Une fois de plus, BHL s’incruste. Cette fois-ci, en VRP autoproclamé de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Comme quoi, BHL n’est pas héroïque seulement à bonne distance de la bataille – mais aussi après.
Trotskiste de salon, BHL a aussi retenu les leçons de Staline : toujours préparer dès aujourd’hui la base documentaire du révisionnisme de demain. Servant avant tout à cela (à pouvoir s’attribuer demain les mérites d’une mission que personne ne lui a confiée hier), sa philippique – qu’il publie sur son propre site : on n’est jamais mieux servi…–, assez maladroitement, révèle en réalité tous les éléments du pot aux roses.
D’une part, que l’Ukraine va entrer dans l’OTAN, maintenant que Kissinger « a changé d’avis ». Pourtant, ce qui a changé, c’est moins l’avis de Kissinger que le monde. D’une part, l’Ukraine n’existe plus vraiment : forces vives durablement expatriées, institutions démocratiques liquidées (par Zelenski), jeunesse massacrée, économie réduite à néant.
Ukraine dans l’OTAN, ou OTAN dans l’Ukraine ?
D’autre part et surtout, parce que, comme BHL le reconnaît avec candeur, l’OTAN, ce bastion athénien de l’état de droit, n’a pas attendu les menus formalités du droit international pour s’incruster dans l’Ukraine comme BHL dans un débat télévisé. BHL fait donc semblant d’enfoncer une porte précédemment enfoncée par un vrai joueur du game (Kissinger).
Du coup, aussi, quand BHL nous dit que « Poutine a un ennemi principal, un seul, auquel il veut faire rendre gorge – l’Europe de la démocratie, du droit et des libres républiques », il faut croire que le philosophe germanopratin s’identifie à l’homme fort du Kremlin. Ce dernier semble en effet, comme BHL, arriver après la bataille : « l’Europe de la démocratie, du droit et des libres républiques », son ami Klaus Schwab lui a fait la peau (avec la complicité des amis de BHL, Macron en tête), la transformant en Corée du Nord mentale longtemps avant que la première chenille de T72 ne foule la boue immaculée des glorieux terrains vagues de Kherson.
Triste sire de toutes les horreurs contemporaines, béchamel a encore frappé fort : caricature permanente, l’histrion de l’OTAN et le mercenaire du Qatar a pondu son dernier œuf pourri : son reflet dans le miroir brisé de l’époque.
Ne rions pas de BHL : il permet à chacun d’entre nous de se consoler quand il se sent un peu sot.
Non, le ridicule ne tue pas, la preuve : BHL est plus vivant que jamais.
Il est peut-être même immortel, tant les balles lui sifflent autour des oreilles sans jamais le toucher.
Même la boue des tranchées ne salit pas ses jolis souliers.
Vive BHL et que le spectacle continue !
Bonjour à tous,
Il est légitime et souhaitable de contester BHL, tant belliciste qu’il aurait dû s’engager dans une armée pour assouvir sa faim de destruction et assumer ses paroles.
Néanmoins, cette photo, qui a déjà circulé, semble vraiment étonnante, n’est elle pas un trucage ? Merci à la rédaction de vérifier
Non ce n’est pas un trucage. Certains ont vérifié à l’époque où cette photo est sortie
BHL est avant tout un important agent d’agit-prop au service de l’empire étazunien, qui en 2014 à Kiev, place Maïdan , a prononcé un beau discours exhortant les manifestants à se dresser pour la « Liberté » et « les droitsdelhomme », un peu avant qu’ils ne se fassent massacrer par les snipers ukronazis. Et ensuite il a prononcé un second magnifique discours les félicitant d’avoir gagné l’insigne honneur d’être des européens car ils avaient payé leur liberté du prix du sang versé contre les tyrans anti-mondialistes. Et il est payé pour ça. On ne sait pas encore ce que son compère Glucksman faisait là-bas en même temps que lui, mais en tant qu’ancien gendre du mafieux et agent du même employeur étazunien, Sakachvili, maintenant taulard, on se doute que ce n’était pas au profit de l’Armée du Salut. Je ne trouve pas ces deux-là pitoyables, mais effroyablement pervers et dangereux.