Musk vs Trump : l’ancien allié devenu pire ennemi

Musk vs Trump : l’ancien allié devenu pire ennemi


Partager cet article

Après avoir attaqué violemment le projet de loi budgetaire de Trump, le One Big Beautiful Bill Act, qu’Elon Musk juge catastrophique pour l’avenir des États-Unis. Fidèle à lui-même, Donald Trump durcit également le ton, et menace d’utiliser les leviers économiques pour faire plier l’industriel. Philip Low, neuroscientifique de renom et ancien collaborateur de Musk, estime que le conflit est loin d’être clos.« Connaissant Elon comme je le connais, il va tout faire pour nuire au président », a-t-il déclaré à Politico. Selon lui, les tentatives d’apaisement entre les deux géants seraient « purement cosmétiques ».

Selon Phil Low, un ancien ami d’Elon Musk, Elon Musk n’est pas prêt d’oublier son désaccord avec Donald Trump, même si les deux camps ont affirmé l’apaisement des tensions. Ce neuroscientifique et fondateur de la société NeuroVigil connaît bien le patron de Tesla. Il a déclaré que le milliardaire fera « tout » pour nuire au locataire de la Maison Blanche.

Une guerre froide entre Trump et Musk

Cela fait des semaines que la relation entre Elon Musk et le président américain Donald Trump s’est détériorée. La position du milliardaire concernant le « grand et beau projet de loi » du GOP n’a fait qu’accroître les tensions. L’ancien dirigeant du DOGE , a qualifié le texte « d’abomination dégoûtante » lors d’un message publié sur X le 3 juin.

Le milliardaire a aussi accusé Trump de profiter d’un système corrompu :

Malgré un message ultérieur d’excuse sur X (ex-Twitter), les dégâts étaient faits.

Sur Politico, l’ancien ami et partenaire d’Elon Musk, le neuroscientifique Philip Low, dresse un portrait inquiétant du magnat de la tech, affirmant que Musk fera « tout pour nuire » à Donald Trump. Philip Low, fondateur de NeuroVigil, connaît bien les méthodes de Musk. Il rappelle que leur propre relation s’est terminée de manière brutale lorsque Musk a tenté de quitter le conseil consultatif de sa société, avant d’être évincé pour éviter qu’il ne récupère des options d’achat d’actions.

Low dénonce un Musk rancunier, incapable d’oublier une humiliation. Il a déclaré que :

« Elon pourrait faire semblant de soutenir Trump, financer ses campagnes ou ses juges, mais au fond, c’est terminé. »

De plus, il a ajouté que Musk a « suffisamment séduit les partisans de Trump pour constituer une réelle menace politique … Donald Trump ne mesure pas la bataille qui l’attend ».

Trump contre-attaque : le chantage aux subventions

Fidèle à lui-même, Donald Trump a vite contre attaqué. Lors d’une interview sur Sunday Morning Futures, il a ironisé :

« Elon est un mec merveilleux, mais il ne va pas bien ces temps-ci. »

Trump a aussi menacé de remettre en cause les milliards de dollars de subventions dont bénéficient Tesla et SpaceX. Il a rappelé sèchement :
« Elon a reçu plus de subventions que n’importe quel être humain dans l’histoire. Sans elles, il devrait fermer boutique et rentrer en Afrique du Sud. »

Il a même poussé la provocation jusqu’à évoquer la fin des lancements spatiaux et la suppression des aides aux véhicules électriques :

« Peut-être devrions-nous sérieusement regarder ça. GRANDE ÉCONOMIE À FAIRE ! »  

Une chose est certaine : cette guerre des titans n’a pas dit son dernier mot. Et ses répercussions pourraient secouer la Silicon Valley, Wall Street et jusqu’à Washington.

Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

L'adoption, samedi 8 novembre 2025, de la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026 n'aura trompé personne au sein de l'Hémicycle. Le score étriqué de 176 voix pour contre 161 ne signe en rien une adhésion au projet du gouvernement, ni même une improbable lune de miel sur l'autel des finances sociales. Ce vote, fruit d'un calcul politique aussi cynique que nécessaire, est avant tout une manœuvre. Une partie de l'opposition, notamment le Parti


Rédaction

Rédaction

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

L’année 2026 semble promise, comme les précédentes, à une volatilité extrême et à des chocs imprévisibles. Les modèles d'investissement classiques, qui misent sur la « diversification moyenne » et l’optimisation du risque au milieu du spectre, sont non seulement fragiles, mais destinés à être pulvérisés à l’occasion du prochain « cygne noir » que l'Histoire ne manquera pas de nous servir. Face à ce chaos qui se déploie sous nos yeux, nous vous avons présenté dimanche 2 novembre la seule philoso


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction