Le contraste est saisissant: il y a une semaine, Emmanuel Macron faisait un premier aller-retour au Qatar, afin d'assister à la demi-finale de la coupe du Monde de football; puis il remettait cela trois jours plus tard, pour voir la finale. Une semaine plus tard, la SNCF annonce que 2 TGV sur 5 ne rouleront pas la fin de semaine de Noël, empêchant des centaines de milliers de Français de se déplacer pour aller voir leurs proches à l'occasion d'une fête qui rime avec réunion de famille. Le contraste est toujours plus marqué entre un président qui a depuis longtemps décollé de la réalité et une société confrontée à des difficultés quotidiennes et croissantes. Le phénomène n'est pas seulement français. Mais il est particulièrement aigu en France, où le "en même temps" présidentiel a de plus en plus de mal à rendre compte du décalage entre le discours public et la réalité collective.
Le contraste est saisissant, évident même. Faut-il insister sur l’opposition entre la liberté de mouvement du « puissant » Macron, qui a claqué 500 000 euros en deux séjours au Qatar, à la fin de la semaine dernière, et la prise en otage des Français par des syndicats peu représentatifs, qui vont empêcher des centaines de milliers de personne de se rendre dans leur famille pour Noël? On annonce depuis hier soir que deux TGV sur cinq devraient être immobilisés la fin de semaine de Noël. La colère gronde et la direction de la SNCF a l’intention de rembourser deux fois le montant des billets annulés. Avec quel argent?
Un condensé du mal politique qui nous ronge
Tous les maux de la France actuelle sont concentrés dans le contraste que nous évoquons. Le président a depuis longtemps décollé – au sens propre et au sens figuré. Ses « voyages ont coûté environ 501.000 euros au contribuable, soit 31 ans de Smic. L’empreinte carbone des trajets présidentiels dédiés à la Coupe du monde s’élève à 480 tonnes d’équivalent » CO2, précise Le Point. Même si l’on pense que le calcul de l’empreinte carbone relève plus de l’idéologie que de la science, constatons que le président et sa majorité font de la « décarbonation » de l’économie une injonction permanente aux Français. Macron leur explique: « Faites ce que je dis; non ce que je fais ». Et puis quelle insulte aux gens, en pleine montée de l’inflation et devant les prix de l’électricité qui montent!
Pourtant, nous sommes en démocratie; Macron a été élu. Le système politique n’a pas su lui sécréter un adversaire à la hauteur. Un président ne gouverne jamais totalement contre son opinion publique. Les syndicalistes qui prennent les Français en otage vivent, comme Macron, de l’argent du contribuable. Et les dirigeants de la SNCF – oui je continue à dire « la SNCF » au lieu d’entrer dans le pseudo-marketing de marque d’une entreprise publique qui a fait sauté l’article défini, pour faire plus moderne mais est incapable de faire arriver ses trains à l’heure – les dirigeants de la SNCF, donc, ne sont pas beaucoup plus respectueux de l’argent du contribuable. Cette fois, on rembourse deux fois le montant des billets. Bientôt ce sera trois, cinq, dix fois? A moins que l’entreprise ait fait faillite entre temps.
Le décalage croissant entre les mots et le réel
Quand on regarde les médias du jour, on comprend qu’il y a plus que de la simple irresponsabilité d’individus non représentatifs ou qui trahissent leurs mandats respectifs en croyant que l’argent facile durera éternellement.
Regardons-nous comme corps collectif. Il y a moins de deux ans, nous étions rongés par l’angoisse d’une « pandémie » dont on avait l’impression que rien de pire n’était arrivé à l’humanité. Et voici que ceux-là mêmes qui vous disaient que vous ne pouviez pas prendre assez de précautions pour lutter contre un virus comme l’humanité en avait rarement connus, sont aujourd’hui occupés à justifier que l’on prenne tous les risques à défendre l’Ukraine contre la puissance nucléaire de la Russie. En l’occurrence, aucune précaution ne serait nécessaire. La plupart de nos médias exaltent ce jour la visite de Zelenski aux Etats-Unis, la valeureuse résistance du régime et de l’armée ukrainienne. Alors que l’Ukraine perd plus de 500 hommes par jour sur le front et que toute escalade entre les Etats-Unis et la Russie pourraient déboucher sur une dévastation nucléaire à côté de laquelle le « changement climatique » est un cauchemar de bébé. Sans oublier que, du fait d’une politique de sanctions mal conçue et mal dosée, le prix de l’énergie ne cesse de monter et l’inflation, de camouflée jusque là, est devenue bien présente et réelle.
En réalité, Emmanuel Macron est à sa manière plus lucide que bien des politiques et des journalistes. Le « en même temps » a été pendant plusieurs années, pour lui, un moyen de faire un grand écart entre les mots et le réel; de refuser de traiter la crise française tout en se donnant les apparences de l’efficacité et de l’esprit de décision. Le problème vient de ce que le grand écart ne suffit plus. Le projet de « réforme des retraites » est devenu le serpent de mer de la présidence Macron, le marqueur de l’impuissance réelle du président à réformer la France en profondeur. Le dernier subterfuge du gouvernement consiste à vouloir faire voter sa « réforme » en deux temps: un bout dans le projet de loi de finance rectificative, un bout plus tard….Aux calendes?
