L’anthropologie physique, vous savez, c’est cette science très en vogue à partir du XIXe siècle, qui vivait de mesure de crânes humains, de tibias, etc. : la science des races – qui est visiblement aussi le nouveau hobby du groupe LFI au Palais Bourbon.
Après la 2e Guerre mondiale, et le goût trop prononcé qu’avait notamment manifesté la Waffen SS pour ce domaine de connaissance, la discipline s’était un peu éclipsée. On faisait mine de penser que la subjectivité humaine ne peut pas être réduite aux conséquences physiologiques de tel ou tel gène.
C’était compter sans LFI tendance Clémentine Autain, qui – à défaut, notamment, d’opinions sur le Great Reset, le paradigme biosécuritaire, l’arnaque climatique et la pseudo-guerre mondiale – se concentre désormais (outre l’habituelle démagogie des salaires et des pensions) sur les ovaires de certaines de ses députées et la mélanine de l’épiderme des autres. Il n’y a plus que l’odieux mâle blanc Quatennens pour soulever, faute de mieux, les questions politiques de l’Ancienne Normalité.
LFI, RN : les gladiateurs raciaux du Cirque Bourbon
Au lieu de faire savoir à la Macronie qu’elle vend la France à la découpe sur les ordres de Davos et que le crime de haute trahison, en disparaissant des textes, ne s’est pas effacé de toutes les têtes, elle lui apprend désormais – en plein Palais Bourbon, au prétexte d’une gaffe du président de séance – que « tous les noirs ne se ressemblent pas ».
Voilà, enfin, un programme politique à la hauteur des enjeux du XXIe siècle ! Et qui laisse, pour les prochaines manifs, présager des slogans édifiants, comme « Les Nilotiques sont sveltes, les Bantous, massifs ! », ou « Liberté, Egalité, Brachycéphalie ! ». A défaut de faire avancer le débat, on aura fait avancer la Science.
On n’attend plus que le RN – lui aussi en manque de sujets, à force de contresigner tous les oukases « écologiques » et « ukrainiens » de Davos – pour intervenir avec finesse, en faisait remarquer qu’il existe un continent entier (l’Afrique, chère au cœur de Marine Le Pen) où les députés « racisés » de LFI ne s’exposent pas à ce genre de confusions ethnologiques. Mais comme ledit RN court autant après la « dédiabolisation » qu’après un pseudo-protagonisme politique, il est à craindre que cette nouvelle contribution au Spectacle post-démocratique ne se fasse attendre…