La saisie de 15 véhicules appartenant à Tate par le parquet anti-corruption roumain (DIICOT) soulève un certain nombre de questions.
D’abord, sur la version officielle du fond de l’affaire : si Tate, pour des activités putatives qui ne dépassent pas le cadre de la pornographie, est reconnu coupable de « trafic d’êtres humains », cette jurisprudence sera-t-elle étendue – au-delà de cet influenceur masculiniste détesté par toute l’élite gauchiste anglo-saxonne – au reste de la Roumanie, connue pour être un véritable eldorado du vidéo-chat ? Si tel était le cas, il faudra choisir : sacrifier le PIB roumain, ou appliquer la loi ?
Ensuite et surtout : comme cette saisie s’ajoute à celle d’une dizaine de biens immobiliers détenus en Roumanie par les frères Tate, on peut se demander, non seulement, comme leur avocat, si la mesure n’est pas disproportionnée à l’ampleur des éventuels dommages infligés aux « victimes » – mais aussi dans quelle mesure le DIICOT (connu pour être « en très bons termes » avec l’État profond américain) n’exécute pas au passage une commande politique.
Tate, désormais incapable de rouler des mécaniques devant Greta
Il se trouve en effet que ces 15 véhicules de luxe constituent le corps d’un autre « délit », que la législation roumaine n’est cependant pas en mesure de punir (pas plus que celle des États-Unis) : du délit de lèse-Greta, que Tate (quelle coïncidence !) venait justement de commettre à la veille de son arrestation par la police roumaine. Croisant le fer sur Twitter avec la célèbre prophétesse expertologique, ce macho de profession s’était en effet vanté, tel un Rocco Siffredi de la trace carbone, des « énormes émissions » de son parc automobile.
De là à penser que la petite préférée de l’oncle Schwab aurait réclamé l’ablation du phallos cylindré dont Tate menaçait le climat de sa déesse Gaïa, il n’y a qu’un pas – que les odieux complotistes franchiront allègrement.