En pleine crise du Covid, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il soutiendrait l’économie française « quoi qu’il en coûte ». C’est déjà comme cela qu’il s’était sorti, sans l’avouer, de la crise des Gilets Jaunes. La semaine dernière, le président est allé au Qatar « quoi qu’il en coûte ». La SNCF rembourse les Français « quoi qu’il en coûte ». L’Ukraine vaincra la Russie « quoi qu’il en coûte » en vies ukrainiennes, en montée des prix de lélectricité, en faillites d’entreprises pour la France et ses partenaires de l’Union Européenne.
2023: quoi qu’il en coûte, toujours?
Gageons que l’année 2023 sera celle où l’on découvrira les limites de cette mentalité.
Emmanuel Macron avait connu le début des turbulences – l’affaire Benalla – au lendemain de la coupe du monde de football 2018. Il se pourrait que cet homme qui aime tant prendre l’avion pour un oui, pour un non, entre, après cette nouvelle coupe du monde où l’équipe de France est arrivée en finale, dans une zone de turbulences bien plus marquée qu’il y a quatre ans. Et le pays avec lui.
Le message envoyé par le mignon poudré aux Français est limpide « je vais où je veux, quand je veux, avec qui je veux mais surtout pas avec les gueux qui paieront et je vous fais un gros doigt d’honneur ».
Et en plus bien profond.. et ça marche ! Que voulez vous quand on a à faire à des Mougeons cupides, lâche et égoïste pourquoi se priver ! Le psychopathe à bien compris les travers du bipède et il en joue. Je suis certain que cela doit être très jouissif pour lui.????
« Briefing – Macron peut faire deux aller-retours au Qatar mais 2 TGV sur 5 ne rouleront pas le weekend de Noël! »
Et Alors ? Vous êtes jaloux ? Le président a été élu à 2 reprises par les Français, il est donc légitime et vous lui devez le respect. Non mais ! Si vous voulez Édouard jouir des mêmes privilèges présentez vous â la présidence ! ????
Exactement.
je me faisais l’avocat du diable hein! 🙂
C’est de l’humour au deuxième degré! Vous ne comprenez manifestement rien !
« Humour au deuxième degré! »
On ici parle de démocratie et on a la langue bien pendue pour dire que la notre ne marche pas…
C’est très bien contestons notre démocratie !
Sauf qu’on le fait mal !
Il y a une fonction présidentielle qui l’oblige à aller sur ce genre d’événement.
Qu’on d’accord ou pas Président c’est autre chose.
Mais une démocratie, pas seulement la notre, c’est accepter des règles, qui peuvent être discutées et changées avec l’accord du plus grand nombre, mais c’est surtout les accepter.
Si on refuse les règles de démocratie c’est refusé la démocratie.
Je dis bien la démocratie en général, pas seulement la 5eme république ou une forme mais toute la démocratie.
Et c’est réel pas de l’humour au 2eme degré.
Vous refusez notre démocratie au motif qu’elle marche mal pour un refuse total de toute forme de démocratie.
On peut vouloir l’anarchie mais l’anarchie c’est la loi du plus fort ce n’est pas la démocratie et jamais on peut faire passer pour tel.
Vous êtes complètement à côté de la plaque
Vous racontez n’importe quoi
Avez-vous vu l’attitude du Président lors de ces déplacements ? On dirait qu’il est sous cocaïne !!!! Un gamin immature à qui on a donné un billet gratuit pour voir du foot !!!! Il a fait honte à son pays et à la fonction
Il est impossible de retourner un mac….ste …c’est dans les gênes…
Mais quel rapport ???
L’équipe de France est en finale de la Coupe du Monde, la compétition reine du sport le plus suivi au monde.
Normal que le Président y soit c’est rôle.
C’est s’il n’y serait pas aller que vous aurez la légitimité de faire des articles !
Quand aux grèves à la SNCF c’est totalement en dehors de la volonté de Macron.
si Macron voulait éviter les grèves dans le transport ferroviaire, cela ferait longtemps que le train serait ouvert à la concurrence.
Il est donc pleinement responsable de la situation.
Par ailleurs, être élu au suffrage universel ne donne pas tous les droits et surtout pas celui de mépriser les électeurs.
« si Macron voulait éviter les grèves dans le transport ferroviaire, cela ferait longtemps que le train serait ouvert à la concurrence »
Alors là je suis à 100% d’accord avec vous.
Mais si ça c’est pas fait c’est justement que le personnel de la SNCF menacent d’une mega grève si on lance le projet.
