Miel, ail, extrait de myrrhe, huile essentielle de thym, huile essentielle d’origan, oignon… Nous avons préparé pour vous une liste non exhaustive d’antibiotiques naturels que nos ancêtres utilisaient autrefois et que de nombreux docteurs en médecine naturelle utilisent encore aujourd’hui.
1 – Le Miel
Le miel est l’un des plus anciens antibiotiques connus, et ce, depuis l’Antiquité. Les Égyptiens l’utilisaient fréquemment comme antibiotique naturel et pour entretenir la peau. Il contient du peroxyde d’hydrogène, un composé chimique qui peut expliquer ses propriétés antibactériennes. Il a également une teneur élevée en sucre, ce qui peut aider à arrêter la croissance de certaines bactéries. Grâce à son faible pH, le miel prive les bactéries de l’humidité, ce qui va les déshydrater et les tuer.
Comment l’utiliser ?
Pour utiliser le miel comme antibiotique, appliquez-le directement sur la plaie ou la zone infectée. Il pourra ainsi aider à tuer les bactéries et à favoriser le processus de guérison. Si possible, choisissez du miel de Manuka brut, car il contient plusieurs composants antibiotiques, notamment le méthylglyoxal, qui ne se trouvent pas dans d’autres types de miel. Vous pouvez également ingérer du miel pour vous aider à traiter les infections internes. Il suffit d’avaler une cuillère à soupe entière ou de la mélanger à une tasse de tisane chaude. Attention : le miel est généralement sûr à utiliser sur la peau ou dans le corps, mais il n’est pas recommandé de donner du miel à un nourrisson de moins d’un an.
2 – L’ail
On a toujours pensé depuis longtemps que l’ail avait des propriétés antimicrobiennes, antibactériennes et antivirales. Et c’est le cas ! Une étude publiée dans l’American Society for Microbiology (ASM) a révélé que le concentré d’ail est efficace contre les bactéries. S’il est déjà très utilisé pour soulager les maux de dents, les effets du rhume ou de la grippe, l’ail peut également être efficace pour apaiser des symptômes plus graves comme ceux de l’hypertension artérielle et du diabète.
Vous pouvez facilement vous procurer du concentré ou de l’extrait d’ail dans le commerce, mais vous pouvez aussi en faire chez vous. Pour cela, trempez quelques gousses d’ail dans de l’huile d’olive. L’ail est généralement sans danger à ingérer, mais d’importantes quantités peuvent provoquer de légers malaises gastro-intestinaux occasionnels.
Comment l’utiliser ?
Deux gousses d’ail par jour suffisent pour profiter de ses vertus. Si vous prenez des anticoagulants, consultez votre médecin avant d’utiliser l’ail comme antibiotique, car de fortes doses peuvent amplifier les effets de ce médicament. Sinon, pour profiter de ses propriétés antibiotiques, il vaut mieux l’écraser et le manger cru plutôt que de le cuire. Pour soigner les plaies superficielles, vous pouvez y appliquer le concentré d’ail directement. Cela pique légèrement, mais l’effet piquant est de courte durée.
3 – L’extrait de myrrhe
Beaucoup d’entre nous connaissent la myrrhe, mais sa capacité à repousser les germes nocifs n’est pas aussi connue. Dans une étude publiée dans Planta Medica, des chercheurs ont conclu qu’un extrait de myrrhe pouvait tuer plusieurs agents pathogènes quotidiens, notamment les types de bactéries suivantes :
- L’Escherichia coli, également appelée colibacille, qui est une bactérie intestinale ;
- Le Staphylococcus aureus, responsable d’intoxications alimentaires, et d’infections localisées suppurées notamment ;
- Le Pseudomonas aeruginosa, responsable des infections aiguës ou chroniques, qui peut coloniser facilement les brûlures ouvertes par exemple.
Comment l’utiliser ?
La myrrhe est généralement facile à digérer, mais lorsqu’elle est consommée en grande quantité, elle peut provoquer la diarrhée. Si vous appliquez de la myrrhe sur la peau, il est possible de ressentir de légers picotements.
4 – L’huile essentielle de thym
Cette huile s’avère particulièrement utile contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Dans une étude dans Medicinal Chemistry, les chercheurs ont testé l’efficacité de l’huile essentielle de lavande et de thym. Ils ont versé la même quantité de ces produits naturels dans un bassin contenant plus de 120 souches de bactéries. Les chercheurs ont découvert que l’huile essentielle de thym était plus efficace pour tuer les bactéries que l’huile essentielle de lavande.
Comment l’utiliser ?
