L'Occident est en train de perdre le contrôle matériel du monde. Mais il lui reste une carte à jouer: se draper dans la toge de l'invulnérabilité démocratique, en dénonçant les régimes autoritaires qui menacent le monde. Si nous voulons reconstruire notre nation sur de solides fondements, il nous faut pourtant aller au bout de la dénonciation des impostures contemporaines. Il est temps de redécouvrir la philosophie politique grecque et médiévale qui n'accordait pas une valeur absolue à la "monarchie", la "république" ou la démocratie" mais les évaluait selon la manière dont leurs règles respectives étaient respectées.
Les fresques que nous reproduisons ci-dessus sont très connues. Elles sont d’Ambrogio Lorenzetti et ornent la Salle du Conseil du Palazzo Pubblico de la Ville de Sienne.
« Pendant près de 70 ans, de 1287 à 1355, Sienne est dirigée par un « Conseil des Neuf », appelé en son temps « Il Buon Governo ». Elus par tirage au sort, neuf citoyens se doivent d’assumer la charge du pouvoir durant quelques mois. Durant cette période, ils vivent reclus dans le Palazzo Pubblico, siège des Neuf, construit entre 1297 et 1338 sur la Plazza del Campo.En 1338, alors que le pouvoir de la cité commence à décliner, Ambrogio Lorenzetti reçoit une commande du Conseil pour la salle dite de la Paix. Dans cette salle, l’artiste peint une fresque en 3 parties. Sur le mur Ouest sont représentés le mauvais gouvernement et ses effets, sur le mur Nord, le gouvernement de Sienne et sur le mur Est, les effets du bon gouvernement en ville et à la campagne. Les allégories du Bon et du Mauvais Gouvernement se confrontent pour amener à réfléchir sur les répercussions des choix politiques dans la société contemporaine. Le Mauvais Gouvernement est dominé par la vanité, l’orgueil et l’avarice. Le Bon Gouvernement met en valeur les principes de bienveillance, d’équilibre et de justice.Cet ensemble de fresques] glorifie le Gouvernement des Neuf qui défend la commune contre la guerre, permettant ainsi l’essor du commerce et la prospérité de la cité«
Catégories fondamentales de la pensée politique occidentale
Ces fresques sont réalisées deux siècles avant que Nicolas Machiavel ne publie Le Prince. Je n’entrerai pas ici dans le débat, complexe, sur l’interprétation de l’oeuvre du fondateur de la philosophie politique moderne. Mais le contraste entre ce qu’écrit Machiavel au XVIè siècle et ce que représentait Ambrogio Lorenzetti au XIVè siècle est flagrant.
Lorenzetti se situe dans les coordonnées de la philosophie antique et médiévale. La distinction fondamentale est celle du « bon » et du « mauvais » gouvernement. Pour Platon et Aristote, pour Cicéron et Sénèque, pour Saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, la question première n’est pas de savoir si la démocratie est préférable à la monarchie; mais si la forme de gouvernement est mise en oeuvre conformément au bien commun. Le gouvernement d’un seul peut être exercé dans l’intérêt du peuple (monarchie) ou de manière arbitraire (tyrannie). Le gouvernement d’une élite peut être une république gouvernée par les meilleurs; ou dégénérer en une oligarchie fondée sur l’argent (ploutocratie). Le gouvernement direct du peuple n’est pas bon en soi: il peut dégénérer en tyrannie de la foule (ochlocratie).
Luther pensa innover en coupant le lien entre foi et raison. De même, Machiavel proposa une science politique qui abolissait le lien, essentiel pour Cicéron ou Saint Thomas, entre politique et éthique. Or, si nous y réfléchissons bien, la rupture du lien entre éthique et politique est particulièrement funeste dans la crise politique que nous traversons actuellement.