« Par ailleurs, être élu au suffrage universel ne donne pas tous les droits et surtout pas celui de mépriser les électeurs. »
Je ne vois pas en quoi aller soutenir l’equipe de France pour la demi-finale et la finale de la Coupe du Monde c’est mépriser les électeurs.
Il y a 29 millions de français devant la télé lors de la finale.
Alors les électeurs regardaient le match !
Il y a un événement important et encore une fois c’est son rôle de président.
Le Président argentin était où ce soir là ?
Pays du football par nature
Le Président est capable de faire preuve d’une très autorité pour mettre des professionnels dans un vide juridique mais pour la SNCF pas moyen d’agir ! Mince alors je suis déçu
Osez dire que nous vivons dans une démocratie, il faut le faire. M. Husson n’a toujours pas compris ce qu’est une vraie démocratie. Et la France n’en fait pas partie car le peuple n’a que très peu de pouvoir. Ensuite, à lire M. Husson tout les problèmes viendraient essentiellement de la guerre en Ukraine. C’est exactement le discours de Macron. Alors qu’en réalité la guerre en Ukraine n’a qu’un rôle mineur dans nos problèmes.
« Osez dire que nous vivons dans une démocratie, il faut le faire. M. Husson »
exactement !
Un petit rappel de se qu’est la vraie démocratie!
La France n’est PAS, et n’a jamais été, une démocratie. Nous ne sommes pas des citoyens mais de simples électeurs ! Le «droit de vote» n’y a jamais existé..il s’agit uniquement du droit «d’élire un représentant». Or le vote au sens proprement démocratique implique de se prononcer sur un objet (ex: un taux d’imposition ; une réforme des retraites,..), et non de se contenter de déléguer sa confiance dans des institutions.)
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » Abbé Sieyès (Discours du 7 septembre 1789, « Dire de l’abbé Sieyès, sur la question du veto royal à la séance du 7 septembre 1789 » cf. pages 15, 19…)
La démocratie représentative est un leurre et le terme même est antinomique ! la démocratie c’est la « volonté du peuple » (DEMOS et KRATOS) jamais les grecs n’ont utilisé le vote pour élire un citoyen qui deviendrait le maitre de tous. Donc déjà de dire que le vote est démocratique c’est faut, car les concepteurs même de la démocratie l’avaient banni pour cela. Le vote était utilisé chez les grecs pour abroger une loi, ces représentants étaient tirés au sort, n’avait aucun pouvoir et était en poste pour une durée maximale de six mois, le temps de concevoir la ou les lois afin de la ou les soumettre au peuple. Aucun citoyen ne peut être représentatif d’un autre à moins que le représentant se borne à demander à celui qu’il représente ses besoins. Rôle que devrait jouer les députés sauf que les députés sous la Vème sont représentants de leur partis plus du peuple et par extension la constitution qui est le pilier centrale de la démocratie et qui selon elle même appartient aux citoyens puisqu’elle régie leur vie est au mains d’un gouvernement, des députés de paille et des lobbies qui créés des lois sans en référer au peuple! De toute façon, pas besoin de coller un mot à celui de démocratie car la démocratie est seule et indivisible et le mot se suffit à lui même, si la volonté du peuple n’est pas prit en compte dans sont entièreté ce n’est pas de la démocratie…
Ecoutons Valérie Bugault expliquer magistralement cette imposture. Et sans même parler de fraude.
https://reseauinternational.net/valerie-bugault-congres-du-plans-decembre-2022/
Oui, M. Jean- Louis, les pourris s’arrangent pour nous noyer sous des problèmes créés et mis en scène pour masquer leurs meffets.
Les sujets républicains s’inquiètent davantage de la baballe ou autre futilités plutôt que de tanter de contrer cette mafia.
Le Courrier des Stratèges souligne régulièrement les dysfonctionnements de notre démocratie. Autant que je sache, pourtant, nous sommes toujours sous le régime de la Vè République. Ceux qui sont élus la font mal fonctionner. Mais rappelons-nous la philosophie grecque: ce qui importe c’est moins la forme du régime que la question du « bon » ou du « mauvais gouvernement ». En l’occurrence nous vivons en démocratie mais sous un mauvais gouvernement. Cordialement. EH
Il suffit pas de le dire pour le croire cher monsieur Hudson !
Oups « Husson » ????
Ici on se relève. Macron jaloux de Inès R. nouvel amant de Mbappé. Tout le pandémonium exulte? Tout s’explique. Macron jaloux ? Mbappé avec un mannequin transgenre Inès R. Vive la fronce alors ! NDLR : qu’en pensent Soral et sa clique toute à sa haine rabique des argentins ? No comment of course. Drahi (cinq nationalités) se vante lui de posséder la France. Lâchez prise avec la France lecteurs : la république ne touchera JAMAIS le fond : ils ont tout prévu pour creuser encore. Des pelles et des (têtes de) pioches. Effondrement des soi-disant nationalistes et contestataires : ils sont la HAUTEUR de cette bassesse. – nicolasbonnal.com (wordpress.com)