L’huile essentielle de thym est exclusivement destinée à un usage externe. Avant de l’appliquer sur la zone touchée, assurez-vous de la diluer avec de l’huile de support comme l’huile de noix de coco ou encore l’huile d’olive. L’application d’huile essentielle non diluée sur la peau peut provoquer une inflammation et une irritation cutanée. Notez que les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de problèmes d’hyperthyroïdie ne devraient pas utiliser l’huile essentielle de thym.
5 – L’huile essentielle d’origan
L’huile essentielle d’origan contient du carvacrol, un puissant bactéricide et anti-infectieux qui est le composé majoritairement responsable d’une action anti-microbienne. Dans une étude publiée dans le Journal of Medicinal Food, des chercheurs ont démontré que l’huile d’origan aide à guérir les ulcères gastriques et à réduire l’inflammation. Il est également efficace pour traiter les infections fongiques sur la peau.
Comment l’utiliser ?
Il suffit d’ajouter une goutte d’huile essentielle d’origan dans une cuillère à café d’une huile de support (huile d’olive ou huile de noix de coco) et d’appliquer le mélange sur la zone touchée. Vous pouvez également diffuser de l’huile d’origan dans l’air grâce à un diffuseur d’huiles essentielles pour aider à éliminer les infections des sinus. Vous ne devez pas ingérer directement de l’huile essentielle d’origan non diluée ou ‘appliquer directement sur la peau.
6 – L’oignon
L’oignon tient souvent une place secondaire dans les soupes, les ragoûts et les sautés alors qu’il contient de puissants flavonoïdes à exploiter pour ses effets antibiotiques. Il est étroitement lié à l’ail en termes de vertus pour la santé, car il apaise la douleur et l’inflammation ainsi que certaines maladies courantes comme le rhume et la grippe.
Comment l’utiliser ?
Coupez un oignon en deux et laissez-le reposer pendant environ 10 minutes pour augmenter la teneur en phytonutriments. Faites sauter des oignons tranchés ou hachés avec de l’huile de noix de coco et mélangez-les avec de l’ail cru pour aider à inhiber les agents pathogènes. Mais comme l’ail, vous obtiendrez de meilleurs résultats en mangeant des oignons crus. Mettez-en donc dans vos salades par exemple.
Essayez donc d’ajouter ces aliments à votre alimentation quotidienne pour être à l’abri de nombreuses infections bactériennes. Ils peuvent non seulement prévenir les maladies, mais ils peuvent aussi vous aider à combattre les agents pathogènes envahissants si vous êtes déjà infecté. Ces antibiotiques naturels réduiront l’ inflammation et augmenter la présence de bonnes bactéries protectrices. Bien évidemment, demandez toujours conseil à votre médecin en cas de doute et pour vous accompagner.
Bonjour Monsieur, je lis avec intérêt votre article et je voudrais vous faire cette remarque : quand vous parlez d’huile essentielle de thym, de quel thym parlez-vous ? Il faut savoir qu’il y a plusieurs HE de thym (a ma connaissance 7) il est donc important de mentionner quelle variété et quelles sont les précautions à prendre avant d’utiliser ces huiles. Quelle en est la posologie ? Et contrairement à ce que vous écrivez certaines se prennent en interne. Excusez-moi mais votre article sur le thym est incomplet.
Pour information, du concentré d’ail doit se faire avec un solvant acide (type vinaigre) qui permet de mieux faire ressortir les propriétés de l’ail et non pas dans de l’huile d’olive car risque de botulisme. L’huile à l’ail du commerce contient des acides pour contrecarrer ce risque. Les procédés de fabrication ne sont pas très bien expliqué ou fiables.
Pour HE de myrrhe, ne pas ingérer mais super avec huile végétale sous voûte plantaire
Pour thym et origan = phénols donc bien diluer pour mettre sur la peau mais idéal dans miel, pas plus d’1 à 2 gouttes par jour pour ADULTE
Enfant : privilégier le thym Thujanol au thym thymol sauf si infection virale/bactérienne hors crainte de tempêtes cytokiniques donc à modérer avec le SARs car elles sont trop immunostimulantes
SARS : HE Ravintsara/eucalyptus radié/laurier noble/manuka
Pour l’oignon, privilégier le rouge
si vous faîtes des tisanes, attention aux posologies pour les enfants
Pourquoi la voûte plantaire ? N’altère en rien tout le systémique et va directement aux organes concernés
Pour personnes fragilisés, et tous aussi, privilégier les hydrolats en préventif
Bonjour, d’accord avec les commentaires ci-dessus, et je ne suis pas d’accord avec le miel de Manuka qui vient de beaucoup trop loin ! En France nous avons de très bon miel aussi qui feront l’affaire