La modernité politique a montré la supériorité de Cicéron sur Machiavel. En 1792, se font face en France le bon gouvernement de Louis XVI et la ploutocratie de la bourgeoisie déchristianisée. Le régime politiquement le plus stable du XIXè siècle fut l’Angleterre, monarchie parlementaire fondée sur l’alternance au pouvoir de deux aristocraties, le parti conservateur et le parti libéral. Le XXè siècle a prouvé, si besoin était, que les régimes les plus progressistes pouvaient dégénérer dans d’horribles totalitarismes. C’est parce qu’ils rétablirent le lien entre éthique et politique que Soljenitsyne, Vaclav Havel, Lech Walesa ou le jeune Viktor Orban purent jouer un rôle essentiel dans les révolutions anticommunistes des années 1980.
Les choix politiques d'aujourd'hui doivent se faire à partir de la question du "bon gouvernement" - en commençant par celui de mon pays.
Le progressisme – pardon, le régressisme – occidental voudrait nous enfermer dans l’opposition entre démocratie et régime autoritaire. Aujourd’hui, il faudrait soutenir l’Ukraine, qualifiée de nation combattant pour sa liberté et la démocratie, face à la Russie autocratique.
Ceux qui défendent un tel point de vue le font au nom de l’actuel gouvernement américain et d’un certain nombre de « valeurs » – qui sont en fait à l’opposé de l’éthique. Le premier critère moral d’évaluation du « bon gouvernement », c’est la question de savoir s’il sert le bien commun, s’il a le souci du peuple qu’il gouverne selon une délégation plus ou moins étendue; s’il respecte la constitution qui règle les relations entre gouvernants et gouvernés. .
Or que voyons-nous dans l’Occident actuel?
+ Le gouvernement Biden est entré à la Maison Blanche suite à une fraude électorale massive. Il est de moins en moins soutenu par la population. Il représente essentiellement les intérêts d’une oligarchie qui s’est révoltée contre son peuple, pour reprendre la célèbre expression de Christopher Lasch.
+ Les pays membres de l’Union Européenne respectent de moins en moins les traités européens qu’ils ont adoptés – et qui les ont constitués ensemble en confédération – au profit d’une fédération incontrôlable.
+ L’Ukraine que l’on nous présente comme un modèle est l’exemple même du « mauvais gouvernement ». Les classes moyennes quittent le pays depuis au moins vingt ans. Une minorité d’oligarques confisque la richesse national à son profit. Le président ukrainien avait été élu sur des promesses de paix et de réconciliation nationale et il fait la guerre à ses concitoyens du Donbass. Son pouvoir ne tient que grâce à un régime de terreur fondé sur des milices fascistes.
+ Tous ensemble, les pays occidentaux sont pris dans la dynamique politiquement mortifère du « Grand Reset ». Une minorité de riches et de puissants se sert des organisations internationales, transnationales, supranationales pour imposer un « agenda » de contrainte proprement totalitaire: sanitaire, numérique, écologique.
La question de la guerre et de la paix est un moyen de vérifier la réalité d’un « bon gouvernement ». On n’est pas volontaire pour défendre une tyrannie. Lorsqu’il dut sauver l’URSS de l’invasion nazie, Staline dut abandonner une partie dun totalitarisme qui caractérisait son régime et il rouvrit les églises. Aujourd’hui, au contraire, la question de défendre la Russie ne se pose pas: la popularité de Vladimir Poutine est passée des deux tiers à 80% d’opinions favorables depuis le début de la guerre.
Vous pourrez me répéter que la Russie n’est pas « une démocratie » (comme si la France de Macron était un modèle en l’occurrence). Je ne vous poserai pas seulement la question de savoir pourquoi vous approuvez le pouvoir d’un Biden, fondé sur la fraude électorale tandis que vous condamnez un Poutine régulièrement (ré)élu. Je vous poserai surtout la question du « bon gouvernement ». Est-ce que, oui ou non, Vladimir Poutine a rempli le contrat qu’il avait passé avec les Russes lorsqu’il a succédé à Eltsine: mise au pas des oligarques, enrichissement du pays, développement industriel, reconstruction de la puissance militaire etc….?
