous enjoignant d'« accepter de perdre nos enfants ». À Kiev, presque simultanément, le château de cartes de la « vertu » ukrainienne s'effondre avec la chute d'Andriy Yermak, le véritable maître de l'Ukraine, emporté par un scandale de c


Rédaction

Rédaction

220 ans après, la France pourrait-elle encore gagner une bataille d’Austerlitz ? par Veerle Daens

220 ans après, la France pourrait-elle encore gagner une bataille d’Austerlitz ? par Veerle Daens

Ce matin, en regardant la Dyle par la fenêtre de mon bureau, je cherchais le fameux "Soleil d’Austerlitz". Vous savez, cet astre mythique qui, le 2 décembre 1805, perça le brouillard pour éclairer le plus grand triomphe du Petit Caporal. Mais en regardant vers le sud, vers ce cher voisin français qui fut jadis notre suzerain, je n’ai vu qu’un épais nuage de formulaires Cerfa, de dette publique et de déprime collective. C’est un triste anniversaire, n’est-ce pas ? Il y a 220 ans, la France était


CDS

CDS