En Libye, la France joue-t-elle un double jeu et soutient-elle en sous-main le coup lancé par le maréchal Haftar contre le gouvernement légitime de Tripoli? Si le gouvernement français conteste cette version des faits, le gouvernement libyen y croit pour sa part dur comme fer. Et les insinuations ne s’arrêtent pas là.
Le maréchal libyen Haftar a lancé une opération armée contre la capitale Tripoli. Sa proximité avec la CIA est bien connue. Selon les observateurs locaux, son opération serait soutenue par l’Arabie Saoudite et par l’Egypte. Mais que pense la France de cette action armée?
Le Premier Ministre libyen en fonction a jugé utile de convoquer l’ambassadrice de France pour lui poser la question.
“L’ambassadrice lui a redit que nous n’avions rien à voir avec cette offensive militaire, qu’au contraire nous avions fait passer des messages à Haftar pour le dissuader de marcher sur Tripoli et que nous allions refaire passer des messages”.
“Nous souhaitons continuer à mettre le gouvernement de Serraj au centre du jeu et d’essayer d’aller au bout du processus politique négocié à Abou Dhabi” fin février où les deux dirigeants se sont mis d’accord sur la nécessité d’organiser des élections, sans toutefois fixer de calendrier.
“On dit souvent que la France est du côté du maréchal Haftar, qu’elle aurait des velléités de le placer au pouvoir, or nous n’avons jamais défendu cette option-là”, a poursuivi cette source, assurant par ailleurs de la France n’était pas au courant des intentions du maréchal. “Il n’y a pas de double discours ou de plan caché par rapport à ça”.
Le maréchal Haftar est réputé avoir résolu une grande partie du problème migratoire en Libye.