Pendant que les regards se tournent vers l’Ukraine, inquiets d’une escalade de plus en plus prévisible vers une confrontation directe avec la Russie, les économies occidentales connaissent un dangereux écart grandissant entre quelques riches qui s’enrichissent, et une paupérisation qui s’annonce à grands pas. Macron et sa bande parlaient de ruissellement. C’est plutôt un grand assèchement qui commence, avec un impressionnant enrichissement des plus riches, et un alarmant éclatement de la bulle immobilière sous l’effet des taux d’intérêts.
L’actualité de ces trois derniers jours a été dominée par les nouvelles venues d’Ukraine. Et elles sont inquiétantes. Non seulement parce qu’Américains et Allemands ont fait sauté une digue en annonçant l’envoi prochain de chars des armées de l’OTAN à l’Ukraine.Mais aussi parce que l’adversaire russe ne semble pas impressionné plus que cela: du coup le président ukrainien Zelenski dit que les chars ne suffiront pas: il faudra aussi des missiles à longue portée, des avions etc….Où s’arrêtera la surenchère?
L’Occident semble devenu imperméable au principe de réalité
Il y aurait à première vue de nombreuses raisons de voir advenir une désescalade dans le conflit: nous avions évoqué le fait que le Pentagone a des velléités de négociations avec la Russie depuis le mois de novembre. Le Washington Post du 25 janvier nous informe qu’Anthony Blinken, le secrétaire d’Etat, un des durs sur l’Ukraine, a envoyé un émissaire à Moscou pour tester le gouvernement russe sur une négociation – création d’une zone tampon démilitarisée au centre de l’Ukraine contre l’arrêt immédiat de l’offensive russe. Cependant, pour l’instant, l’accueil russe a été très distant. Comment le message de négociation de Blinken est-il compatible avec l’annonce, au même moment, de la livraison de chars Abrams?
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Pas de l’assèchement : de l’évaporation en bas (sur terre, au pays réel) et de la condensation en haut (à la limite de la troposphère, au pays fantasmé). Sortir de cette situation sans fuir en avant dans le mur de la guerre ? De moins en moins probable : “jamais ils ne nous pardonneront le mal qu’ils nous ont fait” (Le manifeste conspirationniste).
Le problème avec l’émissaire de Blinken en Russie, c’est que Poutine a toutes les raisons de ne pas lui faire confiance: il s’agit peut-être de faire cesser l’avancée russe pour permettre aux armements lourds d’arriver en Ukraine…
D’où la contradiction mentionnée en fin d’article. Il faut voir les faits et non se laisser influencer par ce qu’on voudrait qui soit.