Meyer-Habib, député Les Républicains de l'étranger (sa circonscription englobe notamment Israël), est désormais dans une tourmente judiciaire. Une enquête de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, probablement à l'issue d'un signalement de Tracfin, a été lancée contre lui. L'affaire concernerait la rémunération de ses collaborateurs parlementaires. Sa campagne électorale avait déjà donné lieu à quelques intéressantes boules puantes.
Les Français connaissent peu Meyer Habib, pourtant influent député anciennement de l’UDI, passé aux Républicains pour cette nouvelle mandature. L’intéressé a pourtant un CV assez intéressant : ancien militant du Betar, ancien vice-président du CRIF, il peut être considéré comme un relais du Likoud, et tout spécialement de Benjamin Netanyahou en France, si l’on en croit Radio France.
Selon les informations diffusées par Meyer Habib lui-même, l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales mène actuellement une enquête sur la rémunération de ses collaborateurs parlementaires.
« Des enquêteurs se sont présentés à mon bureau dans le cadre d’interrogations portant selon leurs dires sur la rémunération de mes collaborateurs parlementaires. Je me tiens évidemment à la disposition du parquet pour apporter tous les justificatifs ou documents utiles qui établiront la parfaite régularité de leurs situations et ma totale probité ».
Sa campagne électorale de 2022 avait déjà été fortement chahutée, notamment après une information publiée par le Canard Enchaîné, signalant une note du quai d’Orsay concernant ses pratiques électorales.
Meyer Habib avait alors accusé sa rivale Deborah de Lieme-Abisror de lancer de nombreuses fake news pour le faire perdre, avec la complicité du journaliste très engagé dans la cause sioniste Frédéric Haziza. Selon les informations qui circulaient, et qui ont été démenties avec vigueur par Habib, le candidat affrétait des autobus à la sortie de certaines synagogues pour encourager les électeurs à aller voter.
On notera au passage que Deborah de Lieme-Abisror est devenue secrétaire générale du groupe Renaissance à l’Assemblée, après avoir perdu les élections. Cette candidate d’influence est une macroniste de la première heure, accessoirement devenue cheffe de cabinet de Brune Poirson, puis d’Olivier Véran.
Elle fut, auparavant, directrice politique du B’nai Brit belge.
Dans tous les cas, il semble bien que les boules puantes continuent, même après la campagne.
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