Haché et cru, il a un goût piquant. Rôti à l’huile d’olive, il fond dans la bouche comme du beurre. Sous forme d’huile, il peut apaiser les muscles endoloris. Vous pouvez même préparer une tisane avec. Peu importe comment vous l’utilisez, l’ail offre des vertus considérables sur la santé en plus d’avoir sa saveur et son odeur unique ! Mais dégradé, il est encore meilleur pour le cœur.
Qui aurait cru que renforcer son immunité pouvait être aussi simple que de manger de l’ail ? Cette plante potagère vivace est connue pour rehausser le goût de nos plats, mais aussi pour prévenir et traiter les maladies cardiovasculaires, l’une des principales causes des décès à travers le monde. Cette maladie chronique non transmissible entraîne effectivement une mortalité mondiale élevée et représente un lourd fardeau social dans de nombreux pays.
En France, il s’agit de la deuxième cause de décès après les cancers, avec plus de 140 000 morts chaque année. Il s’agit également de la première cause de mortalité chez les personnes très âgées ainsi que les femmes tous âges confondus (Source : Ministère de la Santé et de la Prévention).
Pour lutter contre ce phénomène mondial, il y a l’allicine. Ce composé de l’ail a le potentiel de fournir des effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire selon cette étude publiée en 2013 dans Phytotherapy Research. Il s’est avéré qu’il fournissait des effets cardio-protecteurs et améliorait le statut antioxydant en abaissant le niveau d’espèces réactives de l’oxygène et en stimulant la production de glutathion, une protéine naturellement produite par l’organisme.
Comment expliquer cet intérêt pour l’ail et l’allicine ?
Son effet bénéfique pour le système cardiovasculaire
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les composés soufrés de l’ail sont capables de diminuer les plaques d’athérosclérose, formées de cholestérol et qui se déposent sur les parois des artères les rendant plus rigides et diminuant leur diamètre. Elles peuvent être à l’origine d’accidents cardiovasculaires.
Ainsi, l’adénosine, présente dans les gousses d’ail, dispose d’un léger effet vasodilatateur. Elle favorise l’augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins, améliore la circulation du sang et diminue la pression artérielle. Des chercheurs indiquent en effet que l’ail peut avoir un impact positif sur vos artères et votre tension artérielle. Ils pensent que les globules rouges transforment le soufre de l’ail en sulfure d’hydrogène gazeux. Cela dilate nos vaisseaux sanguins, ce qui facilite la régulation de la pression artérielle. Mais avant de ranger vos médicaments contre l’hypertension, consultez votre médecin pour voir si l’ajout d’ail à votre alimentation pourrait vous être bénéfique.
De leur côté, les prostaglandines dans l’ail permettent de fluidifier et de mieux faire circuler le sang. Enfin, il y a l’allicine, la substance responsable de son odeur caractéristique. Elle agit comme un véritable antibiotique naturel, mais uniquement lorsque l’ail est dégradé, c’est-à-dire écrasé, coupé, ou réduit en jus.
Sa capacité à moduler le microbiote
Si la consommation quotidienne de produits carnés comme la viande et la charcuterie ainsi que des produits laitiers sont susceptibles de développer des maladies cardiovasculaires en raison de la production de microbiote intestinal, l’ail provoque l’effet inverse. Cette plante est bénéfique pour le cœur grâce, encore une fois, à l’allicine.
L’allicine possède cette capacité de changer le microbiote et de produire des métabolites. Ainsi, il aide à diminuer de manière importante la production endogène de TMAO (triméthylamine-N-oxyde), dérivé de la L-carnitine, un acide aminé naturellement présent dans la viande rouge et les produits laitiers, ce qui réduit fortement le risque de maladies cardiovasculaires.
Des chercheurs ont indiqué dans une étude publiée en janvier 2022 qu’une cure de jus d’ail frais chez les personnes souffrant de taux élevés de TMAO sur une période plus ou moins longue apporte un excellent résultat. Elle favorise également la diversité des bactéries du microbiote, en particulier les bonnes bactéries, indispensables à la flore intestinale.
Quelle quantité d’ail consommer par jour ?
Pour profiter de tous ces bienfaits, l’idéal est de manger l’ail cru tout en le coupant finement. Si vous le préférez cuit, rajoutez-le juste avant la fin de la cuisson pour éviter de perdre ses propriétés. Ajoutez-en à la dernière minute dans vos sauces chaudes, mais aussi dans vos vinaigrettes, ou une mayonnaise fait maison.
Pour ce qui est de la quantité, consommez une à deux gousses d’ail frais ou entre 0,5 à 1 g d’ail séché par jour.
Bien évidemment, malgré les nombreux bienfaits de l’ail pour la santé, n’en ajoutez pas trop à votre alimentation trop rapidement. En faire trop peut causer de l’inconfort, notamment des maux d’estomac, des ballonnements, de la diarrhée, des odeurs corporelles et la fameuse mauvaise haleine. Il est préférable de consulter votre médecin avant de commencer à prendre un supplément, en particulier un supplément quotidien. Cela est particulièrement valable pour les suppléments d’ail.
C’est vrai pour l’ail cru et absolument faux pour l’ail cuit qui a toujours été considéré culinairement comme un poison dangereux. C’est la raison pour laquelle on en insérait dans du rosbeef (boeuf) qui cuit peu et vite et non dans le gigot qui cuit plus lentement et demande une cuisson moins saignante.
Non, non et non.
L’ail a un effet coagulant, ce qui, de façon imagée déplait aux vampires suceurs de sang et surtout aux coeur un peu fatigués.
Bien sûr, comme la naturopathie tente de nous l”expliquer: le poison, c’est la dose.
deux gélules d’ail noir chaque matin