Dans les innombrables tartufferies portées par l’étatisme de gauche, on trouve le mythe de l’économie sociale et solidaire qui serait, paraît-il, beaucoup plus morale que l’horrible capitalisme libéral. Quand on connaît de l’intérieur cette économie sociale et solidaire, on ne manque d’en rire. L’un des groupes sociaux et solidaires les plus importants en France n’est autre que le Crédit Agricole, qui vient d’annoncer plus de 8 milliards € de bénéfices… dont un peu plus de 5 milliards sur son entité cotée : CASA. Voilà un chiffre presque équivalent à celui de la BNP, mais, curieusement, il s’attire moins les foudres de la gauche. Pourtant, ce résultat est largement dû à la gestion de fortune, activité dont le Crédit Agricole tire grand profit un peu partout dans le monde, ce qui, on en conviendra, n’est pas une activité très sociale, ni vraiment solidaire.
Histoire de s’amuser un peu, il faut lire le livret de La France Insoumise (LFI) consacré à l’économie sociale et solidaire. Il est largement diffusé par ce grand parti de gauche, ami de la solidarité et de la cause ouvrière. On y lit des affirmations idéologiques tout à fait divertissantes, du type :
Selon LFI, l’économie sociale et solidaire privilégie donc la personne sur le profit (on se marre déjà), en respectant des principes comme « la gestion démocratique » ou encore « la lucrativité limitée ». On est rarement allé aussi loin dans la négation de la réalité et dans la promotion du mensonge pur et simple.
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Je comprends mieux la raison pour laquelle je me fait balader par mon agence du CRCA pour obtenir un prêt à taux zéro de 30 K€ pour la rénovation énergétique de ma maison qui est une vraie passoire thermique. La conseillère me sort « c’est l’argent de l’état », elle m’impose de faire un chèque (sans provision) à l’artisan en lui demandant d’attendre qu’elle veuille bien virer la somme sur mon compte. En tous cas ce n’est pas la procédure qui est décrite sur le site de l’UFC Que Choisir (la banque verse 30 KE et je produit ensuite les factures).
J’ai le sentiment que ce ne les intéresse pas de prêter 30 K€ à 1% d’intérêt.
Je vais tenter ma chance chez la banque postale pour comparer …
En attendant j’ai des factures de 250 euros par mois pour me chauffer (deux pièces seulement l’une après l’autre).
Si je comprends bien ce que vous montrez dans votre article: les notions, buts et idéaux de l’économie sociale et solidaire sont foulés du pied par le Crédit Agricole.
(1) Faut-il en conclure que ces buts, notions et idéaux ainsi que ceux qui les promeuvent sont à jeter à la poubelle?
(2) Ou faut-il en conclure, que sous une apparence feinte d’économie sociale et solidaire, d’aucun font tout le contraire, qu’ils mentent et qu’ils manipulent ? Dans ce dernier cas, ce ne sont pas les idéaux, concepts et idées qui sont à railler et à exclure, mais ce qu’il faut dénoncer et rejeter c’est le mensonge (« crapuleux » dans le cas présent) du Crédit Agricole et consort.
Il me semble que c’est le choix de la conclusion (1) que vous auriez fait (mais peut-être ai-je mal lu) (est-ce bien un raisonnement « logique » ?)