Si, ensuite, vous me posez la question de l’alliance russe avec la Chine, l’Iran ou l’Arabie saoudite, je vous renverrai à nouveau à la question du bon gouvernement:
+ oui, je considère la Chine de Xi Jinping comme une tyrannie néo-totalitaire. Mais je constate que la puissance chinoise contribue à l’équilibre du monde. Je ferai tout pour limiter l’influence du Parti Communiste Chinois dans mes frontières. Cela ne m’empêche pas de préférer – actuellement – la politique étrangère chinoise à celle des Etats-Unis.
+ dans les affaires de défense et de la diplomatie, le bien commun – inter-national – c’est la recherche de l’équilibre des puissances. Je déteste le régime saoudien et le régime iranien, par leur pouvoir de coercition. Mais je constate qu’ils se rapprochent du fait de la politique étrangère américaine. J’imagine qu’un autre gouvernement français pourrait aider à mettre fin au conflit au Yemen. Et favoriser le rapprochement entre Riyadh et Téhéran. Pour la paix du monde.
+ une autre règle fondamentale de la politique est le respect des frontières et de la multiplicité des souverainetés. La contribution de l’Iran ou de l’Arabie saoudite, de la Chine ou de la Turquie à la coexistence pacifique de nations souveraines me préoccupe bien avant la question du jugement que je porte sur des régimes où je ne voudrais pas vivre. Disons que (1) je me préoccuperai de leur politique intérieure quand les affaires de mon pays seront remises en ordre. (2) Il y a plus de chance que l’Iran se libéralise dans un monde en paix, sans ingérence américaine que dans la situation créée depuis 1990 par l’hégémonie américaine. Il serait temps de se rappeler qu’aucune démocratie ne peut être imposée de l’extérieur à une société qui n’en veut pas. Et il se peut que tel ou tel pays préfère la monarchie à la démocratie – ou bien un composé de régimes politiques qui correspond à ses affinités – cela ne me regarde pas: Je vais choquer les bobos: il vaut mieux une monarchie légitime, au sens de Platon ou d’Aristote qu’une démocratie manipulée par une oligarchie de patrons de médias et d’entreprises de la Big Tech.
En même temps que l’équilibre des puissances, la question prioritaire n’est pas celle du bon gouvernement chez d’autres peuples sur qui je n’ai aucune prise. Mais du bon gouvernement dans ma nation. Non seulement je ne souhaiter pas que la France prenne partie pour le gouvernement corrompu de l’Ukraine alors qu’elle pourrait avoir une position médiatrice entre les belligérants. Mais je juge que la priorité se trouve en France: il s’agit que mes compatriotes prennent conscience qu’est inacceptable et progressivement illégitime, un gouvernement qui a fait matraquer les Gilets Jaunes, a sabordé toute réforme sérieuse des régimes de retraite, a imposé la coercition en matière sanitaire, implique mon pays toujours plus dans une guerre où il n’a aucun intérêt à défendre.
La fresque d’Ambrogio Lorenzetti pose la question des effets du « bon gouvernement » et du « mauvais gouvernement » sur la ville et sur la campagne environnante. Effectivement, on reconnaît une « bonne politique » à ses fruits. Une « mauvaise politique » aussi. Je ne peux pas soutenir une politique qui aboutit à plus de chômage, d’inflation, de dette, de désindustrialisation.
Je pense ces théories doivent permettre aux dirigeants du monde de repenser leurs façons de faire. Au lieu de se constituer en club d’intérêt, il faut réfléchir aux peuples qui vous ont donné un mandat. Exemples la Libye au temps de Moharmard Kadafi a bien servi le peuple alors qu’on le traitait d’autoritaire. Au nom de la démocratie le pays est en ruine. Démocratie sans se soucier des intérêts du peuple équivaut au suicide .
Un bon papier de Monsieur Husson auquel j’adhère pleinement sans qu’il ait la moindre chance de faire changer d’un pouce les suprémacistes socialo francmacs au pouvoir en France; Mauvais Gouvernement s’il en fut.
