Joris Hébrard, trop proche de la réalité pour le RN, par Modeste Schwartz

Officiellement « coupable » d’avoir assisté à l’inauguration d’une mosquée, le député-maire Joris Hébrard va surtout à l’encontre d’un RN qui, tournant le dos à la réalité française, se réfugie dans une idéologie bancale pour raffermir une position de professionnels de l’opposition, peu intéressés par la gestion effective des affaires du pays.

Soignant éloigné de son métier de kinésithérapeute par le totalitarisme pseudo-sanitaire, c’est à plus d’une titre que Joris Hébrard « cadre mal » dans une PME Le Pen qui a, « sous le Covid », brillé par son agenouillement total devant le récit covidiste.

Mais, à vrai dire, on retrouve cette attitude de « belles âmes », ce mépris militant du réel, dans le principal « chef d’accusation » qui fait que ce maire apprécié dans sa commune a écopé d’un blâme au sein du RN.

En effet, la présence au Pontet d’une forte communauté turque comptant de nombreux entrepreneurs relève aussi de cette réalité que le RN – en prétendant la « combattre » verbalement – cherche avant tout à ignorer : la réalité d’un pays livré à l’immigration de masse – et donc, fatalement, aussi à l’influence des pays source d’immigration qui ont le mieux su organiser leur diaspora (comme la Turquie d’Erdoğan). Une réalité que le RN, dans son agenouillement face à l’UE, avalise tout en mimant d’indignation.

Le réaliste Hébrard n’est pas à sa place dans ce RN gauchiste

Il est en effet symptomatique que le candidat contre lequel Hébrard a gagné les dernières municipales du Pontet était un candidat LFI nommé Farid Faryssy : à défaut de remettre en cause les traités européens, on ne peut que prendre acte de la réalité d’un territoire d’ores et déjà libanisé, où la fausse question de l’Islam masque la concurrence de communautés ethniques de plus en plus souvent non-autochtones.

Ayant, ici même, alerté par le passé sur la montée en puissance des réseaux européens des Frères musulmans (dont le bras armé est la diplomatie turque), je considère être parfaitement légitime pour constater que la rhétorique actuellement mobilisée par le RN contre son fils prodigue Hébrard est essentiellement un discours de gauche, consistant à tourner le dos à l’indicible réalité ethnique pour se laisser obnubiler par des questions idéologiques comme l’Islam (lire : le droit « des femmes »), afin de mieux préserver ses prébendes parasitaires.