L’interminable feuilleton du Brexit continue en Grande-Bretagne. Theresa May a programmé sa démission début juin 2019. Cette décision met de fait un terme aux négociations entre les conservateurs et les travaillistes pour trouver un « accord sur l’accord de Brexit ». Dans ces conditions, tout laisse à penser que le Parlement continuera à repousser toutes les issues possibles pour ce texte et cette solution politique. Face à ce blocage, il est très probable que les électeurs soient à nouveau convoqués pour trancher la question.
Le Parti Travailliste vient d’annoncer officiellement qu’il interrompait les négociations avec Theresa May pour trouver un « accord sur l’accord » de Brexit, qui traîne depuis plusieurs mois. Alors que tout indique que le « faucon », maire de Londres, Boris Johnson, remplacera Theresa May début juin à la tête du gouvernement britannique, cette annonce de rupture avec les travaillistes met définitivement un terme à tout espoir d’accord majoritaire au Parlement. Selon toute vraisemblance, l’issue parlementaire pour le Brexit est désormais condamnée.
Institutionnellement, le gouvernement britannique devrait convoquer un nouveau referendum pour trancher sur l’accord. Ainsi, dans cette procédure, de bout en bout, le « peuple » aura donné le la à une élite politique incapable de rencontrer les aspirations de l’opinion publique.
Soulignons que les sondages donnent l’UKIP – United Kingdom Independence Party, de Nigel Farage, très largement en tête du scrutin de mai. Loin des regrets prétendus des Britanniques dont parlaient les médias mainstream français, les électeurs d’Outre-Manche sont donc très favorables à la sortie de l’Union. Nigel Farage jubile et annonce déjà que, à l’issue du scrutin, l’UKIP sera un parti beaucoup plus puissant que les Tories. Mais… les medias français devraient continuer pendant un certain temps à prendre leurs rêves pour des réalités en soutenant que le Brexit est minoritaire désormais dans le pays, et que tout le monde veut en sortir.