Merci pour cet article dans lequel vous exprimez avec franchise, de manière étayée et rationnelle (comme à votre habitude), votre point de vue que je partage. Merci également pour la découverte et l’histoire de la fresque d’Ambrogio Lorenzetti que je ne connaissais pas et qui va animer mon activité réflexive mais aussi compléter le point ci-dessous que je vous soumets.
Dans votre article, vous avez abordé brièvement les formes de gouvernement. Je tiens à faire une focalisation qui me semble nécessaire sur cette forme de gouvernement qu’est la Démocratie dans la mesure où celle-ci est brandie sans cesse en Occident, à tort et à travers, soit par ignorance soit par malignité.
Factuellement aucun pays du monde n’est une démocratie puisque, de facto et de jure, la démocratie (pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple) n’existe qu’avec le tirage au sort (non pas le suffrage universel avec élection de représentants auxquels les pouvoirs du peuple sont délégués) comme l’a démontré Aristote (Politique, J.B Saint Hilaire, troisième édition, Paris, livre VII, Chapitre I, p.365) mais aussi Montesquieu (De l’esprit des lois, édition de 1824, Paris, Veuve Dabo, Livre II, chapitre I, p.14). Or, malgré ces éléments irréfragables, nous sommes bassinés à longueur de temps et par tout type de personnes par cette ineptie (pour les ignorants) ou ce mensonge (pour les patelins) qui prétend que les pays occidentaux sont des démocraties. Cela est mortifère car tout débat sérieux sur le fondement de nos formes de gouvernement, leurs natures ainsi que leurs évolutions, bonnes ou mauvaises, dans l’intérêt de tous ou de quelques-uns, est obstrué.
Si l’on se penche sur le cas particulier de notre pays, la France, la forme de notre gouvernement n’est nullement une Démocratie mais une République comme en atteste supra mais également notre Constitution (« Article 1 : La France est une République … »). Une lecture très instructive à propos de la forme de notre gouvernement républicain est le discours du 7 septembre 1789 de l’Abbé Sieyès (Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série 1789 à 1799, p.594). Nous y trouvons les arguments et une partie des raisons pour lesquelles en 1789 la France n’est pas devenue une Démocratie comme le souhaitait Rousseau (Du contrat Social).
Pour finir, je terminerai ma focalisation sur trois éléments :
1° Aristote (ibid) disait qu’une République peut tendre soit vers la démocratie soit vers l’oligarchie. Nul besoin de poursuivre plus avant pour savoir vers quoi nous avons basculé depuis bien trop longtemps au détriment de l’ensemble des citoyens et de l’intérêt supérieur de nos nations ;
2°La Démocratie est la forme de gouvernement la plus juste et ce vers quoi nous devrions faire converger tous nos efforts pour qu’elle advienne puisqu’elle est la seule forme de gouvernement où tous les citoyens, sans distinctions, par tirage au sort peuvent accéder à toutes les charges ;
3°La forme des gouvernements fluctuant au cours du temps (monarchie, oligarchie, république, démocratie) in fine c’est leur véritable nature (vertueuse ou vicieuse, bonne ou mauvaise), leurs véritables principes (défense de l’intérêt général, de la liberté, de l’égalité, de l’identité et de la souveraineté ou les contraires) et leurs réalisations concrètes (concorde interne, développement économique & social, coopération extérieure, et cetera) qui comptent pour les peuples, pour les pays et dans l’Histoire.
Bien à vous.
Je mettrais un gros bémol à la démocratie par tirage au sort, le cas Biden en est l’exemple type… Oui, Biden est un sénile tiré au sort qui ne maîtrisant rien est la marionnette d’un état profond. C’est exactement ce qui passerait dans n’importe quel gouvernement qui adopterait ce type de désignation. Le maçon tiré au sort à l’éducation ou à la défense n’y comprenant rien, serait le jouet des fonctionnaires de son ministère… Et cela dans n’importe quel domaine… Et ce d’autant plus avec le niveau d’instruction actuel dans la population…
La démocratie c’est le tirage au sort et rien d’autre. Tout autre type de suffrage n’est pas la démocratie. Vous pouvez penser le contraire, c’est votre droit, mais vous êtes dans l’erreur. La réalité est la réalité ou vérité (ce qui est réel est vrai) : le Soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest. Il faut donc la regarder en face et l’accepter lorsque l’on est rationnel et honnête intellectuellement.
Par ailleurs, votre exemple sur Biden est faux. Pour preuve, il n’a pas été tiré au sort mais il est d’abord membre d’un parti (corrompu) qui l’a désigné pour être son représentant à l’élection présidentielle puis il a été élu (comme on sait à l’instar de Georges W. Bush) par suffrage des électeurs américains. Rien à voir donc factuellement avec le tirage au sort. Relisez l’article de M. Husson : le « Conseil des neufs » à Siennes était élu par tirage au sort. C’était donc une démocratie (exactement comme ce qu’en dit Aristote ou bien Montesquieu) qui plus est qui a bien fonctionné (bon gouvernement).
Quant à votre procès en incompétence au regard du maçon comme du niveau d’instruction de la population, tout d’abord, je vous ferai remarqué que depuis 1945 nous avons été dirigé par des représentants (Président, députés, Sénateurs, etc) qui tous (hors quelque très rares exceptions) faisaient parti de la classe sociale supérieure supposément éduquée et cultivée. Le résultat est sans appel. Penchez-vous sur l’état de notre pays aujourd’hui : niveau corruption de nos représentants, dette publique, déficit public, délitement des valeurs, inimitié entre les classes sociales, insécurité, gabegie financière, position de notre pays dans le monde, et cetera. Vous utilisez donc exactement les mêmes arguments que Sieyès en son temps sauf que vous vous méprenez bien plus gravement que lui. En effet, vous faites abstraction du développement du niveau d’instruction des citoyens de 1789 à 2022. Cela dénote une méconnaissance. De plus, cela montre (à l’instar de Sieyès) un mépris pour les citoyens quelles que soient leur condition sociale, leur niveau d’instruction, leur origine, etc. Enfin, cela met en exergue que seule une minorité peut gouverner (à l’instar de Sieyès). Étonnante (et affligeante) conception de la « démocratie » et de l’égalité entre tous les citoyens. Votre conception de la démocratie est donc factuellement erronée. Ce que vous pensez être une démocratie est en réalité une aristocratie (gouvernement d’une minorité).
Ensuite, le maçon, ou tout autre citoyen, tiré au sort n’est pas plus con ni plus incompétent qu’un énarque ou qu’un médecin ou qu’un professeur ou que toute autre personne ayant fait des études supérieures. L’intelligence et la compétence, à l’instar de la vérité, ne sont pas les attributs des classes dites supérieures.
De plus, dans la mesure où d’une part, le maçon ou toute autre personne tiré au sort ne gouverne pas seul, de facto les décisions des députés et sénateurs (si les deux chambres sont conservées) sont prises à la majorité et après consultation publique d’avis d' »experts » (ayant une pensée orthodoxe et hétérodoxe) dans leur domaine de compétence (éducation, défense, etc). Donc les décisions sont éclairées. Je vous conseille à ce sujet de vous renseigner par exemple en lisant/écoutant Etienne Chouard ou bien encore en vous penchant sur ce qui se passe en Suisse au niveau des cantons (démocratie locale non pas nationale donc pas pleine et entière).
Pour finir, j’attire votre attention sur d’autres points vertueux du tirage au sort donc de la démocratie. Puisque tout citoyen sans distinction peut prétendre aux charges publiques s’il le souhaite et que pour accéder auxdites charges il est nécessairement tiré au sort (avec une chance sur 48 000 000 si l’on prend le cas de la France), de facto tout citoyen comme tout membre désigné par un parti politique constitué a les mêmes chances d’être tiré au sort. En d’autres termes, plus aucune entrave pour proposer sa candidature (être membre d’un parti, signature de 500 maires) et oeuvrer pour son pays. Dès lors, pour ceux qui voudraient corrompre, ils seront dans la nécessité d’attendre le tirage au sort pour exercer leur influence. Cela complique grandement la tâche et ce d’autant plus si vous abrogez l’immunité parlementaire à l’intérieure du pays et instituez des sanctions dissuasives et effectives fonction de la gravité des actes commis (interdiction de représenter sa candidature, remboursement intégral des sommes perçues, amendes financières complémentaires pour corruption, saisie des biens mal acquis pour rembourser les sommes indues et l’amende financière complémentaires, peine d’intérêt général, prison).
« Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par des mensonges » Anatole France.
Bien à vous.
L’ineptocratie à remplacé la démocratie en France Les gouvernants ne sont choisis sur leurs compétences mais sur le fait qu’ils sont noirs, transsexuels ou homosexuels.
Très bel article qui éclaire, avec des mots, des pensées qui me semblaient relever « du bon sens ». Mais vu le développement apporté, je comprends mieux que mon bon sens n’est pas si évident que ça et qu’il nécessite trop souvent d’être explicité.
Très beau commentaire de Roots, qui complète bien l’article.
Merci à vous pour ces éclairages intellectuels qui m’apportent toujours beaucoup. J’aspire à parvenir un jour à une telle connaissance et expression de la connaissance….à
très très bon résumé.
vous exprimez et posez sur le papier ce que je pense
merci
Pour les générations qui ont vécu avant 1981, il n’y a pas photo, le socialisme français est une tragédie qui se termine en tyrannie.
« Effectivement, on reconnaît un arbre à ses fruits. »
J’ai eu 20 ans en 1981, donc j’ai vécu sous les périodes gaulienne, pompidolienne et giscardienne. En m’exprimant d’une manière contre-orwellienne et en paraphrasant Jack Lang, je confirme que « Nous sommes passés en 40 ans de la lumière à l’obscurité. »
Auparavant, les communes, les villes, les entreprises et les Français (la France) étaient riches et très peu endettés. Il y avait des fonds de roulements et des réserves, abondants partout. J’en discutais encore récemment avec mon beau-père : avant les années 1980, on quittait un travail le matin et on en retrouvait un autre dans la journée… La richesse de la France à cette époque a causé son déclin, via les trois mamelles du socialisme dont la principale est la jalousie. La jalousie est la carte mère du cerveau des gens de gauche, l’égalitarisme est son bras armé : toute tête qui dépasse doit être écourtée. Le succès du mélanchonisme est lié à cette structure mentale qui se matérialise dans la vie sociale par la haine viscérale de la réussite et du talent.
La démocratie ! quelle démocratie ?
95% des Français IGNORENT qu’ils vivent déjà dans un état TOTALITAIRE.
certes, avec un gant de velours…. macron et ses suppôts ont établi un état totalitaire en F ; à tel point que les français ne sont même pas conscients qu’ils subissent le totalitarisme macron.
MACRON ET SES SBIRES ont profité de la C19, (crise NAZItaire orchestrée par tous les hommes lucifériens de DAVOS dont macron fait partie) pour imposer leur dictature, soumission, contrôle tous azimuts au peuple.
l’Assemblée NAtionale n’est qu’une chambre AUX ORDRES DU DICTATEUR MACRON et même si l’on veut nous faire croire que LREM (la répression en marche) n’a pas de majorité….. voyez avec le sénat et philippe BAS, cette pute aux ordres de macron, qui a voté oui à l’art 2 de la loi C19, l’état a bien récupéré l’art 2 de leur loi C19 qui avait été refusée par les députés….
DEMOCRATIE ! QUELLE DEMOCRATIE !!!
une fois élus, députés et sénateurs, bien engraissés par quelques valises bien pleines de lingots d’or (l’euro papier n’a plus aucune valeur) ne s’occupent plus des droits et des besoins du peuple de base qui à voté pour eux….. le peuple, c’est de la merde pour eux….
