Vaccin grippe-Covid à ARNm : innovation médicale ou bombe à retardement immunitaire?

Vaccin grippe-Covid à ARNm : innovation médicale ou bombe à retardement immunitaire?


Partager cet article

Après la manne COVID, les deux biotech Moderna et Pfizer ont développé respectivement un vaccin ARNm combiné contre la grippe et le Covid-19. Mais derrière la promesse séduisante d’une seule injection annuelle se cache une technologie inquiétante. Ce combiné grippe/Covid-19 à ARNm simplifie les protocoles, parfois au détriment de la compréhension des mécanismes immunologiques humains. Face à constat, certains experts alertent sur les risques d’interférence immunitaire, d’effets secondaires graves et d’un déséquilibre durable du système immunitaire.

Face à l’émergence constante de nouveaux variants du SARS-CoV-2, la vaccination systématique devient indispensable.  Afin de faciliter les campagnes vaccinales et encourager les gens à se faire vacciner, les géants biopharmaceutiques comme Moderna et Pfizer ont décidé de développer un vaccin combiné grippe/Covid-19. Une seule injection par an permettrait donc de se protéger contre ces deux maladies. Mais selon expert en biologie cellulaire et microbiologie, cette combinaison vaccinale présente des risques pour l’organisme.

Une bombe à retardement immunitaire?

Actuellement, les laboratoires pharmaceutiques s’activent à développer un vaccin combiné qui offre une immunisation simultanée contre la grippe saisonnière et le Covid-19. Une seule injection garantirait donc une protection contre ces deux maladies qui continuent à faire des décès et à causer des hospitalisations chaque année. Moderna a récemment annoncé les résultats prometteurs de la phase avancée d’essais cliniques de son vaccin « Spikevax » contenant un ARNm codant pour la protéine Spike du SARS-CoV-2 et des ARNm codant pour des antigènes des virus grippaux.

Cette approche de créer un vaccin offrant une double immunisation présenterait de nombreux avantages. Elle viserait surtout à réduire les coûts logistiques, à rendre plus simples les campagnes vaccinales et à booster l’enthousiasme des gens à se faire vacciner, doit augmenter le taux de couverture vaccinale.  Mais selon l’expert en biologie cellulaire et microbiologie et directeur de recherche au CNRS, le Dr Jean-Marc Sabatier, un vaccin combiné peut avoir des effets négatifs potentiels sur l’organisme, notamment sur le fonctionnement du système immunitaire. Un tel vaccin sera « plus délétère que protecteur », a-t-il déclaré. Jean-Marc Sabatier n’est pas favorable à la mise sur le marché du produit.

En premier lieu, un risque de compétition immunologique peut survenir entre les deux composants du vaccin. Des études antérieures ont révélé que le système immunitaire humain pourrait avoir du mal à traiter cette stimulation puissante simultanée, ce qui va générer une réponse immunitaire déséquilibrée. La combinaison vaccinale pourrait aussi provoquer le mimétisme moléculaire notamment avec la protéine Spike, qui présente des homologies avec certaines protéines humaines.. Il s’agit d’un mécanisme qui rend certains peptides viraux similaires à des protéines humaines. Cela peut générer une confusion au niveau du système immunitaire et déclencher des maladies auto-immunes comme les thyroïdites auto-immunes, les neuropathies inflammatoires périphériques ou les myocardites auto-immunes. Nombreux  cas ont été signalés après vaccination. Ce risque pourrait être amplifié dans une formulation combinée. On se souvient du scandale du Pandemrix (vaccin H1N1), accusé d’avoir provoqué des cas de narcolepsie.

Enfin, l’expert pense aussi que ces vaccins combinés basés sur la technologie des ARNm peuvent nuire à l’immunité innée. En effet, ils risquent de modifier le comportement des cellules immunitaires innées comme les macrophages et les monocytes. Des études récentes parlent de reprogrammation innée ou « trained immunity ». Ce phénomène peut générer une baisse de la réponse immunitaire  ou une réactivation de virus latents comme le virus Epstein-Barr, le virus du Zona et le virus de l’herpès, surtout chez les personnes vulnérables ou immunodéprimées.

Troubles cardiovasculaires et neurologiques et altération de la fertilité

Les vaccins combinés contre la grippe et le Covid-19 peuvent générer différentes maladies. L’expert a signalé en premier lieu ses effets cardiovasculaires et thrombo-inflammatoires. Il faut souligner que les myocardites et les péricardites font partie des effets secondaires des vaccins contre le Covid-19 et les vaccins contre la grippe sont associés à des troubles cardiaques ou thromboses. Leur co-administration favorise donc les risques d’apparition de troubles du rythme cardiaque, d’accidents vasculaires précoces ou d’hypertension artérielle.

Selon le Dr Sabatier, les nanoparticules lipidiques des vaccins à ARNm sont associées à des cas de troubles neurologiques comme des paresthésies, des tremblements ou du brouillard mental. Dans un vaccin combiné, les atteintes neurologies risquent d’être encore plus importantes. On peut citer entre autres des neuro-inflammations silencieuses et persistantes, un déséquilibre de l’axe neuro-immunitaire et des maladies neurodégénératives.

Enfin, des études ont révélé que certaines régions de la protéine Spike des vaccins à ARNm sont liées à des cas de perturbation hormonale et à des problèmes de fertilité. La similitude entre certains fragments de la protéine Spike et les protéines du placenta ou des ovocytes pose question. Les effets pourraient être transitoires ou durables, avec un impact sur la reproduction, les cycles menstruels ou le succès des FIV.

Par ailleurs, nous l’avions évoqué, une récente étude américaine signale un risque d’AVC chez les personnes âgées de 85 ans et plus ayant reçu simultanément les vaccins contre la grippe et le Covid-19. C’est la deuxième étude indépendante à pointer ce lien.

Dans ce contexte, il apparaît essentiel d’exiger des études indépendantes à long terme, et de garantir le respect du principe de précaution, en particulier pour un produit destiné à une administration annuelle et de masse.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

L'adoption, samedi 8 novembre 2025, de la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026 n'aura trompé personne au sein de l'Hémicycle. Le score étriqué de 176 voix pour contre 161 ne signe en rien une adhésion au projet du gouvernement, ni même une improbable lune de miel sur l'autel des finances sociales. Ce vote, fruit d'un calcul politique aussi cynique que nécessaire, est avant tout une manœuvre. Une partie de l'opposition, notamment le Parti


Rédaction

Rédaction

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

L’année 2026 semble promise, comme les précédentes, à une volatilité extrême et à des chocs imprévisibles. Les modèles d'investissement classiques, qui misent sur la « diversification moyenne » et l’optimisation du risque au milieu du spectre, sont non seulement fragiles, mais destinés à être pulvérisés à l’occasion du prochain « cygne noir » que l'Histoire ne manquera pas de nous servir. Face à ce chaos qui se déploie sous nos yeux, nous vous avons présenté dimanche 2 novembre la seule philoso


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction