Agnès Buzyn, qui est professeur des universités – praticienne hospitalière, n’aime pas le paiement à l’acte qui prévaut dans la médecine de ville. Bien décidée à lui tordre le cou, elle ne ménage pas ses critiques publiques contre ce système, directement visé par la loi santé.
Lors d’une conférence donnée à Sciences Po, Agnès Buzyn n’a pas ménagé ses critiques contre le paiement à l’acte des médecins de ville. Elle accuse ce système de « cloisonner » les praticiens et de les mettre en concurrence. Elle n’a guère caché son intention de réformer ce mécanisme en mettant en place des paiements forfaitaires partagés entre les praticiens hospitaliers et les médecins libéraux.
Tout le monde aura noté que ce dispositif est au coeur de la loi santé qui doit être présentée prochainement au Parlement à partir du 12 mars en commission et du 18 mars dans l’hémicycle. On notera que les rapporteurs du texte sont Stéphanie Rist (praticien hospitalier), Thomas Mesnier (praticien hospitalier) et Gaël Le Bohec (fondateur d’une entreprise… qui fournit les hôpitaux).
Les vaches de ce texte devraient donc être bien gardées… puisque le gouvernement a écarté tout médecin de ville des postes de contrôle. Nous maintenons toutefois notre pronostic d’un départ de la ministre avant le débat parlementaire (ou pendant celui-ci).