« Mais je juge que la priorité se trouve en France: il s’agit que mes compatriotes prennent conscience qu’est inacceptable et progressivement illégitime, un gouvernement qui a fait matraquer les Gilets Jaunes, a sabordé toute réforme sérieuse des régimes de retraite, a imposé la coercition en matière sanitaire, implique mon pays toujours plus dans une guerre où il n’a aucun intérêt à défendre. »
Le matraquage des GJ est français, mais les causes des manifs – l’appauvrissement – découlent des politiques de Bruxelles. La réforme des retraite, la politique sanitaire, ce font sous injonctions de Bruxelles. Et en matière diplomatique, nos ”intérêts” sont cadrés par l’art. 42 du TUE, qui stipule que la politique de sécurité et de défense des états membres est «compatible» (dans le texte) avec le cadre du Traité de l’Atlantique Nord…
Le Droit issu des traités européens à fait de nos gouvernements les Kapos du monde marchand.
Superbe développement. Je pense que le Mouvement qui est en voie de constitution ne sera ni droite ni de gauche,ni traditionnaliste ni progressiste mais,ni nationaliste ni internationaliste.Mais tout à la fois,sachant délibérer et optant pour la solution la plus adaptée à la situation.En bref,nous voilà ramenés à nouveau 2400 années en arrière,à l’homme médian,au phronimos d’Aristote et à l’inévitable Ethique de sieur Nicomaque.La rêvolution ne devra rien au génie théorique mais bien au bon sens et à des synthèses de qualité.Merci encore pour votre analyse.
Merci M. Husson pour ce bel article qui nous donne une excellente leçon de science politique. Je suis d’accord sur tout, à une exception près tout de même, qui concerne Vladimir Poutine.
Oui, c’est certain, le régime de Zélenski est un régime illégitime, corrompu et disqualifié par ses exactions et sa soumission à l’étranger américain.
Oui, c’est de plus en plus évident, l’élection de Biden résulte d’une fraude électorale. En plus de l’ouvrage que vous mettez en lien, on peut citer aussi à l’appui le numéro du Times Magazine du 4 février 2021, qui raconte « L’histoire secrète de la campagne de l’ombre qui a sauvé l’élection de 2020 ».
Là où je ne vous suis pas, c’est quand vous parler d’un « Poutine régulièrement (ré)élu ». Sans vouloir nier les qualités d’homme d’état de Vladimir Poutine, comment peut-on écrire qu’il est « régulièrement (ré)élu » dans un contexte ou les journalistes et les hommes politiques d’opposition sont arrêtés (dans le meilleur des cas), voir assassinés ? Et cela, depuis plusieurs années et bien avant les plus récentes mesures empêchant toute critique de « l’opération militaire spéciale » – ces récentes mesures étant peut-être les plus compréhensibles car elles s’inscrivent dans un contexte d’état d’urgence lié à la guerre.
Bien à vous
L’époque moderne a eu tendance à surévaluer la forme du régime au détriment de la finalité de l’action politique. C’est en partie la conséquence de la croissance des appareils étatiques dont la domination est masquée, en Occident, par la mise en scène accentuée des rapports de force politiques secondaires. Un changement de majorité fera événement, un nouveau système électoral fera l’objet de toutes les attentions, tandis qu’un décret augmentant l’emprise de la bureaucratie sur la vie quotidienne du pays passera discrètement.
Merci monsieur Husson, je partage tout à fait vos idées mais je me pose beaucoup de questions sur un régime qui redonnerait tout le pouvoir au peuple. N’est-il pas trop tard en France avec le changement de peuple amorcé et en bonne voie de nous submerger. Ceci dit quel autre régime serait plus juste ?… ah si nous avions un bon gouvernement ! mais nous sommes bien mal partis…et que dire de l’Europe …
Curieux que, sur un site se prétendant libertarien, personne ne mette en cause l’existence même de l’utilité d’un « gouvernement » et que l’on se focalise sur la forme qu’il devrait avoir…
Le plus important étant, si gouvernement il y a, non pas sa forme, mais la limitation drastique de son pouvoir…
Excellente plume Mr Husson. Bravo pour votre synthèse claire et précise et que je partage entièrement. Merci aussi de remettre en avant le bon sens qui nous manque cruellement aujourd’hui.